À découvrir : 10 bons animés avec un casting féminin !

À découvrir : 10 bons animés avec un casting féminin !

Si du côté des films d’animation les héroïnes de Hayao Miyazaki et Satoshi Kon ont inspiré le monde entier, il est plus difficile de trouver des séries animées qui n’hésitent pas à mettre les femmes complètement sur le devant de la scène. Voici une sélection de 10 animés d’action, d’humour, de science-fiction et d’aventure avec des héroïnes fortes, voire un casting entièrement féminin. Et on vous l’annonce, on ne s’est pas cantonnées au Shojo : il y en a vraiment pour tous les goûts !

Kill la kill Trigger

On commence cette liste par une histoire de vengeance survitaminée et musclée. Ryuko, une jeune adolescente, cherche l’assassin de son père qui a laissé derrière lui la moitié d’une mystérieuse paire de ciseaux géants. Son enquête la mène jusqu’à une véritable forteresse-école où les rapports de pouvoirs semblent basés sur des costumes qui délivrent d’étranges pouvoirs.

Dans Kill la Kill, les femmes occupent le haut du tableau et crèvent l’écran de leurs personnalités bigarées. Entre l’héroïne Ryuko qui a tout de la jeunesse au sang bouillonnant du shōnen, son amie maladroite et hilarante Mako, la sévère et puissante Satsuki et enfin l’ennemie diabolique Ragyo, on ne sait plus où donner de la tête. Occupant les postes hauts placés, présentant des caractères et des rôles souvent attribués à des personnages masculins, on ne peut qu’admirer la capacité de cet animé à transformer les codes du shōnen classique pour en faire quelque chose de nouveau.

Loin de s’arrêter à l’image racoleuse de fan-service, l’animé a un vrai propos sur l’apparence et ce que représente un corps et sa nudité pour la société. Ce discours sur l’esthétique, la sexualisation du corps, le pouvoir des uniformes, donne encore plus de sens au casting féminin de Kill la Kill. Les combats que ces femmes mènent dans l’animé font écho à leur parcours de femme dans la société, les choix qui leur ont été imposés et la liberté qu’elles veulent reprendre.

Alors ne vous fiez pas aux apparences et laissez vous embarquer dans cette histoire courte, en 24 épisodes, réalisée par le studio Trigger. Au programme : une animation excellente qui sait choisir quand s’économiser et quand taper fort, de la baston, beaucoup de rire, des gros retournements de situation, une OST mémorable et même une histoire d’amour queer !

Lycoris Recoil A1 Pictures

Avec sa sortie manga chez Panini et 6 courts films annoncés cet été, Lycoris Recoil revient en force en 2024. L’animé de 13 épisodes suit deux jeunes héroïnes, Takina et Chisato, qui sont tueuses professionnelles pour le gouvernement japonais, au sein d’une organisation qui récupère les orphelines. Lycoris Recoil a pour particularité de marier parfaitement ses parties tranches de vie et ses moments d’action. Cet équilibre est maintenu grâce à Takina et Chisato qui penchent chacune vers un opposé : la première veut retourner combattre et reprendre sa place dans l’organisation alors que la seconde veut désormais vivre librement, en paix, dans le café où elle travaille.

Lycoris Recoil, un des animés aux personnages féminins forts

Lycoris Recoil est un animé qui n’hésite pas à aller à contre-courant de nos attentes lors du développement de ses personnages. Souvent feel-good, l’histoire se permet néanmoins des moments durs et des thèmes difficiles, sachant quand être impactant et sacrifier des personnages. L‘amitié fusionnelle et l’amour qui se développe entre les deux jeunes héroïnes sont traités avec beaucoup de justesse, ce qui illumine souvent la série de moments étonnamment réalistes du point de vue de l’animation ou des dialogues. Une belle surprise à découvrir sur Crunchyroll !

