Bugatti : l’avenir du célèbre constructeur automobile se précise !

Bugatti : l'avenir du célèbre constructeur automobile se précise ! - Cultea

La célèbre marque de voiture d’ultra luxe Bugatti voit son avenir se dessiner. Propriété du groupe Volkswagen, le constructeur à l’origine du « monstre » Veyron devrait bientôt se tourner vers l’électrique… La fin d’une époque dont on vous dit tout chez Cultea.

Un peu d’histoire

Bugatti est un monument de l’histoire automobile. Fondée en 1909 en France par l’immigré italien Ettore Bugatti, la marque n’a cessé de faire rêver. Inventeur et dessinateur de génie, Ettore a innové tout au long de sa vie. C’est d’abord sur les champs de course que les voitures Bugatti se démarquent. Véritables monstres de puissance et de fiabilité, les Bugatti ont écrasé tout le monde en compétition. En 1924, il présente notamment la Type 35 au Grand Prix automobile de France. A partir de là, le véhicule gagnera tout annuellement entre 1925 et 1934. On parle ici de plus de 2000 victoires en course. De plus, le modèle ne se limite pas aux courses sur circuits ! En effet, entre 1923 et 1939, ce sont plus de 680 courses internationales de côte qui sont gagnées ! (Les courses de côte suivent un tracé avec un fort dénivelé.)

La Seconde Guerre mondiale

Malheureusement, le passage de la Seconde Guerre mondiale cause beaucoup de tort à la marque. Tout d’abord, un beau jour de 1939, Jean Bugatti (fils et repreneur de la marque) se tue accidentellement au volant d’un des bolides. Ensuite, se trouvant en Alsace, l’entreprise est confisquée par les Allemands au début de la guerre. Enfin, quand cette dernière arrive à son terme, le vieux Ettore tente de sauver les meubles mais les dettes et la vieillesse ont raison de l’ingénieur. Il s’éteint à 65 ans en 1947. Ses enfants essaieront bien d’en faire quelque chose mais le succès n’est plus là.

S’il faut retenir quelque chose de cette période rayonnante de la marque, c’est que ces véhicules étaient exceptionnels. En avance sur leur temps, raffinés dans leur apparence, les Bugatti étaient des véhicules de sport ou de très grand luxe. Par très grand luxe, il faut comprendre que même des riches industriels devaient réfléchir à cet investissement. Enfin, il faut souligner la beauté de l’harmonie du travail conjoint d’un père et son fils : Ettore et Jean.

VOITURES DE LEGENDE : BUGATTI TYPE 35 - 1924
Une Bugatti Type 35 de 1924

Le retour dans les années 1990

La production reprend de temps à autre entre les années 60 et 80 mais sans grand succès. Un jour de 1987, l’entrepreneur italien Romano Artioli décide de se payer les droits de la marque pour une somme dérisoire. Il veut rebâtir la réputation de la marque en produisant des monstres, comme à la belle époque. Il embauche les meilleurs des meilleurs en Italie. Des ingénieurs et designers de chez Lamborghini notamment. Le résultat sort en 1991, le jour du 110e anniversaire d’Ettore Bugatti. La EB110 (Ettore B. 110 ans) sort avec un V12 de 550 chevaux.

Mais un triste événement vient faire totalement échouer le projet. La crise du Koweït, récemment envahi par l’Irak, provoque un état de panique sur les marchés financiers. Le prix du baril de pétrole s’envole et l’automobile connait une des plus grandes crises de son histoire. Comment vendre alors un super bolide à 3 millions de francs à l’époque (700.000 € aujourd’hui avec inflation) ?

La marque coule et se fait racheter par Volkswagen en 1998. Le groupe espère alors en faire une vitrine technologique. Il s’apprête donc à aligner les centaines de millions d’euros que va nécessiter le développement de la sainte Bugatti Veyron.

La Bugatti Veyron

Tout comme Artioli, Volkswagen met le paquet. L’ambition est de réaliser le véhicule automobile le plus puissant et avancé technologiquement du monde. De plus, il doit pouvoir être légal sur route ! Ainsi, après sept années de développement, Volkswagen présente en 2005 la Bugatti Veyron 16.4. Montée avec un W16 de 1001 chevaux, la voiture est un monstre pouvant atteindre les 408 km/h. Avec son architecture en « W » de seize cylindre suralimentées par quatre turbocompresseurs, la voiture écrase la concurrence. Le nom du véhicule rend hommage à l’ancien pilote victorieux au Mans : Pierre Veyron.

