Après une longue grève de plusieurs mois des acteurs de la SAG-AFTRA à Hollywood en 2023 pour demander de meilleures conditions de travail et un respect du droit humain face à l’intelligence artificielle, c’est au tour des acteurs du monde du jeu-vidéo de mener le combat. Dès le 26 juillet, ils sont en grève pour une durée indéterminée.
Une bataille contre l’intelligence artificielle…
Les comédiens de jeux vidéo sont principalement des doubleurs et des acteurs de motion capture, une technique très spéciale qui récupère leurs mouvements ou leurs émotions pour les numériser. Cette technique peut faire appel au corps comme aux expressions faciales (on parle alors de « motion capture » ou de « performance capture »).
L’intelligence artificielle pourrait commencer à remplacer ces techniques et finir par remplacer les acteurs. Une situation qui ne doit pas arriver et pour laquelle ils sont déterminés à se battre durant cette grève. Ils disent qu’ils sont plus considérés comme de la data que comme des artistes.
En parallèle, en France, les doubleurs ont lancé le mouvement « Touche Pas Ma VF », avec un hashtag sur X, dans le but de sensibiliser non seulement le public mais aussi la ministre de la culture Rachida Dati. Ils expliquent clairement que si on ne fait rien, des voix seront générées grâce au vol de milliers de voix et qu’ils seront remplacés par des ordinateurs. Il faut protéger nos voix françaises, et il est possible de signer une pétition en leur faveur.
… Mais pas que
Revenons aux acteurs du jeu vidéo Américain, qui ne demandent pas seulement un presque retrait de l’IA et tout ce qui s’en suit. Ils demandent également de meilleures conditions de travail : des augmentations, des pauses respectées, des prises en charge médicales… Car oui, malgré une grève qui a permis quelques avancées sociales, les conditions des petites mains de l’art sont encore et toujours injustement précaires.
On souhaite sincèrement que la SAG-AFTRA puisse faire avancer les choses dans le monde du jeu vidéo, qui souffre déjà assez de grandes vagues de licenciements, fermetures de studios et conditions de travail houleuses.