« Lycoris Recoil » : une adaptation manga réussie ! [critique]

Le manga Lycoris Recoil arrive enfin en France, avec un premier tome sorti début juillet chez Panini Manga. L’animé à succès a été adapté en 4 tomes par Media Factory, avec le dessin de Yasunori Bizen sur le scénario de Spider Lily. Un mélange qui fonctionne et qui permet de redécouvrir l’histoire sous une nouvelle forme pour profiter à nouveau des péripéties de nos lycéennes combattantes, Takina et Chisato!

Synopsis : Le crime n’existe pas au Japon. L’archipel est un paradis exempt de violence. La réalité est bien différente. Derrière la propagande, le gouvernement cache une arme : les « Lycoris », des orphelines entraînées depuis leur plus jeune âge pour supprimer toute menace à l’ordre national. Lorsqu’une jeune recrue, Takina, désobéit aux ordres, elle est envoyée se former auprès de Chisato, une Lycoris légendaire qui jongle entre ses missions pour l’état et son travail au café LycoReco.

De l’action, mais pas que !

Voilà un titre qui n’a pas peur de se promener entre les différents genres. Lycoris Recoil alterne sans peine entre humour, action, tranches de vie et mystère. C’est grâce à un travail habile de la scénariste Spider Lily que cet équilibre est maintenu tout au long du manga comme de l’animé. Cela permet, en plus de varier les plaisirs, d’éviter de tomber dans les clichés ou les développements convenus et attendus à un seul genre.

Soutenue par le dessin agréable et doux de Yasunori Bizen ainsi que sa mise en scène parfaitement lisible, l’action qui traverse tout le manga est là aussi très bien retranscrite. Car il ne faut pas s’y tromper : Lycoris Recoil traite de la violence. La violence de l’état tout comme celle des individus est au cœur de l’intrigue et du développement de nos personnages. Car si Takina n’hésite pas à tuer tous ceux qui sont désignés par « ennemis » par le système, Chisato considère que chaque vie est précieuse.

L’absence de réponse claire aux questions éthiques que le manga pose, son positionnement flou sur ces thématiques peut se révéler déstabilisant. Mais il nous reste à nous enthousiasmer d’un retour en force du mouvement « girl with guns », porté à l’époque par Black Lagoon et plus récemment par Jiro Matsumoto et son Beautiful Place.

Les personnages de Lycoris Recoil

Si on essaie Lycoris Recoil pour l’action, on y reste pour le scénario et ses personnages. En effet, nos lycéennes sont rapidement rejointes par une cohorte de personnages secondaires intrigants et charismatiques. Dès les premiers chapitres leur présence est une source de questionnements et de mystère, on soupçonne un passé secret qui va se révéler source de problèmes et de révélations. L’institut Alan semble tirer les ficelles d’un grand complot, on se questionne sur les intentions de l’organisation Lycoris, on doute de la loyauté des agents… Tout ça sur fond de quotidien banal de lycéenne.

Quant à Takina et Chisato, nos héroïnes, elles ne sont pas éclipsées par l’intrigue. Si leur chara-design est assez banal, le lien qui va se développer entre les deux jeunes filles est bien plus intéressant. On a droit à une vraie évolution de personnages, où chacune a un rôle important à jouer dans la vie de l’autre. Leur dynamique immédiatement amicale puis fusionnelle, qui fait plaisir à voir dans un trope trop souvent masculin, fonctionne à merveille. Il est à noter que Lycoris Recoil a fait ses preuves en tant que manga et animé LGBT pour sa représentation d’un amour positif entre filles.

En multipliant les personnages avec du relief, un passé et une vraie personnalité, Lycoris Recoil sait attiser l’intérêt. L’investissement de temps de lecture n’est jamais perdu, d’autant plus qu’en 4 tomes, on a pas vraiment le temps pour les fillers. Alors pour ceux qui veulent lire le manga, le tome 1 est publié chez Panini et pour les fans d’animé, Lycoris Recoil  est diffusé sur Crunchyroll. 

Ne manquez aucun article : abonnez-vous gratuitement à Cultea sur Google News