Notre-Dame de Paris n’a décidément pas dit son dernier mot ! Construite entre le XIIe et le XIVe siècles, la cathédrale a vu défiler bon nombre d’événements de l’Histoire de France. Lundi 14 mars 2022, des archéologues ont découvert un sarcophage datant du XIVe siècle sous la nef du monument.
UN SARCOPHAGE, DES SEPULTURES ET DES SCULPTURES
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a annoncé la découverte d’un sarcophage anthropomorphe en plomb datant du XIVe siècle, sous la nef. L’incendie du 15 avril 2019 avait en partie détruit cette nef. Toujours d’après la ministre, le sarcophage est « intégralement conservé » et pourrait appartenir à un « haut dignitaire ».
Les archéologues ont en outre identifié, juste en dessous du dallage contemporain, diverses sépultures et des sculptures dans une fosse. Ces sculptures auraient fait partie de l‘ancien jubé (la clôture en bois ou en pierre séparant le chœur de la nef) de Notre-Dame, construit au XIIIe siècle et détruit au début du XVIIIe siècle. Les vestiges découverts par les archéologues peuvent dater du XIIIe ou du XIVe siècle et sont d’une « qualité scientifique remarquable ».
NOTRE-DAME DE PARIS : UN PUITS DE VESTIGES ARCHEOLOGIQUES
Début février, la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France (Drac) avait mandaté des fouilles archéologiques sur le site de la cathédrale, encore en travaux. L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) mène ces opérations qui doivent d’ailleurs se clôturer le 25 mars prochain.
On connaissait déjà la richesse archéologique du sous-sol de Notre-Dame de Paris. En effet, l’architecte Viollet-le-Duc avait déjà découvert de nombreux objets lors des travaux qu’il dirigea au XIXe siècle. Viollet-le-Duc avait en effet entrepris de nombreux travaux de rénovation et de décoration de la cathédrale, dont la grande flèche, détruite par l’incendie. Au cours des travaux, l’architecte avait d’ailleurs retrouvé des fragments de l’ancien jubé, aujourd’hui exposés au Musée du Louvre.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot et le général d’armée Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public en charge de la reconstruction de l’édifice, ont tous deux affiché leur satisfaction. Cette découverte archéologique est en effet importante, car elle devrait nous permettre d’appréhender plus finement l’Histoire de notre emblématique cathédrale.