Elle sera ensuite améliorée plusieurs fois et déclinée en différentes versions. Elle aura deux petites sœurs : la Chiron et la Divo. Ces dernières reprennent la même architecture moteur, largement améliorée pour l’occasion. Aujourd’hui, les derniers modèles ultra limités de la marque sont La Voiture Noire (visible en couverture), la Centodieci et enfin la Bugatti Bolide. A noter que, avec un prix exorbitant de 1,2 millions d’euros (Veyron de base), la marque a peiné à vendre ses quelques véhicules. De plus, malgré ce prix, cette vitrine technologique ne fût évidemment jamais rentable.

Bugatti Veyron - Cultea
Une Bugatti Veyron

Rimac : le game changer

Rimac est le nom d’un jeune constructeur croate fondé en 2009 par Mate Rimac. Le but de l’entreprise est de construire des voitures du même acabit que Bugatti (ultra sportive de luxe) mais propulsées par des moteurs électriques. La voiture compte aujourd’hui trois « modèles » à son « catalogue ». La première, Rimac One, fût présentée à Francfort en 2011. Pesant près de 2 tonnes, la voiture dispose de 1224 chevaux et passe de 0 à 100 en 2,5 secondes. Le pari est donc réussi. L’entreprise est parvenu en deux ans de travail à proposer les performances d’une Bugatti Veyron Grand Sport Vitesse, mais avec un moteur électrique ! En revanche, la vitesse maximale n’est « que » de 355 km/h. C’est d’ailleurs au volant d’une Rimac Concept One que le célèbre Richard Hammond de Top Gear a eu son dernier gros accident en date.

La Rimac C-Two, en revanche, est réellement monstrueuse. Pour le même poids, elle affiche 1914 chevaux et un 0 à 100 en 1,85 secondes ! Disponible dès 2020, cette « formule 1 » dans sa fiche technique est légale sur route… Et son autonomie en conduite classique est de 650km avec un temps de recharge à 80% en moins de 30 minutes.

La Stratégie Volkswagen

Le groupe Volkswagen est actuellement à la tête d’un empire. Audi, Porsche, Lamborghini, Seat, Bentley, Skoda ou encore MAN : tous appartiennent à Volkswagen. Porsche, l’une des dernières acquisitions du groupe, possède aujourd’hui plus de 20% de Rimac.

La nouvelle est donc tombée il y a quelques jours, Volkswagen confie la gestion de Bugatti à Porsche qui devra faire le rapprochement entre elle et Rimac. Herbet Diess, président du directoire de Volkswagen, rapporte ainsi que :

« Rien n’a encore été finalisé. Ce que nous voulons faire, c’est transférer Bugatti à Porsche qui formera très probablement une entreprise commune avec Rimac, avec une participation minoritaire de Porsche. »

Herbert Diess au micro du magazine Car and Driver

Cette annonce est un coup de tonnerre. Même le mastodonte Bugatti, symbole de l’innovation mécanique sur les moteurs thermiques, semble se convertir à l’électrique. En même temps la Veyron affiche tout de même une consommation mixte de 24L/100km, soit une pollution assez forte. De plus, de nombreux constructeurs de sportives de luxe ont déjà franchit le cap. Lamborghini, Ferrari et l’anglais McLaren proposent déjà de nombreuses hybrides dont les performances sont totalement satisfaisantes. La McLaren P1 annonce par exemple une consommation mixte de 9L/100km avec 916 chevaux et un 0 à 100 en 2,8 secondes.

 

L’argument écologique aura finalement triomphé, Bugatti s’apprêterait à passer au tout électrique en partenariat avec Rimac. A moins que le département R&D ne concocte une version améliorée du W16 fonctionnant à l’hydrogène ! On suivra de près les travaux de la firme alsacienne, en espérant que le rêve d’Ettore Bugatti inspire encore longtemps les jeunes ingénieurs et pilotes.

Sources :

  • https://www.caranddriver.com/news/a35865670/bugatti-porsche-rimac-tieups/
  • https://www.turbo.fr/dossiers/lhistoire-de-bugatti-la-marque-aux-10-000-victoires-en-competition-80023

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