DEAD DEAD DEMON’S DEDEDEDE DESTRUCTION – Production +h

L’animé est à la hauteur de son titre : loufoque et annonciateur de malheur pour l’humanité ! Les fans de manga reconnaîtront peut-être les chara-designs particuliers de Inio Asano, le mangaka d’Oyasumi Punpun et La fille de la plage. C’est bien lui qui est à l’origine de ce trip où science-fiction et récit d’adolescence vont de pair, avec les détails crus et l’absence de tabous qui le caractérisent. On retrouve les thèmes de la sexualité adolescente, de l’identité, de la cruauté envers l’inconnu, l’envahisseur et quelques twists bien menés.

Avec un ensemble de 18 épisodes (encore en cours de sortie sur Crunchyroll), Dead Dead Demon’s Dededede Destruction transporte le spectateur dans une virée étrangement mélancolique, où le beau et l’horreur se côtoient toujours sans peine. Une très belle histoire d’amitié fusionnelle traverse tout l’animé, qui n’hésite pas non plus à nous faire rire avec ses personnages à côté de la plaque. On se laisse facilement embarquer et surprendre par ce mélange mignon, horrible, violent, perturbant, mystérieux. Inio Asano, comme d’habitude, nous a offert un concentré d’humanité dans ses recoins les plus inattendus.

Gundam : The Witch of Mercury – Sunrise

On ne présente plus l’univers Mobile Suit Gundam et ses méchas ultra-célèbres. Ni le studio Sunrise qui est à l’origine de la plupart des grands animés méchas comme la licence Gundam, Code Geass ou plus récemment Tiger & Bunny, mais aussi d’œuvres fantastiques comme Inu-Yasha ou Gintama, ou de SF avec Planetes. The Witch of Mercury est la 15ème série de l’univers Gundam et pourtant, l’animé souffle un vrai vent de fraicheur dans la licence.

Avec une animation soignée, on plonge dans 24 épisodes de lutte politique, économique et sociale et de duels minutieusement chorégraphiés. Le cœur de l’histoire tient dans la rencontre de ses deux héroïnes, Suletta et Miorine, qui viennent de deux mondes différents (Mercure et la Terre) mais qui sont unies par le pilotage… Ainsi que par les liens sacrés du mariage.

 

Oui, l’animé n’a pas eu peur d’affronter les critiques réactionnaires en frappant un grand coup avec un mariage LGBT ! Car dès le premier épisode de la série, on assiste aux fiançailles des deux jeunes femmes. The Witch of Mercury a donc tout ce qu’il faut pour plaire : de l’action, des secrets enfouis dans le passé, une très belle direction artistique et une histoire d’amour qui grandit avec nos personnages. Un animé qui se dévore sans faim !

Bocchi the Rock ! – CloverWorks

Bocchi the Rock ! est un animé qui a créé la surprise lors de sa sortie, en remportant de nombreux prix lors des différents Anime Awards. Animé de l’année en 2022, meilleure comédie, meilleure adaptation, meilleur animé tranche de vie en 2024… Une pluie de récompenses qui, lorsqu’on prend le temps de regarder les 12 épisodes de la série (disponible sur Crunchyroll), est amplement justifiée.

Bocchi the Rock ! est une plongée hilarante et inventive dans le monde de la musique à travers les yeux de son héroïne, Hitori, souffrant d’anxiété sociale sévère. On découvre peu à peu ce groupe féminin aux personnalités variées et on les voit évoluer sur une période charnière de leur adolescence.

Si le scénario est simple, la justesse des personnages ainsi que la représentation très imagée de l’angoisse de Hitori font mouche à chaque coup. Le travail du studio d’animation est vraiment soigné, notamment sur les scènes comiques et les parties musicales qui sont une vraie réussite. Bocchi the Rock ! est attachant, feel-good et vous donnera envie de vous dépasser, comme son héroïne pour atteindre vos objectifs !

Keep Your Hands off Eizouken ! – Science Saru

Masaaki Yuasa est un habitué des personnages féminins forts. Ses films Mind Game, Night is Short Walk on Girl, Lou et l’île aux Sirènes et Ride Your Wave mettent tous en scène des jeunes filles ou femmes aux caractères très différents et bien trempés. Mais jusqu’ici, elles se définissaient toujours en opposition ou en relation avec des personnages masculins. Dans Keep Your Hands off Eizouken !, le réalisateur adresse une véritable lettre d’amour au monde de l’animation, cette fois avec un casting entièrement féminin !

