Marvel : on a classé tous les films du MCU

Marvel : on a classé tous les films du MCU

Depuis Iron Man en 2008, le Marvel Cinematic Universe (MCU) ne cesse de grandir, de se développer, d’exploser le box-office et de faire rêver des générations entières. Aujourd’hui, cet univers connecté continue de s’étendre, notamment sur Disney+. Ici, on a décidé de laisser les séries et les programmes Disney+ de côté. On se concentre aujourd’hui uniquement sur les films qui sortent sur grand écran. Voici donc notre classement des films du MCU !

35) Thor : Le Monde des Ténèbres (2013)

Le moins : Souvent considéré par tous comme le pire film du MCU, l’intrigue de ce second opus n’est pas forcément des plus passionnante. A part introduire une nouvelle pierre d’infinité (l’Ether), le long-métrage ne raconte pas grand-chose. Les péripéties sont passablement ennuyeuses, la faute aussi à un antagoniste inintéressant, trop faible pour être une menace crédible.

C’est dommage, parce Malekith est, sur le papier, un vilain extrêmement convaincant. Son esthétique est d’ailleurs plutôt réussie, entre maquillage à l’ancienne et CGI en post-production. Malheureusement, il est plombé par son écriture paresseuse et un manque d’investissement de l’acteur Christopher Eccleston, dont le jeu demeure très sommaire. Le traitement de Thor est lui aussi assez classique, ne permettant pas au personnage d’évoluer par rapport au premier opus. On regrette également un climax final brouillon.

Le plus :  Le personnage de Loki est incontestablement la réussite du long-métrage. Tom Hiddleston est un acteur hors pair qui parvient à donner une véritable profondeur à son personnage. Le dieu de la malice est un héros imposant, pierre angulaire du MCU, qui voit son rôle évoluer au cours du long-métrage. Tantôt ennemi, tantôt ami, Loki est un personnage ambigu parfaitement mis en lumière dans ce Thor : Le Monde des Ténèbres. Et sa scène post-générique est très excitante. Le reste du casting fait également le travail, entre Chris Hemsworth, Natalie Portman et Anthony Hopkins, tous impeccables.

34) Black Widow (2021)

 

Le MoinsBlack Widow est un film qui a plusieurs années de retard. Sorti trop tard par rapport aux autres films du MCU, il n’apporte rien de plus à la mythologie Marvel. C’est une œuvre paresseuse, qui se contente de reprendre les ficelles de la firme avec une certaine feignardise. L’intrigue est inintéressante et ultra classique, le méchant est cliché au possible et tout est cousu de fil blanc. Les séquences d’action manquent d’impact. C’est un film inconsistant et impersonnel sur une histoire inintéressante de la Veuve Noire. C’est laid, sans rythme, sans grand intérêt.

Le PlusHeureusement, les personnages secondaires viennent sauver le long-métrage du naufrage total. David Harbour et Florence Pugh tiennent le film sur leurs épaules. Les deux comédiens semblent s’éclater dans la peau de leurs personnages, fraîchement introduits dans le MCU. Yelena Belova devrait logiquement avoir de belles années dans la suite du MCU.

33) Thor : Love and Thunder (2022)

Le Moins : Après avoir convaincu les fans du MCU avec son rafraîchissant Thor : Ragnarok, Taika Waititi se plante totalement sur Thor : Love and Thunder. Il pousse les défauts de son précédent opus à leur paroxysme. Le long-métrage est une comédie lourdingue, où la plupart des vannes ne fonctionnent pas, emmené par un scénario écrit par un enfant de 4 ans (son fils a vraiment participé à l’écriture du scénario…).

Thor : Love and Thunder est une œuvre stupide, qui gâche constamment le potentiel dramatique immense de l’histoire de Jason Aaron. Les Gardiens de la Galaxie sont utilisés n’importe comment, les séquences d’action sont souvent illisibles et le « je m’en foutisme » général qui domine l’œuvre empêche tout suspense, tout sérieux et finalement tout intérêt.

Le Plus : Christian Bale parvient à incarner un Gorr solide malgré ses défauts d’écriture. On peut également souligner la séquence avec Zeus (Russell Crowe), assez décalée et rythmée, qui sort du lot. On apprécie également le traitement de Jane Foster, que ce soit dans sa transformation en Migthy Thor ou son cancer qui n’a pas été évincé du scénario.

