L’Exposition universelle de 1900 : le « Bilan d’un siècle »

L'Exposition universelle de 1900 : le "Bilan d'un siècle"

L’Exposition universelle de 1900, aussi appelée L’Exposition de Paris 1900, s’est tenue du 15 avril au 12 novembre 1900. Le 14 avril 1900, le président Émile Loubet inaugure la cinquième Exposition universelle se tenant à Paris. Retour aujourd’hui sur cet événement historique majeur !

On annonce l’Exposition le 13 juillet 1892. La première avait été organisée en 1855, dans le but de régénérer le pays après la guerre. Mais cette fois, l’exposition va célébrer l’entrée dans un nouveau siècle, le thème étant « Bilan d’un siècle ». Celle-ci restera ouverte pendant 212 jours et accueillera presque 51 millions de visiteurs.

L’Exposition universelle de 1900

L’Exposition universelle de 1900 se déroule sur le cours la Reine à Paris, sur un espace de 112 hectares. Plus précisément, elle se tient sur le Champ-de-Mars, la place de la Concorde et l’esplanade des Invalides. Elle s’étend également sur la colline de Chaillot et sur 104 hectares du bois de Vincennes. Quarante pays y participent : au total, 83 047 exposants, dont 38 253 français. On prévoit 136 entrées, cette Exposition étant 10 fois plus grande que celle de 1855. Pour se déplacer, on pouvait emprunter un trottoir roulant à deux vitesses (4,2 km/h ou 8,5km/h) suspendu à 7 mètres de hauteur. Celui-ci est d’ailleurs l’ancêtre de l’escalier mécanique.

Les nouveautés et attractions de l’événement sont en outre innombrables. Par exemple, on inaugure la première ligne du Métropolitain parisien quatre mois après le début de l’Exposition. Celle-ci part de la porte de Vincennes pour arriver à la porte Maillot. Certains découvrent un simulateur de balade en dirigeable tandis que d’autres observent des miroirs magiques ou des danseuses phosphorescentes. Les frères Lumière, quant à eux, projettent leurs films sur un écran géant de 21 mètres sur 16. D’autres visitent Mareorama, une salle censée mettre en scène un voyage sur la mer grâce à des décors peints sur d’immenses toiles. On peut aussi citer la grande roue de Paris, le Globe Céleste ou le Palais de l’Electricité.

Le Palais de l'Electricité - Cultea
Le Palais de l’Electricité et le Le château d’eau (fontaine) pendant l’Exposition universelle à Paris en 1900.

Pavillons des nations étrangères

Les puissances étrangères exposent leur pavillons en bords de Seine, dans la rue des Nations au niveau du Quai d’Orsay (partie allant du pont des Invalides à celui de l’Alma). Il y a néanmoins deux exceptions : le Mexique et la Russie. Le pavillon du premier se trouve en effet au-delà du pont de l’Alma. Celui de la Russie, le « Kremlin du Trocadéro », étant trop grand, on l’a installé dans les jardins homonymes.

Le pavillon de la monarchie britannique est un des plus grands et celui de l’Allemagne, Deutsches Haus, mesure près de 37 mètres. Etant donné le temps de réalisation court, on a construit les pavillons avec un matériau de construction temporaire. Celui-ci avait été inventé à Paris en 1876 et se composait de ciment, de fibre de jute et de plâtre de Paris. D’autres pavillons étaient fait de bois et ensuite recouverts de murs, statues, colonnes etc… Afin de faire illusion, on les a massivement décoré. Après l’Exposition, on les a démoli, puis on a revendu ou recyclé les matériaux.

Le pavillon de la Russie
Le pavillon de la Russie lors de l’Exposition universelle de 1900 à Paris.

Les vestiges et héritages les plus célèbres

Malgré la démolition des pavillons étrangers, de nombreux vestiges de l’Exposition universelle de 1900 sont restés. Par exemple, le Métropolitain et ses bouches de métro réalisées par Hector Guimard dans le style Art nouveau existent toujours aujourd’hui. Il en est de même pour la gare de Lyon et celle des Invalides. Les attractions cinématographiques ont également été très importantes pour le cinéma de manière générale. On a aussi conservé le Petit et le Grand Palais, d’ailleurs édifiés à l’endroit de l’ancien palais de l’Industrie et des Beaux-arts, construit pour l’Exposition de 1855. De plus, le pont de l’Alma, celui des Invalides et le pont Alexandre-III franchissent toujours la Seine. Enfin, on a aussi conservé au début la grande roue de Paris, avant de la démolir en 1937.

Le Pont Alexandre III lors de l’Exposition universelle à Paris en 1900.

La première Exposition universelle s’était déroulé en 1851 à Londres. Elle avait accueilli 5,1 millions de visiteurs, soit 10 fois moins que celle de Paris en 1900 ! On considère aujourd’hui l’Exposition universelle de 1900 comme la manifestation majeure de l’Art nouveau et de la Belle Époque. En plus de ça, elle a laissé derrière elle de nombreux bâtiments et avancées technologiques. Rendez-vous en octobre prochain pour l’Exposition universelle de 2020 à Dubaï !

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