« The Legend of Zelda : Breath of the Wild » : la révolution Nintendo

Robin Uzan
Robin Uzan
11 Min Read

The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom s’apprête à débarquer sur nos Nintendo Switch, pour notre plus grand plaisir. Mais derrière cet enthousiasme, se cache un autre jeu… The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Un véritable chef-d’œuvre « Made in Nintendo  », dont on ne peut pas sous-estimer l’influence. Aujourd’hui, faisons un retour sur ce monde ouvert qui a marqué durablement le jeu vidéo. 

Synopsis : Link se réveille dans un sanctuaire, amnésique, après un sommeil d’une centaine d’années. Son réveil est accompagné d’une mystérieuse voix le guidant dans le but d’éliminer Ganon, « Le Fléau ». Seul lui peut désormais restaurer la paix dans le royaume d’Hyrule dévasté…

L’idée de Breath of the Wild est lancée fin 2010, mais le développement actif ne débute qu’en 2013. Le jeu fut supervisé par le réalisateur Hidemaro Fujibayashi et conçu pour être une rupture avec les conventions de la licence Zelda. Désormais, Link se baladera dans un monde ouvert immense et plus interactif que jamais. Un pari fou qui aurait pu s’avérer désastreux… Mais Nintendo a su puiser ses inspirations où il fallait.

Les inspirations de Breath of the Wild 

Tout chef-d’œuvre sait puiser ses inspirations là où il faut… Pour le cinéma, nous avons Star Wars, ouvertement inspiré des films d’Akira Kurowasa. Pour Breath of the Wild, les développeurs ne se sont pas privés pour puiser dans le meilleur des jeux vidéo. Parmi eux, on retrouve notamment :

  • Shadow of the Colossus : ici, l’inspiration se ressent à plusieurs niveaux. Bien évidemment, on pense aux plaines immenses, à l’exploration sans fin que nous offre le jeu. Le tout accompagné d’une ambiance musicale très discrète, parfois même inexistante pour nous laisser profiter des bruits de la nature. Cela se ressent également lorsque nous devons affronter les créatures divines. En effet, dans Shadow of the Colossus, les boss constituent un niveau à part entière. Une chose que l’on retrouve pour les quatre créatures divines qui servent de boss avant d’affronter Ganon.
  • Metal Gear Solid : dans Breath of the Wild, il faut savoir éviter le bourrinage. En effet, les ennemis sont parfois très coriaces et vous attaquent en horde. Ainsi, il vaudra mieux privilégier l’infiltration pour les camps ennemis, une avancée furtive et tuer les ennemis de loin (si possible sans se faire repérer).
  • The Witcher 3 : cette inspiration se ressent nettement sur deux points très spécifiques, à commencer par la gestion des quêtes, qui rend l’histoire beaucoup moins linéaire. Mais cela se ressent aussi dans l’organisation de l’équipement (armes, armures, potions…). Contrairement aux autres Zelda, vous ne vous contentez pas d’une seule arme. Vous devez adapter tout votre matériel à vos ennemis et même à votre environnement. Le tout avec un excellent équilibrage.

Bien évidemment, on parle là des références les plus évidentes. Mais on peut également citer d’autres inspirations, comme Tomb Raider ou même Minecraft. Enfin, on ne peut pas passer sous silence l’inspiration très claire de la direction artistique, qui semble tout droit sortie du Studio Ghibli. Mais là où Breath of the Wild parvient à tirer son épingle du jeu, c’est qu’il ne se contente pas d’être un patchwork d’inspirations en tous genres. Bien au contraire, il a su tirer parti des qualités de chaque référence, tout en se créant une identité propre. Ainsi était né ce chef-d’œuvre du jeu vidéo.

Une révolution pour Zelda… Mais pas uniquement ! 

Faire un excellent jeu, c’est une chose… Mais pourquoi Zelda : Breath of the Wild est-il aujourd’hui considéré comme une révolution ? Après tout, ce jeu n’a rien inventé en termes de gameplay, comme nous l’avons vu précédemment avec les inspirations… Mais justement, c’est du côté de ces inspirations qu’il faut chercher.