32) Black Panther : Wakanda Forever (2022)

Le moins : 2h40, c’est long ! Surtout pour un film aussi anecdotique. Ryan Coogler s’embourbe dans une intrigue à rallonge, passablement ennuyeuse, qui reprend les poncifs habituels des films du MCU. On retrouve ainsi un méchant pas si vilain qui cherche à s’affirmer et finira par une forme de rédemption, déjà vu 1 000 fois dans les productions de la firme (Le Fantôme, L’Abomination, Killmonger, Le Mandarin, etc.). 2h40, c’est aussi très long quand les seules thématiques du long-métrage concernent une héroïne qui cherche à s’affirmer, à accepter son héritage et à se trouver pleinement en tant que super-héroïne.

Là encore, il s’agit de thématiques éculées (She-Hulk, Falcon et le Winter Soldier, Doctor Strange, etc.). Le film souffre également d’un cruel manque de souffle épique. Ryan Coogler ne parvient pas à mettre en scène des séquences d’action convaincantes, dont les chorégraphies sont aux mieux ennuyeuses, au pire illisibles. Enfin, la scène post-générique est carrément honteuse, tant elle vient contredire tous les thèmes d’émancipation de Shuri via l’arrivée de l’héritier masculin de T’Challa. Où comment confirmer une fois de plus que la société patriarcale a encore de belles années devant elle…

Le plus : Black Panther : Wakanda Forever a le mérite de proposer une approche sombre, plus mature et dénuée de blagues. Un prisme qui se fait rare dans le MCU. De même, on notera la finesse de Ryan Coogler lorsqu’il aborde le décès de Chadwick Boseman. Il s’en sort à merveille et propose un traitement du deuil inattendu et respectueux. Enfin, Namor n’est pas un ratage complet, grâce à l’interprétation solide de Tenoch Huerta.

31) Ant-Man et la Guêpe : Quantumania (2023)

Le moins : Ce nouvel Ant-Man avait pourtant la mission de lancer la phase 5 du MCU et de présenter un nouveau grand méchant : Kang le Conquérant. Quantumania est plombé par un montage épileptique et décousu qui masque l’absence d’intrigue consistante. On se fout totalement des pérégrinations des personnages, écrits au lance-flamme. Cousin un peu plus sage de Thor : Love and Thunder, Ant-Man et la Guêpe : Quantumania est une sorte de version wish de Star Wars. Peyton Reed multiplie les références, sans réellement les comprendre.

Le cinéaste propose ainsi une œuvre artificielle, où le numérique dégoulinant et globalement hideux finit par prendre le dessus sur tout le reste. Difficile de croire aux enjeux quand la plastique des décors est chimérique… Ant-Man 3 étale son kitch sans envie, sans ambition, comme si plus personne n’était concerné. L’intrigue n’est pas aidée par des personnages transparents, au service d’un vide narratif qui s’inscrit dans l’œuvre dès une scène d’ouverture d’une mollesse prodigieuse. Et puis, maintenant que Jonathan Majors a été remercié par Marvel Studios, Ant-Man 3 n’a même plus de raison d’être…

Le plus : Finalement, il n’y a pas grand-chose de positif à retirer de ce Ant-Man 3. Pire film de la trilogie, il est un tantinet sauvé par la présence de Jonathan Majors, qui campe un Kang le Conquérant solide. Un super-vilain qui sort son épingle du jeu. Jonathan Majors propose une incarnation subtile de ce super-vilain emblématique. Main de fer dans un gant de velours, il interprète à la perfection un antagoniste complexe, qui voyage dans le temps et le multivers. Un méchant plein de promesses, qu’on aurait aimé revoir dans le MCU.

30) Avengers : L’Ère d’Ultron (2015)

Le moins : Par excès de confiance, Joss Whedon ne parvient pas à réitérer l’exploit du premier Avengers. Et c’est clairement frustrant. Le film est un grossier pastiche du premier opus. Ultron n’est absolument pas respecté, que ce soit par sa puissance limitée par rapport aux comics ou son traitement qui délaisse un potentiel énorme. Parce que cet aspect d’intelligence artificielle en hommage à Pinocchio avait quelque chose de rayonnant, d’inédit et de profond. Mais Ultron restera un ennemi lambda, une représentation paresseuse de l’égo de Tony Stark. Le combat final est d’un ennui mortel face à cette armée insipide de robots. Et puis la mort de Vif Argent est un affront total.

Le plus : Encore plus de personnages qui annoncent le futur du MCU. Une confrontation mémorable entre Hulk et Iron Man, violente et titanesque. La réalisation de Joss Whedon, relativement fluide, permet de mettre en scène ce choc des titans avec énormément de style. Le long métrage permet également l’introduction de La Sorcière Rouge, Vif Argent et Vision. Ce dernier a d’ailleurs un traitement limité qui permet de créer une atmosphère mystique et presque fantasmagorique autour de ce personnage, à même de détruire Ultron.

