Ce 11 juin, nous fêtons officiellement le vingtième anniversaire de la première adaptation sur grand écran des aventures de la plus célèbre pilleuse de tombes ! En effet, en 2001, Lara Croft : Tomb Raider déboulait en salle et explosait le box-office… En dépit de critiques plus que mitigées. Aussi, nous vous invitons aujourd’hui à découvrir 6 faits que vous ignoriez sûrement sur cette adaptation de jeu vidéo mal-aimée des gamers.
Un scénario à la genèse complexe
Si le film possède encore aujourd’hui une bien mauvaise réputation, c’est notamment pour son scénario des plus bancals. En effet, jonché d’incohérences et de facilités scénaristiques, il faut savoir que son écriture n’a pas été chose aisée. Plusieurs ébauches et scripts, tous plus différents les uns des autres, furent rejetés par Paramount studios, dès 1998.
Parmi eux, on peut noter une tentative de dépeindre les origines de Lara Croft, des années avant que la franchise vidéoludique ne s’attelle à cette tache. Au final, la trame sélectionnée, mixant Illuminati, voyage dans le temps et alignement planétaire, ne marquera pas les esprits. À cela s’ajoute qu’au moins cinq personnes sont créditées à l’écriture du produit fini.
Nudité problématique
Dès le début de sa carrière vidéoludique, le personnage de Lara Croft a été sujet à une forte sexualisation. Il n’est donc pas surprenant que cette première adaptation s’inscrive dans ce courant. C’est notamment par l’intermédiaire d’une scène de douche gratuite, et sans utilité, que le film sexualise, dès ses premières minutes, Lara Croft.
La séquence racoleuse aurait d’ailleurs dû être suivie d’une seconde scène de douche, au milieu du film, lorsque Lara visite un monastère au Cambodge. Le passage en question a finalement été coupé, les producteurs souhaitant obtenir un classement PG-13. À noter qu’une doublure a été utilisée pour les plans les plus démonstratifs (ayant été conservés dans le montage final ou pas) !
Clins d’œil aux jeux
Encore aujourd’hui, nombre de spectateurs s’offusquent du manque de fidélité de cette adaptation à un jeu spécifique de la saga. Pourtant, à y regarder de plus près, nombre de passages et éléments se veulent fidèles aux premiers exploits de Lara. Par exemple, l’assaut du manoir Croft par des mercenaires armés est directement issu du niveau final de Tomb Raider II.
De même, l’affrontement entre Lara et une statue possédée par la déesse Shiva retranscrit un des boss de Tomb Raider III. Nombre d’autres clins d’œil similaires sont inclus dans le scénario du film qui, à défaut d’être des plus profonds, propose de revisiter des moments cultes des premiers jeux de la pilleuse de tombe. Cependant, d’autres références sont passées à la trappe en cours de production, à l’image de celle ci-dessous.
Une relocalisation de dernière minute
Parmi les décors cultes de la saga Tomb Raider, nombre de joueurs citeront sans hésiter la grande muraille de Chine. Effectivement, le monument riche en secrets possédait un rôle essentiel dans l’intrigue du second opus de la saga vidéoludique. Originellement, Lara Croft découvrait la première moitié du triangle de lumière (la relique magique du film) dans les entrailles de ce sanctuaire. Cependant, il fut impossible pour l’équipe technique de filmer le site en question. Il fut un temps envisagé d’en construire le décor en Ecosse. Mais finalement, le scénario délocalisera cette partie de l’histoire au Cambodge. Pour l’anecdote, ce sera le temple de Phnom BA Kheng qui servira aux plans extérieurs du film.
L’héritage du film dans les jeux
Malgré les critiques assassines qu’aura récoltées le film, il semble que les développeurs des jeux Tomb Raider ont voulu inscrire leur bébé dans sa continuité. En effet suite à la sortie des deux opus filmiques, le reboot officiel des aventures de Lara Croft, Tomb Raider: Legend, comportait son lot de références. La plus évidente reste sans conteste l’intérieur du manoir Croft, modélisé presque identiquement sur celui présenté sur grand écran. L’idée de l’ajout d’une équipe à domicile pour Lara Croft vient également des films. En effet, jusque là, l’aventurière préparait ses aventures chez elle en solitaire.
Même en 2013, à l’occasion d’un second reboot de la franchise, les scénaristes semblent avoir calqué les motivations de leur Lara sur celle dépeinte dans le film de 2001. Effectivement, les œuvres dépeignent le personnage en train de se lancer dans une quête à la recherche de son père disparu.
Une arnaque à 7 millions de dollars !
Malgré son allure de blockbuster décérébré tout propre, le film usa lors de sa conception de manœuvres financières peu honnêtes. En effet, Lara Croft : Tomb Raider a bénéficié d’un système permettant au studio Paramount de n’être responsable que de 7 millions de dollars sur les 94 millions de dollars qu’a coûté le film. Le stratagème impliquait un abri fiscal allemand, auquel Paramount a eu accès en vendant les droits d’auteur du film à une société allemande. Ladite société aura ensuite loué lesdits droits d’auteur à Paramount (avec une option de réachat), donnant l’impression que c’est une société allemande qui est propriétaire du film. Mais cette société signa également des accords faisant de sa propriété du film un titre temporaire.
La production a également filmé des séquences en Grande-Bretagne, profitant des régimes d’allégement fiscal en vigueur dans le territoire. Elle aura ensuite pré-vendu les droits du film dans six pays avant la fin du tournage.
Voici donc 6 faits assez surprenants sur la production du film Lara Croft : Tomb Raider, sorti en 2001. Malgré de nombreuses critiques, on ne peut nier le succès du film en salle, ainsi que son impact sur la suite de la saga vidéoludique.
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