Top départ pour la Phase 5 du Marvel Cinematic Universe ! Et avant de nous plonger dans les tréfonds du Multivers, Ant-Man : Quantumania nous a fait voyager au cœur du « royaume quantique », pour y rencontrer celui qui sera le grand méchant des prochains films : Kang le conquérant.
Alors que Ant-Man 1 & 2 étaient réputés pour être des films sympathiques, mais anémiques créativement, Ant-Man : Quantumania semble avoir bénéficié d’un soin tout particulier. En effet, le réalisateur Peyton Reed semble s’être retroussé les manches pour nous offrir une aventure riche. Ce troisième opus s’avère ainsi très généreux, malgré un certain manque de maîtrise.
Ant-Man 3 est ultra créatif, mais…
On ne va pas se mentir, les précédents Ant-Man manquaient cruellement d’inventivité. A l’inverse, Ant-Man : Quantumania croule sous les bonnes idées. Les créatures exotiques pullulent, les personnages ont des races et des designs variés, les couleurs sont spectaculaires…
Bref, le film jouit d’une identité visuelle bien plus marquée que ses prédécesseurs et ça fait du bien. On ressent une véritable intention d’offrir au spectateur un immense spectacle, malgré ce héros de la taille d’une fourmi (plus petit qu’une fourmi en l’occurrence). Toutefois, ce débordement de créativité n’est pas sans poser un léger problème au film.
… Très peu maîtrisé
Il serait stupide de critiquer l’ambition dont Ant-Man 3 fait preuve. Toutefois, il faut reconnaître que, malgré les bonnes intentions, la maîtrise n’est toujours pas au rendez-vous. En effet, le film semble n’avoir aucune direction artistique claire. Pour le dire simplement, Ant-Man Quantumania est ultra-créatif, mais ne sait pas COMMENT être créatif.
Il ne s’agit pas d’un film avec une identité visuelle bien définie, mais plutôt d’un patchwork de bonnes idées balancées en vrac à l’écran. Toutefois, l’œuvre manque d’une certaine cohérence d’ensemble. Un constat assez regrettable quand on se rappelle de l’inventivité folle (et bien plus maîtrisée) de la Phase 4 du MCU. Par exemple :
- Eternals avait fait le choix d’une mise en scène très épurée, avec des lumières naturelles et des effets spéciaux uniformes.
- Thor 4 alternait entre les moments très colorés (presque « cartoon ») et des moments plus horrifiques, sur une planète dépourvue de couleurs.
- WandaVision basait chacun de ses épisodes sur une période emblématique de l’histoire de la télévision.
- Loki a créé une TVA au design intemporel, à la fois futuriste et ancré dans les années 70.
Ce manque de maîtrise se ressent d’ailleurs de la même façon sur l’intrigue. En effet, les sous-intrigues se multiplient et ont rapidement tendance à nous perdre, là où un fil conducteur plus simple aurait suffi à nous embarquer dans l’histoire. Ici, les idées sont nombreuses et plaisantes, mais le manque de direction artistique et scénaristique claire nous empêche d’en profiter clairement. Malgré tout, on ne peut que saluer le bond de géant d’Ant-Man 3 par rapport aux précédents opus.
Des enjeux élevés pour la Phase 5
Cela n’aura échappé à personne, Kang le conquérant sera le grand méchant des prochains films du MCU. Apparu dans la série Loki sous la forme d’Immortus, Kang est un personnage redoutable, qui représente une menace plus grande encore que Thanos lui-même. Autant dire que ça promet pour les deux prochains films Avengers…
Ant-Man : Quantumania jouit ainsi d’enjeux particulièrement élevés, car les conséquences des actions de Scott Lang affecteront la totalité du MCU. Là encore, ce troisième opus se démarque de ses prédécesseurs, qui faisaient plutôt office de transitions entre deux gros projets. Ici, les enjeux s’avèrent élevés à la fois pour nos personnages, mais également pour la totalité du Multivers (en témoignent les deux scènes post-générique). De quoi nous rendre impatients quant à la suite du Marvel Cinematic Universe.
Ant-Man : Quantumania s’impose comme le meilleur opus de cette trilogie, malgré un manque de maîtrise parfois flagrant. Reste maintenant à savoir à partir de quand son impact se ressentira sur le MCU.
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