29) Captain America : The First Avengers (2011)

Le moins : Le long-métrage manque d’impact, demeurant une origin story lambda qui s’inscrit moins dans l’ensemble du MCU que d’autres opus. Le style et la réalisation donnent parfois un rendu relativement kitsch, avec des méchants qui tirent des lasers pendant la Seconde Guerre mondiale. La romance n’est pas forcément toujours très bien gérée et prend trop de place par rapport au reste de l’intrigue.

Le plus : Captain America – First Avengers est un film plus personnel que la plupart des productions du MCU. Moins uniformisé, ses maladresses lui donnent une âme, un style et une identité propres. Et reste un méchant très convaincant en la présence de Crâne Rouge.

28) Iron Man 2 (2010)

Le moins : Une suite plus classique, dont le climax final ressemble plus à une bouillie numérique qu’à un véritable combat héroïque. Mickey Rourke ne donne pas l’épaisseur nécessaire à Whiplash pour partager un quelconque suspense ou danger. En fait, le film souffre surtout de la comparaison avec le premier opus…

Le plus : L’introduction de La Veuve Noire, la présence de Nick Fury, la présentation de War Machine, tant de personnages primordiaux pour la suite du MCU. Une première apparition de Whiplash explosive sur la course de F1. Un double combat passionnant entre Happy et un seul homme parallèlement à La Veuve Noire et une armée entière. Une belle confrontation entre War Machine et Iron Man sur du Queen. En fait, on regarde surtout Iron Man 2 pour débrancher son cerveau. Et finalement, le film de Jon Favreau surnage encore les productions modernes du MCU en terme de traitement du mouvement.

27) Ant-Man et la Guêpe (2018)

Le moins : Cette suite est un copier-coller du premier opus. Il ne renouvelle pas la formule, reposant son intérêt premier sur des vannes plus ou moins réussies. On regrette une écriture paresseuse, notamment celle de Ghost, l’antagoniste qui n’en est pas vraiment un, totalement différent de son écriture dans les comics. Le retour de la première Guêpe est totalement what the fuck et rappelle celui de Nicole Kidman dans Aquaman. Peyton Reed oublie de jouer sur le gigantisme, ou le miniature, permettant des variations d’échelle intéressantes, intérêt premier du personnage…

Le plus : Une joyeuse comédie très rythmée. L’apparition du personnage de la Guêpe. Et une scène post-générique à glacer le sang.

26) The Marvels (2023)

Le moins : The Marvels est un film extrêmement classique. Une proposition qui ne sort jamais des carcans habituels de la firme et qui ne prend jamais aucun risque narratif ou visuel. Le récit est parfois incohérent, monté avec les pieds, et certaines situations s’enchaînent sans logique, ni impact. Le tout paraît extrêmement téléphoné, académique et superficiel. Un film globalement insignifiant, à l’image de sa méchante, dont tout le monde se fout totalement. En fait, The Marvels est un film osef, vite vu, vite oublié. 

Le plus : Il n’empêche que The Marvels a le mérite d’être extrêmement bien rythmé. Etonnement, c’est un film assez frais au sein du MCU moderne. Ca dure moins de 2h, les effets spéciaux sont terminés (contrairement aux récents films de la firme comme Ant-Man 3 ou Thor 4) et les trois protagonistes sont très attachantes. Nia DaCosta parvient même à rendre Miss Marvel choupinette et supportable. Il faut également souligner la présence d’une scène post-générique de dingue, qui fait drastiquement avancer le MCU.

25) Black Panther (2018)

Le moins : Une écriture trop classique qui présente la chute d’un héros certain de son statut de roi. Black Panther met en scène le traditionnel schéma du héros qui doit trouver sa propre rédemption pour retourner sur son trône. Un combat final dégoûtant, illisible, bouillie numérique qui ne permet pas au spectacle d’exister.

Le plus : Des personnages attachants entre un héros efficace et surtout des antagonistes passionnants. Déjà Klaw, parfaitement interprété par Andy Serkis, et bien évidemment Killmonger, auquel Michael B Jordan donne une épaisseur imposante et mémorable. Son écriture est intelligente, notamment dans son rapport à la géo-politique et au concept de paix imposée par la violence.

24) Thor (2011)

Le moins : Un film mou, à la réalisation relativement impersonnelle, qui n’offre pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les effets spéciaux ont pris un coup de vieux. Encore une fois, une origin story qui raconte la même rengaine du héros qui perd son pouvoir et doit trouver la rédemption pour remonter au sommet.