On y suit les aventures de Midori, Sayaka et Tsubame, trois jeunes lycéennes qui veulent monter leur propre studio d’animation. Chacune a sa spécialité entre la réalisation et les décors, l’animation des personnages et la production. L’animé sépare le monde imaginaire issu de leurs fantasmes du monde réel grâce à des directions artistiques différentes, on voyage avec les trois jeunes filles et on découvre de nombreux éléments clés du monde de l’animation au fur et à mesure qu’elles se professionnalisent.

Pendant 12 épisodes (à découvrir sur Crunchyroll), on s’embarque dans cette aventure drôle, enrichissante et attendrissante qui voit nos héroïnes évoluer et s’épanouir. Le studio Science Saru, qui suit Masaaki Yasa sur Tatami Galaxy et Devilman Crybaby ou son disciple Fuga Yamashiro sur Dandadan, livre ici une œuvre enjouée où tous les défis sont affrontés avec une bonne dose d’imagination et de passion !

Do It Yourself !! – Pine Jam

Une bonne excuse pour avoir un casting entièrement féminin, c’est de placer l’intrigue dans une école pour filles. Do It Yourself !! s’empare de cette idée pour proposer une histoire courte (12 épisodes) et mignonne sur le bricolage et le recyclage, bref le DIY. Le discret studio Pine Jam utilise une direction artistique très particulière, aux tons pastels et peu contrastée qui offre un très joli changement dans le paysage animé. Quant à l’univers de l’intrigue, il est étonnamment futuriste, jamais mis en avant mais toujours intrigant.

Avec son personnage principal complètement à côté de la plaque et ses autres membres du club aux caractères explosifs, l’animé offre des bons moments de rire, sans trop se prendre au sérieux. On a quand même droit à des arcs personnels satisfaisants pour les personnages principaux et on apprend même quelques petits conseils de fabrication utiles pour des petits meubles mais surtout, beaucoup de décorations ou de bijoux.

En bonne intrigue adolescente, Do It Yourself !! présente une amitié fusionnelle mais en danger entre son héroïne Serufu et sa voisine Pudding. En effet, les deux jeunes filles sont en pleine période de changements et doivent décider de ce qu’elles laissent dans le monde de l’enfance et ce qu’elles veulent être en tant que futures adultes. Sans jamais délaisser son côté feel-good, l’animé (à voir sur Crunchyroll) navigue sur ces sentiments avec un brin de nostalgie et beaucoup d’empathie. Dose de bonne humeur assurée !

Nichijou – Kyoto Animation

On pourrait vous dire de vous attendre à tout, vous seriez encore surpris. Nichijou est un animé génialement absurde et hilarant, où tout est prétexte à générer des situations improbables. Le choix décalé de prendre un casting féminin avec des chara-designs mignons et plutôt plats n’en est que plus impactant, car ces jeunes filles sont très, très loin d’être inoffensives ou insipides. Chaque épisode donne lieu à des fous rires garantis si vous aimez l’absurde et la violence gratuite.

Le studio Kyoto Animation n’a pas hésité à se servir de l’animation comme source de rire et les brusques changements de style de dessin ou d’ambiance donnent un côté méta très efficace. La réalisation est une franche réussite, rien d’étonnant de la part du studio qui a animé Violet Evergarden et A Silent Voice.

Nichijou, c’est 26 épisodes et un OAV qui se regardent et se reregardent sans peine. Sans besoin de suivre l’intrigue, on peut y revenir aléatoirement sans que l’expérience de visionnage n’en souffre. Mais l’animé offre quand même une expérience plus gratifiante qu’un enchaînement de sketchs gratuits grâce au lien qui unit les personnages. Et on peut déjà affirmer qu’il y a des scènes qui resteront gravées à tout jamais dans vos mémoires.

Little Witch Academia – Trigger

Little Witch Academia, c’est une plongée merveilleuse et tendre dans un univers enchanteur. On y suit les aventures d’Akko, une jeune fille aux pouvoirs très faibles, qui intègre l’école pour sorcières de Nova Luna. 25 épisodes suffisent au studio Trigger pour créer un monde consistant dans lequel on voudrait plonger sans hésiter, avec une direction artistique unique et parfaitement réussie.

