Continuer la saga La Planète des Singes après la conclusion incroyable de la dernière trilogie, c’était un pari très risqué pour Disney et 20th Century Studios. Pourtant, force est de constater qu’avec La Planète des singes : Le Nouveau Royaume, le réalisateur Wes Ball est parvenu à créer quelque chose de très intéressant, qui a de quoi intriguer pour l’avenir de la franchise. Aujourd’hui, alors que le film est désormais disponible en DVD et blu-ray, revenons sur ce dernier opus de la saga et sur trois bonnes raisons de le (re)découvrir.
Synopsis : plusieurs générations après la mort de César, les singes dominent désormais le royaume terrestre, tandis que les humains ont régressé, jusqu’à revenir à l’état sauvage. Noa, un jeune singe du clan des aigles, voit un jour sa tribu décimée et réduite en esclavage par un clan de singes extrêmement violents. Il entreprend alors un périlleux voyage pour libérer ses proches. Un périple qui lui fera découvrir le passé de cette planète et qui le fera remettre en question son rapport aux singes et aux humains…
Une introduction efficace
La Planète des singes : Le Nouveau Royaume avait la lourde tâche de relancer une saga devenue légendaire, après une dernière trilogie particulièrement réussie. Et malgré quelques couacs dans le rythme, on ne peut que saluer la réussite globale du film, qui parvient à établir un contexte très intéressant et à poser les enjeux pour les suites à venir.
Certes, la portée philosophique sur la violence des singes (et des hommes) n’est pas aussi développée que dans d’autres opus, mais La Planète des singes : Les Origines (qui lançait la dernière trilogie) avait le même défaut. On peut donc être confiants concernant la suite. Maintenant que les jalons sont posés, on imagine aisément la saga s’emparer de thèmes matures et complexes, comme l’avait fait avec brio La Planète des singes : Suprématie. On croise les doigts.
Noa : un nouveau singe très intéressant à suivre
Passer après le charismatique César, interprété par le talentueux Andy Serkis, était un véritable handicap narratif. Pourtant, ce nouvel opus parvient à nous attacher sincèrement au personnage de Noa, dont le parcours initiatique lui offre une véritable évolution. Personnage déterminé mais particulièrement timide en début de film, il s’impose progressivement comme un leader perspicace et plein d’empathie.
Nul doute que les prochains films lui permettront de prendre en maturité et de mettre sa morale à l’épreuve. Surtout dans un contexte où singes et humains risquent à tout moment de se faire la guerre… On peut également envisager que Noa aura à cœur de préserver les humains tout comme les singes, essayant de trouver une solution de bonne entente. Après tout, son nom à consonance biblique (référence à Noé) laisse imaginer que la préservation de toutes les espèces sera une priorité pour le jeune singe, malgré les dissensions.
Un rapprochement avec la saga originale ?
Pour celles et ceux qui l’ignorent, il faut savoir que la dernière trilogie La Planète des Singes n’est pas un prequel, mais bel et bien un reboot de la saga. Le titre en VF a beau être La Planète des singes : Les Origines, il n’en demeure pas moins que cette trilogie n’a pas été pensée comme un prequel, mais bel et bien comme un redémarrage de la franchise. Cependant, de nombreux indices laissent planer le doute quant à une connexion avec la saga originelle.
Tout d’abord, il y a le rapport du film à la conquête spatiale, qui rappelle bien évidemment le tout premier opus, où nos protagonistes sont des astronautes envoyés en mission d’exploration aux confins de l’espace. On peut également citer le gigantesque bâtiment blindé, qui semble être un abri antiatomique ainsi qu’un dépôt militaire. Référence évidente à la guerre nucléaire ayant décimé l’humanité dans la saga d’origine. Il ne serait donc pas surprenant que les rapprochements se multiplient. Reste à savoir si cette nouvelle trilogie ira au bout du concept et faire véritablement le lien avec les premiers films.
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume s’impose donc comme une introduction efficace, qui donne de l’espoir pour l’avenir de la franchise. Une véritable bonne surprise, quand on connaît la nature casse-gueule de ce projet. Reste maintenant à rehausser d’un cran la dimension philosophique et la noirceur de l’œuvre, afin d’exploiter à son maximum le potentiel de cette saga.
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