Le plus : La grande force de la saga Thor réside dans son casting millimétré. Chris Hemsworth en Thor, Anthony Hopkins en Odin, Natalie Portman en Jane Foster et surtout Tom Hiddleston en Loki. Ce dernier est incontestablement le point fort de la licence Thor, en tout cas du premier film, grâce à une écriture passionnante. Méchant d’anthologie, ambigu, cérébral, Loki est inoubliable.

23) Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux (2021)

Le moins : Shang-Chi est un produit ultra classique du MCU. Une proposition qui ne sort jamais des sentiers battus et qui ressert la même soupe inconsistante aux spectateurs. La culture asiatique n’est jamais totalement mise en avant, et demeure formatée pour un public américain. Le récit est cliché au possible et reprend les mêmes poncifs habituels de l’appartenance familiale, de la quête de l’artefact, de l’opposition paternelle, etc. Tout est cousu de fil blanc, et le climax final est une baston brouillonne et sans âme. Et surtout, 2h15 pour un film introductif, c’est beaucoup trop long. 

Le plus : Heureusement, Shang-Chi propose certainement la meilleure scène d’action de tout le MCU. La séquence de combat dans le bus est absolument renversante. Daniel Destin Cretton a passé un mois entier à peaufiner cette scène marquante. Les chorégraphies sont superbes, l’image d’une fluidité débordante, le rythme précis. C’est tout simplement une leçon pour les autres films du MCU. On peut également noter un agréable hommage au genre Wu Xia Pian (Tigre et Dragons).

22) Deadpool & Wolverine (2024)

Le moins : Un film qui ne se prend jamais au sérieux. Trop de blagues, trop de vannes, trop de bordel. Les personnages secondaires sont écrits n’importe comment (dédicace à X23 totalement sous employée), le montage n’a aucun sens, et le film est définitivement trop bavard et sur-explicatif. Film paresseux, sans consistance, sans émotion, sans vitalité, réchauffé, obsolète, dépassé, qui s’enferme dans les rouages d’un MCU éreinté. Des caméos dans tous les sens, mais sans aucune consistance. Et le pire, c’est que Deadpool & Wolverine vient totalement pisser sur l’héritage de Wolverine, et sur le chef-d’œuvre qu’était Logan.

Le plus : Le plaisir de retrouver Hugh Jackman, l’introduction de Deadpool dans le MCU, quelques retours de personnages attachants (Wesley Snipes en tête), Channing Tatum en Gambit, une séquence de baston un peu cool entre Logan et Wade dans une voiture, la Deadpool Corps.

21) Iron Man 3 (2013)

Le moins : Un climax final décevant, dans la surenchère totale, qui ne parvient pas à offrir une conclusion réellement digne à Iron Man. Le docteur Aldrich Killan est un méchant extrêmement pauvre, et la performance bancale de Guy Pearce n’est pas pour aider. Certainement le méchant le moins convaincant de la saga Iron Man. On retiendra également la mauvaise blague sur le Mandarin.

Le plus : La scène de destruction de la maison de Tony Stark est impressionnante. Cette chute du héros est extrêmement bien pensée dans sa logique du super-héros dépassé par les situations. L’écriture de Stark est efficace dans une approche sombre et pessimiste d’un héros fatigué, morose, angoissé, notamment à cause des événements du premier Avengers. Iron Man 3 dépeint un Tony Stark exténué, qui annonce déjà sa prise de décision dans Civil War et son destin dans Endgame.

20) L’Incroyable Hulk (2008)

Le moins : Une écriture encore une fois trop classique pour convaincre. Des effets spéciaux aujourd’hui un peu obsolètes, et un climax final pauvre entre Hulk et L’Abomination. Une réalisation désincarnée.

Le plus : L’Incroyable Hulk se place comme un film du MCU différent : moins de blagues, une approche scénaristique plus sombre, une esthétique plus dark, un film plus noir que toutes les autres productions du MCU. Une fidélité à toute épreuve aux comics.

19) Captain America : Brave New World (2025)

Le moins : Un film qui n’a pas grand-chose à raconter. Des personnages secondaires inexistants. Un discours politique qui ne s’assume pas. Le film regorge de belles idées jamais vraiment exploitées, jamais utilisées. Le nouveau Falcon n’est qu’une coquille vide. Un climax final expédié. Une intrigue qui a tout pompé sur Le Soldat de l’Hiver.

Le plus : Une volonté de revenir à un style old-school, de reconnecter les fans avec un genre super-héroïque plus simple, plus épuré. Une continuité agréable à L’Incroyabke Hulk. Rafraîchissant Captain America : Brave New World parce qu’il essaye notamment de renouer avec les « vieux » films du MCU, parce que le récit est resserré, et surtout parce que le long-métrage parvient à recentrer l’ensemble de son MCU, et ses éléments laissés à l’abandon.