"The Legend of Zelda : Breath of the Wild" : la révolution Nintendo

En créant ce patchwork de références, Breath of the Wild a poussé son concept aux limites de la perfection. Cela se ressent sur les nombreux aspects qui composent son identité :

Le monde ouvert et la liberté d’exploration 

Ce jeu a introduit un monde ouvert incroyablement vaste et interactif. Non seulement cela a révolutionné la saga Zelda, mais de surcroit, la réussite fut telle que Breath of the Wild est devenu un standard à atteindre (on vous en parle dans le chapitre suivant). Dans ce jeu, la liberté est TOTALE. Une fois réveillé, on vous explique rapidement les enjeux : il faut détruire « Le Fléau ». On vous montre sa localisation et… C’est tout !

Maintenant, à vous de vous débrouiller pour escalader des montagnes, nager dans les cours d’eau ou cuisiner vos plats. Ce monde immense rempli de mystères n’attend plus que vous. Vous pouvez découvrir les différentes régions de Hyrule dans n’importe quel ordre et reconstruire l’histoire de la région comme il vous plaît. Ainsi, chaque partie est unique et chaque aventure devient personnelle pour les joueurs.

Un univers riche et vivant 

On n’en attend évidemment pas moins d’un jeu en monde ouvert. Mais à ce niveau-là, c’est un véritable bonbon pour les joueurs. Cela se traduit en premier lieu par la faune et la flore. Vous ne pouvez pas faire 10 pas sans tomber sur une plante à récupérer, un animal à chasser, un ennemi à affronter… Mais pour corser un petit peu les choses, le jeu est doté d’un système de météo dynamique.

Ainsi, vous devrez adapter votre façon de jouer à votre environnement. La pluie rend les surfaces glissantes et vous empêchera de grimper, l’orage risque de foudroyer si vous portez du métal, le froid vous tuera si vous n’avez pas d’habits chauds… A cela s’ajoute le cycle jour-nuit, qui affecte la façon dont les ennemis vous tomberont sur la tronche. En bref, vous ne pouvez relâcher votre attention, sous peine d’être tué par un ennemi ou directement par la nature.

Les armes et l’équipement 

Nous vous en parlions ci-dessus, notamment pour l’inspiration venant de The Witcher 3. Mais Breath of the Wild est bien plus équilibré et accessible que ce dernier. Dans cette aventure, vous pouvez vous battre avec à peu près n’importe quoi. Que ce soit une branche d’arbre, un tibia récupéré sur un ennemi ou une méga épée enflammée, vous devriez trouver une arme à votre goût. Idem pour les boucliers, qui peuvent également servir de snowboard (ouaip… de snowboard).

Toutefois, chaque objet a une durée de vie limitée. Vous devez ainsi les réparer ou les remplacer régulièrement. Si cela a été très critiqué par une partie des joueurs, force est de constater que l’idée est assez brillante. Pourquoi ? Eh bien, car cela nous force à continuer d’explorer, afin de toujours trouver de nouvelles armes. Et l’exploration étant le cœur de ce jeu, il est logique que celui-ci nous pousse à la découverte par tous les moyens.

"The Legend of Zelda : Breath of the Wild" : la révolution Nintendo

L’après Breath of The Wild 

Nous l’avons assez répété : The Legend of Zelda : Breath of the Wild est aujourd’hui considéré comme une révolution dans l’industrie du jeu vidéo. Et à chaque révolution, l’industrie doit s’adapter. Ainsi, depuis la sortie du jeu, de nombreuses œuvres vidéoludiques ont tenté de s’emparer de la formule Nintendo afin de se rapprocher de ce standard. En vrac, nous pouvons citer :

  • Ghost of Tsuhima 
  • Immortals fenix rising 
  • Assassin’s Creed Valhalla
  • Shadow of The Colossus (remake) 
  • Craftopia 
  • WindBound
  • Genshin Impact 

Aujourd’hui, il est presque impossible de créer un jeu en monde ouvert sans que l’ombre de Zelda ne plane au-dessus des développeurs. Un phénomène à double tranchant, puisque si cela pousse les créateurs à être plus méticuleux, cela pousse également les joueurs à être encore plus intransigeants.

C’est un fait indéniable, il y a eu un « avant » et un « après » Breath of The Wild. Il est devenu l’une des références, si ce n’est LA référence, du jeu vidéo en monde ouvert. Une révolution sublimée dans sa suite The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, qui a pris le meilleur de son aîné, pour en faire quelque chose d’encore plus grandiose. 

Sources : 

Pour nous suivre sur Facebook – Cultea

Share This Article
Journaliste, photographe et réalisateur indépendant, écrire et gérer Cultea est un immense plaisir et une de mes plus grandes fiertés.
9 Comments