On a trouvé le parfait animé pour rester au chaud sous la couette cet hiver, emmitouflé dans un cocon de douceur. Le studio MAPPA (Banana Fish, L’Attaque des Titans, Jujutsu Kaisen) nous offre de la compétition, du rire, du style, de l’émotion et de la passion pure ! Et pour éviter de se sentir dépassé, on vous promet tout ça en douze épisodes seulement. Plus aucune raison d’hésiter, Yuri on Ice est à voir absolument !
Synopsis : Yuri Katsuki portait sur ses épaules tous les espoirs du Japon pour remporter le Grand Prix de patinage artistique, mais il y a subi une écrasante défaite. Il retourne dans sa ville natale et songe alors à prendre sa retraite, malgré une persistante envie de patiner. Un jour, le quintuple champion du monde Viktor Nikiforov, accompagné d’un jeune Russe, Yuri Plisetsky (Yurio), vient le trouver pour qu’il reprenne la compétition…
A ceux qui s’inquiéteraient de ne pas aimer le patinage artistique ou que la série s’adresse à des aficionados de la discipline, pas de panique ! L’animé de Sayo Yamamoto est grand public, facile d’accès et il y a même fort à parier que vous en ressortirez avec l’envie de regarder les prochaines compétitions, des étoiles dans les yeux. Comme d’autres animés de sport (Ashita no Joe, Kuroko’s Basket, etc.), Yuri on Ice traite surtout de la passion que l’on ressent et de ses conséquences positives et négatives sur le quotidien. Le thème est sérieux et répond à la question vitale qui anime tout un chacun : pourquoi est-on en vie ? Qu’est-ce qui nous anime ?
Ce qui nous anime
En douze épisodes, MAPPA nous offre une formidable évolution de personnages. Quand on rencontre Yuri, il manque de maturité et de confiance en lui. Sa relation au patinage artistique est tumultueuse, pleine de souffrance et il ne sait plus vraiment pourquoi lutter. Rien ne le force à avancer, continuer à patiner est une décision personnelle qu’il doit prendre chaque jour mais l’abnégation, les sacrifices auxquels il doit se livrer ne trouvent pas de récompense à cause de son classement médiocre.
Contrairement à lui, Viktor sait déjà exploiter pleinement ses capacités et est émotionnellement stable. Mais même lui est sujet au doute et doit prendre du recul par peur de se répéter et de ne plus avoir de choses intéressantes à proposer. Il décide donc de s’éloigner de la glace lui aussi. Nos deux personnages ont donc une volonté ardente de patiner, mais ne savent plus comment faire. C’est en se liant qu’ils vont trouver, chacun grâce à l’autre, un moyen d’avancer.
Les questions que se posent Yuri et Viktor touchent également d’autres personnages. Les entraîneurs, anciens sportifs glorieux, doivent désormais se contenter de regarder briller leurs élèves. D’autres ont décidé de s’éloigner de la compétition pour prioriser leur vie personnelle, mais gardent une place très spéciale pour le patinage dans leur cœur. Yuri on Ice est une ode à toutes ces manières d’aimer.
Un générique culte
Toute la passion qui anime nos personnages se retrouve dans le générique de Yuri on Ice. La chanson History Maker de Dean Fujioka, composée pour l’occasion, est bien là pour expliquer l’état d’esprit des héros. Yuri, Viktor, Yurio et les autres patineurs luttent et existent pour laisser une trace dans l’histoire, repoussant leurs propres limites et celles inscrites dans leur discipline. Devenu un générique culte grâce à sa musique entraînante, son animation vive et ses paroles pleines de passion, History Maker est impossible à passer ! Allez, on vous mets le refrain :
Ne nous arrêtez pas maintenant, c’est l’instant de vérité
Nous sommes nés pour écrire l’histoire !
Nous ferons en sorte d’y arriver, nous renverserons le destin,
Oui, nous sommes nés pour écrire l’histoire !
Entre l’utilisation du xylophone et le rythme ternaire qui le fait ressembler à une valse entraînante, on est immédiatement transporté dans un thème féerique et puissant. Le titre remporte même le prix du meilleur générique d’ouverture de l’année par IGN et AnimeLand. Sans compter que l’utilisation unique de l’anglais dans les paroles permet aux fans du monde entier de s’époumoner à chaque début d’épisode !
De l’émotion à gogo
Yuri on Ice traverse toute une palette d’émotions intenses. L’animé a été acclamé pour sa représentation de la santé psychologique des athlètes. Il n’hésite pas à aller creuser dans l’introspection profonde. On touche à l’acceptation du changement, à la confiance en soi et la dépression, à l’isolement, à l’anxiété. Le monde de la compétition, surtout à haut niveau, est un champ de bataille et y survivre représente un combat de chaque instant. Yuri on Ice n’hésite pas à nous montrer l’impact très dur que cet environnement inflige à la psychologie de Yuri.