18) Ant-Man (2015)

Le moins : Ant-Man surfe sur l’effet Les Gardiens de la Galaxie. Le MCU devient une blague ambulante, et tous ses films se rapprochent davantage de la comédie que du véritable film de super-héros. Ant-Man en est le parfait exemple et manque cruellement d’enjeux, de suspense et d’importance. Yellowjacket est un antagoniste très faible au niveau de l’écriture qui tombe généralement dans le cliché. On regrette également que le monde quantique ne soit pas d’avantage exploité malgré une séquence superbe hommage à 2001 : L’Odyssée de l’Espace.

Le plus : Une comédie parfaitement maîtrisée, un personnage principal très attachant, drôle et irrévérencieux, qui se présentait un peu comme l’ancien Deadpool du MCU. Heureusement, Peyton Reed parvient parfois à nous réveiller grâce à un jeu intelligent sur l’échelle de taille. Comme cette séquence dans la valise qui démontre qu’avec un peu d’inventivité, le personnage d’Ant-Man pourrait permettre de véritables visions de mise en scène.

17) Spider-Man : Homecoming (2017)

Le moins : Un film sans véritable âme, sans aucune prises de risques, sans aucun apport dramatique, sans ressorts émotionnels, ni suspense. Homecoming est un film indolore, qui ne fait de mal à personne, et qui n’a finalement pas réellement de raison d’exister. Ce Spider-Man s’affirme comme le teenage movie de ce MCU (qui va ouvrir la porte à bien d’autres). Un film sans enjeux quoi. Une bataille finale détestable, brouillonne au possible et illisible.

Le plus : Une comédie pop totalement assumée qui s’inspire de l’ambiance de longs-métrages des années 1980 comme Les Goonies ou Retour vers le futur. Une atmosphère bon enfant agréable, un générique final animé superbe. Un méchant très convaincant, surtout dans son écriture de père de famille qui se rebelle contre l’ordre établi. Michael Keaton fait un Vautour incroyable, qui prend toute sa dimension dans cette confrontation dans le taxi avec Peter Parker.

16) Spider-Man : Far From Home (2019)

Le moins : Un film qui n’innove pas par rapport au précédent opus, qui se contente de recycler encore et toujours les mêmes ficelles. Des ressorts dramatiques dénaturés, un scénario prévisible, aucun suspens, des personnages secondaires sous-employés. Encore un teen movie sans enjeux en gros.

Le plus : Un traitement de l’action mieux géré que dans le précédent opus. Un antagoniste plutôt efficace en la présence de Mysterio très fidèle aux comics. Un rythme plus convaincant, et des ressorts émotionnels qui fonctionnent grâce à Tom Holland toujours parfait. L’écriture de Spider-Man est intéressante, Jon Watts dérive le traditionnel « De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités » pour l’adapter au MCU. Peter Parker a la pression sur les épaules, il doit rendre hommage à son mentor Iron Man disparu. Tout le rapport sentimental vis à vis de sa figure paternelle de Tony Stark est parfaitement géré et permet un questionnement interne non dénué d’intérêt. Enfin, la première scène post-générique est un pur plaisir de fan. 

15) Captain Marvel (2019)

Le moins : Un film trop léger, qui encore une fois n’a pas l’impact nécessaire pour réellement marquer les esprits. Une écriture des Skrulls un peu paresseuse surtout dans le twist sur leur intention. La perte de l’œil de Nick Fury est très décevante. L’antagoniste est relativement inintéressant…

Le plus : Un personnage principal parfaitement intégré et passionnant. Captain Marvel est le futur du MCU grâce à sa puissance énorme et un charisme présent. Les scènes d’action sont relativement rafraîchissantes, le discours féministe n’est pas hypocrite et fonctionne à la perfection et enfin le personnage de Nick Fury est passionnant dans cet opus. Un protagoniste qui offre une nouvelle facette de lui-même, plus touchante. Samuel L Jackson est parfaitement rajeuni numériquement et offre une prestation impeccable.

14) Doctor Strange (2016)

Le moins : Même défaut que ses compères : le schéma narratif est d’une redondance fatigante. C’est la classique chute d’un héros qui va devoir se ressaisir pour reprendre sa vie en main et devenir autre. Des personnages secondaires relativement invisibles, un méchant insipide malgré la présence de Mads Mikkelson, et une sous-exploitation du puissant Dormammu.

Le plus : Benedict Cumberbatch est un choix de casting très intelligent, mais la véritable force du long-métrage réside évidemment dans son aspect visuel extrêmement immersif. Doctor Strange met une claque façon Inception avec une gravité qui n’existe plus du tout, où le haut est en bas et vise versa. Visuellement le film est brillant, avec des mouvements inédits. Reste aussi le personnage de l’Ancien intéressant grâce à Tilda Swinton.