Dans ce récit d’adolescence, les personnages sont tous nuancés et étonnamment justes. Exit les méchants mono-dimensionnels, Little Witch Academia préfère des antagonistes aux motivations plus réalistes. Certains fuient leurs responsabilités par lâcheté, d’autres ont un système de valeurs différent, d’autres encore ont des éléments qui échappent à nos héroïnes. En suivant le parcours d’Akko qui grandit sous nos yeux, on s’émeut de la voir mûrir, devenir moins égocentrique, plus attentive.

Little Witch Academia c’est pour les petits et les grands, une parenthèse d’évasion qui rappellera les livres d’enfants, aux illustrations enchanteresses. Avec une bonne dose d’aventures, des personnages charismatiques et quelques twists surprenants, on vous promet un voyage captivant, drôle et touchant en compagnie d’Akko, Lotte et Sucy !

Puella Magi Madoka Magica – Shaft / Aniplex

Puella Magi Madoka Magica est une œuvre clivante, marquante et particulièrement sombre sous ses apparences trompeuses d’animé de Magical Girl. Les amateurs de thrillers psychologiques et d’horreur y trouveront une des propositions les plus créatives au niveau esthétique et scénaristique de l’histoire de l’animation. En 12 épisodes qui rappelleraient un Evangelion psychédélique, on affronte des révélations poignantes, des dilemmes profonds, des questions existentielles, théologiques et des inévitabilités déchirantes. Rien d’étonnant quand on sait que le scénariste, Gen Urobuchi, est aussi à l’origine de Psycho-Pass !

On y suit la collégienne Madoka, qui se voit offrir la perspective d’un vœu réalisé et de pouvoirs magiques en échange d’un contrat qui ferait d’elle une combattante perpétuelle des forces démoniaques. Une perspective qui la laisse hésitante, mais qui saura séduire d’autres jeunes filles autour d’elle, chacune ayant ses propres motivations.

Pour les amoureux du genre, Puella Magi Madoka Magica est désormais un classique. Forte de sa qualité visuelle puissamment originale, de ses thématiques impactantes et profondes, de son OST hypnotique, la série est une expérience inoubliable.

BURN THE WITCH – Studio Colorido

Et puisque vous avez suivi toute la liste, voilà un petit bonus. Le numéro onze de notre liste, Burn the Witch, par le créateur de Bleach lui-même, Tite Kubo. On y suit les aventures de Noel et Ninny, deux sorcières du Reverse London, une ville miroir de Londres dont l’existence est tenue secrète. Leur rôle est de protéger le monde des dragons, des créatures dangereuses et aux pouvoirs variés, invisibles pour les humains.

La mini-série de 4 épisodes a une chronologie étrange, due à sa sortie en manga. L’ordre de visionnage est donc en premier le chapitre #0.8 (Don’t Judge A Book By Its Cover), puis les épisodes 1, 2 et 3. Burn the Witch cumule ce petit défaut de chronologie avec le fait que la série… s’arrête pour l’instant en plein milieu de l’action. En effet, le manga n’ayant aucun planning de sortie, il faut se contenter du contenu actuel, en attendant de voir arriver un jour une suite.

En attendant, l’univers de Burn the Witch est très séduisant et on s’y plonge facilement, d’autant plus que les personnages de Tite Kubo et l’animation du studio Colorido se marient parfaitement. On n’en attendait pas moins du studio qui a réalisé Penguin Highway et Les Murs vagabonds, et dont la qualité visuelle est toujours au rendez-vous.

Après avoir vu cette liste, impossible d’accepter la moindre excuse des Shōnen ou Seinen pour ne pas avoir des personnages féminins forts, touchants, développés, badass, ou même un couple de filles en romance principale. Tous ces animés sont des parfaits exemples de représentations variées, qui représentent un élément indispensable dans un paysage culturel qui se veut égalitaire. De quoi imaginer et comprendre les femmes sans les idéaliser ou les sexualiser à tout prix. Un girl power qui bénéficie, en fin de compte, à tout le monde.

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