Mais l’animé sait aussi prendre un ton plus léger et aborde également des thèmes et des émotions positives. Ainsi, il fait la part belle à la famille et à l’amitié, mais surtout à l’amour. En effet, c’est en s’appuyant sur ces éléments bénéfiques qu’à la fois Yuri, Viktor et Yurio vont pouvoir s’épanouir et prendre un nouveau départ. Le message est clair : il faut s’entraider et s’appuyer sur les relations humaines pour avancer.
C’est bien grâce à la présence de son entourage que Yuri va pouvoir exploiter tout son potentiel. Et tout spécialement grâce à Viktor, qui sera une présence et un soutien indéfectible, quoique maladroit parfois. Loin d’être mièvre, Yuri on Ice montre à quel point l’amour d’un partenaire peut nous aider à nous surpasser. Mais également l’amour de ce qu’on fait. En effet, à travers son évolution, Yuri reconnecte avec sa passion. L’animé nous montre la joie intense et l’exaltation qui le prennent lorsqu’il est sur la glace. C’est cette certitude, cette passion qu’il ne peut renier, qui le gardent dans le monde de la compétition alors qu’il est en difficulté.
MAPPA au rendez-vous
Si vous doutez encore après tous ces éléments, il suffit de vous rappeler que c’est le célèbre studio MAPPA qui se cache derrière ces douze épisodes de Yuri on Ice. Et pour une fois, il ne s’agit pas d’une adaptation d’un manga comme pour Sangatsu no Lion ou Dorohedoro, mais bien d’une œuvre originale. La réalisation en a été confiée à Sayo Yamamoto, qui a également travaillé sur Lupin III et Samurai Champloo. Sa réalisation permet de montrer le patinage artistique comme jamais aucune caméra réelle n’a pu le faire, s’approchant au plus près des patineurs et de leur performance. Une très belle réussite.
Bien que les conditions de travail de ses employés soient très critiquables, le studio MAPPA est un gage de bonne qualité d’animation. Yuri on Ice ne déroge pas à la règle. Le studio n’a pas lésiné sur les moyens, que ce soit au niveau des mouvements qui ont été reproduits par des vrais patineurs, filmés puis recopiés et animés à la main, ou pour le son. En effet, aucune banque de doublage n’a été utilisée pour les séquences de patinage qui ont été recréées dans des conditions similaires sur la glace et enregistrées.
Le soin apporté à l’image et au son est le même que pour le scénario. Bouclée en douze épisodes, l’intrigue sait à la fois aller à l’essentiel et laisser du temps à ses personnages. Sans compter qu’en un temps assez court, l’animé parvient à créer une vingtaine de personnages iconiques auxquels on a très envie de s’identifier. Et loin de tomber dans les clichés étrangers, on nous offre des représentations très justes des concurrents russes, américains, canadiens, thaïlandais, taïwanais… Avec un soin du détail très présent aussi bien dans les personnages que pour les décors. Du MAPPA tout craché.
Un animé qui a marqué
Yuri on Ice a laissé sa marque dans les séries d’animation grâce à plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’enthousiasme du monde du patinage artistique, qui a accueilli la série avec beaucoup d’affection. De nombreuses personnalités y ont fait référence lors de leurs performances en reprenant les musiques ou les costumes de la série. L’animé a également reçu de très nombreux prix et est toujours considéré comme l’animé préféré du studio MAPPA par les Japonais en 2023 ! L’animé a d’ailleurs lancé la réussite du studio qui était encore tout jeune à l’époque.
Un autre facteur marquant est la manière dont Yuri on Ice a su s’affranchir des clichés de l’animé de sport et du BL. Loin de tomber dans les pièges très codifiés de ces genres, il navigue avec aisance dans une relation saine et mature entre des humains et leur passion, qui grandit en filigrane à travers les épisodes.
Yuri on Ice, dans son souci de réalisme, ne présente d’ailleurs aucun antagoniste ou ennemi unidimensionnel. Les adversaires de Yuri ont plus de points communs que de différences. En effet, ils sont liés à la fois par leur passion et par leur mode de vie. Ils se retrouvent régulièrement en compétition, sont des figures familières et ressentent à la fois de la jalousie, de l’amitié et de l’admiration les uns pour les autres.
Yuri on Ice est un animé qui se regarde et se re-regarde avec plaisir (notamment suite au twist de l’épisode 10…). Rempli de scènes cultes, il a acquis au fil des ans une énorme fanbase, toujours très active. On attend d’ailleurs encore une suite à travers le film Yuri on Ice : Adolescence, qui traîne dans les cartons de MAPPA depuis de longues années…
Sources :
- Wikipédia – Yuri on Ice
- Mynavi MAPPA Poll – Yuri On Ice
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