13) Spider-Man : No Way Home (2021)

Le moins : Une approche trop juvénile, un scénario parfois bancal, une réalisation totalement dénuée d’intérêt de Jon Watts. En fait, le gros problème du film réside dans le choix du réalisateur. Jon Watts est un cinéaste sans identité, incapable d’insuffler une âme ou une créativité dans ses œuvres. Le pire, c’est que ce n’est même pas un bon orfèvre. Comme dans les deux précédents films de la trilogie, les séquences d’actions sont illisibles et sans grand intérêt. Il introduit ses personnages avec le dos de la cuillère, ne prend pas le temps de les développer ou de leur donner une quelconque épaisseur. Globalement, c’est un film assez paresseux.

Le plus : No Way Home est d’une générosité débordante. Marvel Studios propose une réunion hallucinante, qui séduira les fans et les lecteurs de comics. Le retour de tous ces personnages issus des autres franchises Spider-Man est une idée brillante, et offre une explosivité de sensations à ne pas négliger. Véritable Avengers déguisé, No Way Home est un véritable comics sur grand écran, qui propose un fan service proprement hallucinant ! 

12) Captain America : Le Soldat de l’Hiver (2014)

Le moins : Une durée un peu trop longue. La fausse mort de Nick Fury pas forcément utile. La présence de La Veuve Noire encore une fois en faire valoir.

Le plus : Un méchant inédit, sans pouvoir, qui vient de l’intérieur, interprété par le superbe Robert Redford. Le message politique est passionnant. Le Soldat de l’Hiver permet d’ébranler les convictions de Captain. Tandis que le personnage est persuadé de son idéologie, la menace à combattre ne vient pas de l’extérieur, mais de sa propre nation. Le patriotisme de Captain est testé, le personnage est mis à l’épreuve face à des ennemis internes, face à la gangrène du SHIELD par l’Hydra. Une idée brillante pour ramener un personnage extrêmement manichéen dans un monde moderne qui n’est plus cartésien, après sa résurrection dans Avengers. Les séquences de combat sont parfaitement réussies.

11) Les Éternels (2021)

Le moins : Une durée trop excessive, qui se traduit par quelques séquences de remplissage répétitives et malvenues. Le film est parfois trop bavard, et s’embourbe dans un trop-plein d’explications qui donne l’impression que la réalisatrice prend son public pour un abruti. Une tendance « woke«  parfois un peu forcée et pas forcément indispensable. Enfin, une absence cruelle d’antagoniste solide. 

Le plus : Chloé Zhao propose une mise en scène impressionnante, qui offre des éléments visuels superbes. Les scènes d’action sont largement plus lisibles que la soupe esthétique dégueulasse que Marvel Studios propose habituellement. C’est clair, net, et beaucoup plus fluide que d’habitude. Ensuite, ces nouveaux personnages sont passionnants. La cinéaste parvient à leur offrir une identité forte, parvient à tous les développer et les exploiter selon leurs pouvoirs et leurs ressorts émotionnels. De nouveaux protagonistes parfaitement écrits, et portés par des comédiens impressionnants. Le choix de casting frôle la perfection, et Les Éternels fait passer des acteurs comme Kit Harington, Angelina Jolie et Richard Madden comme des comédiens talentueux.

Surtout, Les Éternels sort du lot commun habituel du MCU. Le film a davantage d’âme que ses prédécesseurs, davantage d’émotion, et surtout, ouvre enfin de nouvelles portes sur la suite du MCU. En un mot : c’est rafraîchissant ! 

10) Thor : Ragnarök (2017)

Le moins : Un manque cruel de respect pour le personnage de Loki. Un combat entre Thor et Hulk trop court. Trop de vannes qui décrédibilisent les ressorts dramatiques.

Le plus : Bien supérieur aux prédécesseurs, Thor 3 reste très fidèle aux comics, déferlant le Ragnarok sur Asgard. Hulk prend de l’épaisseur et devient à la fois drôle et intéressant tandis que le ton rappelle Les Gardiens de la Galaxie. Les scènes d’action valent le détour et l’écriture du film entame une impressionnante déconstruction du personnage de Thor qui perd tout : épouse, marteau, père, cité, œil…

9) Iron Man (2008)

Le moins : Les balbutiements des débuts du MCU. Encore un peu de maladresse. Un méchant relativement simple.

