« Just Mercy » : la terrible histoire vraie derrière le film

« Just Mercy » : la terrible histoire vraie derrière le film

Après être passé à la trappe au cinéma à cause de la pandémie, Just Mercy ou La Voie de la Justice a pu connaître un petit succès sur Netflix courant 2023. Le film de Destin Daniel Cretton (Shang-Chi et la légende des dix anneaux) retrace l’histoire vraie de l’injuste procès de Walter McMillian en 1987. 

La vérité, rien que la vérité 

Ce film retrace le point de vue d’un avocat, Bryan Stevenson. Celui-ci a choisi de consacrer sa carrière d’avocat au profit d’innocents qui ont été condamnés à tort. Le film s’est inspiré du livre autobiographique de Stevenson, Et la justice égale pour tous : un avocat dans l’enfer des prisons américaines. L’avocat y raconte ici ses plus grands procès.

Il exerça principalement en Alabama à la fin des années 1980, fraîchement diplômé d’Harvard. L’Alabama étant un État des États-Unis où (même encore aujourd’hui) le racisme est extrêmement présent, beaucoup de personnes de couleur connaissait des discriminations, y compris devant la justice. C’est le cas de Walter McMillian, jeune garçon de 18 ans, injustement condamné à mort. Il est accusé d’avoir tué une femme par balles.

Malgré les différents témoignages et alibis fournis, la justice l’a quand même enfermé. Il fallut attendre 1993 pour que Walter McMillian soit libéré grâce à Stevenson, son avocat. Il avait été reconnu coupable en 1987 et emprisonné à cette même date. Tout en reconnaissant son erreur, la justice libera McMillian, ce qui fut considéré comme une avancée pour les droits des personnes racisées.

S’inspirant alors du cas de McMillian, Just Mercy retrace principalement l’histoire de Bryan Stevenson, incarné par Michael B. Jordan. Il met alors en avant une problématique intéressante en renversant le rôle de l’avocat. En effet, le rôle de l’avocat est d’avoir un avis neutre et impartial sur n’importe quel « crime » ou délit. Il doit défendre son/sa client.e coûte que coûte.

« Just Mercy » : la terrible histoire vraie derrière le film

En souhaitant défendre des personnes qu’il juge innocentes, son avis devient subjectif, et son jugement peut alors en pâtir. Bryan Stevenson nous démontre que les avocat.es ne sont pas forcément des personnes froides et que l’avenir de leurs clients les importe, notamment dans des situations aussi graves.

Les Droits Civiques : la constante narrative de Just Mercy

Le film aborde frontalement la question du racisme systémique. Il prend notamment le parti de dénoncer les discriminations à l’œuvre dans le système judiciaire américain. Walter McMillian est ainsi accusé sans preuves solides, du fait de sa couleur de peau et de sa condition sociale. Celui-ci est alors condamné à mort pour le meurtre d’une jeune femme blanche, malgré l’absence de preuves tangibles à son encontre. Ce cas précis vient ainsi mettre en lumière la façon dont les Afro-Américains sont régulièrement victimes de condamnations injustes, basées sur des préjugés ethniques.

L’œuvre appelle ainsi à une réforme significative du système judiciaire américain. Le film critique évidemment la peine de mort, mais également la surpopulation carcérale et le manque d’accès à une représentation juridique compétente pour les personnes issues des milieux populaires. D’ailleurs, à certains égards, le film peut également nous rappeler le chef-d’œuvre 12 hommes en colère, réalisé par Sydney Lumett. Dans ce film qui n’a pas pris une ride, 12 membres d’un jury populaire doivent prendre une décision concernant la peine d’un jeune garçon : le condamner à mort ou le relâcher.

Just Mercy souhaite alors dénoncer le racisme et la peine de mort. Il choisit de montrer que la justice américaine juge comme cela lui chante, au détriment de la Justice elle-même. La Voie de la Justice, est à retrouver sur Netflix. 

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Just Mercy / La Voie de la Justice : bande-annonce 

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