Le plus : Un film de super-héros frais, relativement irrévérencieux, qui vient casser les codes. Robert Downey Jr parfait dans le rôle de Tony Stark. Une adaptation fidèle aux comics originels Marvel. Le film de Jon Favreau est fun, drôle, rythmé, dicté par des scènes d’action impressionnantes et un personnage corrosif et ironique des plus appréciables. Les vannes font mouche, les combats sont renversants. Iron Man est la fondation prenante et bien réalisée de l’univers cinématographique Marvel que l’on connaît aujourd’hui. Jon Favreau a tapé fort avec ce long-métrage initiateur du MCU.

8) Avengers : Endgame (2019)

Le moins : Une deuxième heure totalement horripilante qui amoncelle les fans services idiots et réchauffés, les vannes lourdingues, et des situations éculées. Les frères Russo ont joué la mauvaise carte en se basant sur la nostalgie et l’humour au lieu de garder le ton résolument sombre d’Infinity War.

Forcément les ressorts dramatiques se retrouvent amputés d’une émotion diluée dans une déferlante comique. Endgame ne tient pas ses promesses, en tout cas celles faites par Infinity War, il rétropédale et finit forcément par décevoir. Thanos n’a plus l’impact du précédent film, il perd en charisme et profondeur psychologique. Et la grande confrontation finale n’est pas à la hauteur des attentes, trop bordélique. Quant à l’écriture de Thor et Hulk, elles restent discutables.

Le plus : Une conclusion titanesque qui fait la synthèse des 11 années du MCU. Les rares prises de risques sont assumées et irrévocables. La première heure est superbe, dans une ambiance post-apocalyptique revigorante, dans un ton résolument sombre et calme, et dans une atmosphère morose de regrets, le retour auprès des Avengers est parfaitement réussi. La croisade vengeresse contre Thanos est incroyable. Tout ce passage offre une vision défaitiste dans la lignée du précédent opus absolument renversante. Et cet assassinat froid est la quintessence de cette introduction remarquable. Le combat final réserve des séquences d’anthologie sur Thor, Captain et Iron Man.

7) Captain America : Civil War (2016)

Le moins : Un méchant trop invisible et inintéressant. Une confrontation parfois trop cordiale. Une réalisation des frères Russo qui manque d’impact.

Le plus : Les frères Russo réunissent des personnages passionnants au traitement très fidèle aux comics, des scènes d’action impressionnantes et spectaculaires et des thématiques sombres. La grande force du film est son montage. Le spectateur a réellement l’impression de tourner les pages d’un comics devant tous ces personnages et ces situations exceptionnelles. L’écriture des héros est très fidèle aux comics tandis que la scène de l’aéroport est sous doute une des meilleures séquences d’action du MCU.

6) Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 (2017)

Le moins : GOG 2 fait parfois office de film fonctionnel. Une suite pour une suite, qui ne diffère pas assez du précédent opus. Trop similaire, le long-métrage a moins d’impact, surtout dans son milieu qui rencontre un ventre mou. Une suite formelle qui déçoit par un scénario paresseux et attendu, des dialogues parfois redondants et des ressorts émotionnels qui fonctionnent moins bien que dans le premier opus.

Le plus : Les personnages très funs et attachants, les scènes d’action hallucinantes, les décors somptueux, et les vannes toujours bien senties permettent à cette suite d’être un divertissement haut de gamme, passionnant et coloré. James Gunn connaît Marvel, dissimule çà et là quelques subtiles références aux univers des comics à l’image du cameo de Stan Lee en pleine conversation à sens unique avec Uatu. Le générique d’entrée passionnant mais également un ton qui varie avec l’uniformisation du MCU. Une fin touchante avec la disparition de Yundu.

5) Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022)

Le moins : Les bonnes idées du film sont diluées dans le cahier des charges barbant de Marvel Studios. Par moments, Sam Raimi perd le contrôle de son œuvre, qui retombe dans les pires travers du MCU : manque de mise en scène, dialogues explicatifs redondants, séquences d’action molles, etc. De même, le montage de Doctor Strange 2 est souvent sur-cuté, expéditif, et ne permet pas aux spectateurs de totalement s’imprégner à la fois du récit, et à la fois de la mise en scène parfois virtuose de Sam Raimi. Enfin, les fans du cinéaste pourront reprocher à Sam Raimi d’offrir une simple compilation de ses précédentes œuvres, sans pour autant se rénover.

Le plus : Doctor Strange in the Multiverse of Madness est incontestablement (à l’heure où on écrit ses lignes) le film le plus sombre, le plus violent et le plus sanglant de tout le MCU. Avec quelques codes horrifiques, le long-métrage se démarque énormément des autres productions de la firme, et propose un récit plus dark et plus mature qui fait beaucoup de bien. C’est rafraîchissant et la mise en scène de Sam Raimi offre des fulgurances hallucinantes.

Le personnage de La Sorcière Rouge est un atout remarquable pour le film, et son traitement novateur en fait tout simplement l’un des meilleurs protagonistes de tout le MCU. Enfin, le film évite de tomber dans l’erreur de Spider-Man : No Way Home, qui reposait ses acquis sur le fan service.

4) Les Gardiens de la Galaxie 3 (2023)

Le moins : Esthétiquement, c’est un peu moins créatif que les deux précédents volets de la saga. Si ce n’est un plan-séquence superbe dans un couloir lors d’une scène d’action impressionnante, James Gunn a moins d’inventivité. Il est aussi regrettable que l’intrigue globale du long-métrage ne soit qu’un prétexte pour développer l’histoire de ses héros. L’utilisation d’Adam Warlock se révèle être un pétard mouillé. À des années-lumière de son écriture froide et pragmatique des comics, Adam Warlock est ici un énième clone de Thor – à savoir un idiot aux gros muscles. Une présence ratée pour une utilisation anecdotique.

Le plus : Avec ce troisième opus, James Gunn accentue encore plus ses ressorts émotionnels. Bouffée d’air frais dans un MCU qui étouffe, Les Gardiens de la Galaxie 3 tire volontiers sur la corde sensible. Le cinéaste développe une émotion de tous les instants, notamment par le biais du personnage de Rocket Raccoon. James Gunn va doucement nous pousser dans nos retranchements et nous cueillir émotionnellement.

Les Gardiens de la Galaxie 3 peut compter sur sa galerie de personnages. James Gunn offre ainsi une véritable continuité au sein de sa trilogie. Ses héros évoluent, avancent, pleurent, rient, souffrent. Bien plus que de simples figures héroïques fades et absentes, ce sont des personnages complexes, à l’écriture épaisse et passionnante. Les Gardiens de la Galaxie 3 tient ses promesses. Plus réussi que le deuxième, moins efficace que le premier, ce troisième opus est incontestablement le meilleur film du MCU (avec Doctor Strange in the Multiverse of Madness) depuis Avengers : Endgame. C’est également une véritable conclusion de la saga que nous propose James Gunn. Un dénouement poignant pour ces personnages qui nous accompagnent depuis presque 10 ans maintenant.

3) Avengers (2012)

Le moins : Quelques facilités scénaristiques inhérentes au genre.

Le plus : Fantasme de tout fan de comics mis sur grand écran pour la première fois. Une vraie fidélité aux comics. Un rythme endiablé, une utilisation dosée, égalitaire et intelligente des personnages qui ont tous de la place pour exister. Un méchant charismatique. Des interactions parfaitement maîtrisées. Des scènes d’action inventives et marquantes. Un plaisir intense pour cette première réunion super héroïque de l’histoire du cinéma.

2) Les Gardiens de la Galaxie (2014)

Le moins : Peut-être une longueur un peu exagérée. Un méchant totalement sous-employé malgré le charisme de Lee Pace. Ronan méritait définitivement mieux. Un climax final un peu décevant.

Le plus : Space opéra splendide quelque part entre Star Wars et Men in Black, Les Gardiens de la Galaxie est parvenu à créer une césure par rapport aux autres films Marvel Studio pour s’offrir sa propre identité. Enfoui dans une notion salvatrice de famille, le film de James Gunn présente des personnages hauts en couleur, funs, drôles, attachants et touchants, des marginaux solitaires qui se trouvent une famille dans d’autres individus à la condition similaire.

Véritablement drôle, Les Gardiens de la Galaxie est un feel-good movie, qui joue sur la nostalgie des années 80, qui dissimule des références subtiles aux autres films et à l’univers des comics et qui parvient à toucher la sensibilité du spectateur. Le chef d’œuvre Marvel.

1) Avengers : Infinity War (2018)

Le moins : Un long-métrage qui perd en impact à cause du MCU lui-même. On regrette que cet Avengers perde légèrement en force à cause de sa condition d’épisode au sein d’un univers plus grand. Le final est donc moins percutant car révocable. 

Le plus : Un ton dark, une fin résolument sombre, et enfin, un film qui prend des risques dans son écriture. Infinity War est un bouleversement assumé et sans précédent. En tant qu’œuvre unique, le long-métrage est imposant, laissant l’antagoniste l’emporter dans un génocide d’une ampleur incroyable. Cet Avengers 3 prend des risques sans concession, dans un final puissant et inéluctable. Thanos est un des meilleurs méchants de ces dernières années. 

Peu importe leur place dans ce classement, chaque film du MCU apporte sa propre contribution à cet empire cinématographique et nous invite à redécouvrir un univers sans cesse en expansion. 

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