« Cruella » : un film Disney à la hauteur de nos espérances [critique]

Charlotte Yankovitch
Charlotte Yankovitch
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Cruella sort enfin en salles ce mercredi 23 juin ! Chez Cultea on a pu le voir en avant première. La préquelle des 101 dalmatiens est-elle un Le Diable s’habille en Prada sauce Disney ? On vous dit ce qu’on en a pensé. 

Synopsis : Londres, années 70. Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne Von Hellman, une grande figure de la mode. Mais leur relation va amener Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l’impitoyable Cruella.

Un format habituel pour un sujet inédit

On le sait, depuis plusieurs années, les studios Disney font un grand nombre de reprises de classiques en live action. On a eu des reprises complètes à l’instar de Cendrillon ou encore de La Belle et la Bête. Mais aussi des films inédits inspirés de personnages des classiques comme Maléfique. La plupart de ces films restent dans des sujets chers à Disney tels que l’amour, la confiance, le pardon. Ici, Cruella devient beaucoup plus subversif et s’éloigne petit à petit des films Disney habituels. 

En effet, le sujet du film bien que d’apparence simple explore de nombreux thèmes jusque là jamais mis à l’écran par Disney. Et encore moins portés par des personnages principaux. On est clairement plus dans le film pour enfant. Cependant, le personnage de Cruella est sans doute celui qui se prête le mieux à des thèmes tels que le crime organisé ou encore la bipolarité.

Finalement, rien que par son originalité, le film n’est pas le tant attendu Diable s’habille en Prada par Disney. Non, les sujets sont différents, novateurs et loin du film avec Anne Hathaway et Meryl Streep. On est plus proches du Joker de Todd Phillips, car on suit l’enchainement des évènements qui ont mené au personnage que l’on connait.

Une ambiance punk des années 70 très bien orchestrée !

Le réalisateur Craig Gillespie a su donner à son film toute une ambiance très intéressante. De plusieurs manières, il nous fait comprendre la fièvre punk qui hante le Londres des années 70 à travers le personnage de Cruella ; mais aussi par les costumes et une bande originale de très bonne qualité.

Il n’y a jamais de temps mort et les évènements s’enchaînent à une vitesse effrénée. A la manière dont ils doivent s’enchaîner dans l’esprit d’Estella qui construit tous ses plans avec une précision millimétrée. Ce qui occasionne quelques surprises de taille pour le spectateur. On sent que Cruella prépare quelque chose mais on ne sait pas quoi ! De plus, cet enchaînement rapide des évènements nous permet d’entrer dans l’ambiance punk 70’s qu’a voulu donner Craig Gillespie à son film.

Ensuite, que dire des costumes si ce n’est qu’ils sont somptueux ! Peut-être la touche Disney la plus importante finalement. Emma Stone ne porte que des looks ultra travaillés dans l’esprit punk mais aussi avec une très grande modernité, sans oublier sa caractéristique chevelure noire et blanche. Quant à Emma Thompson, elle arbore toujours des tenues et coiffures à la pointe du snobisme de son personnage. 

Enfin, tous ces éléments sont agrémentés par une Bande Originale de qualité. Les morceaux choisis sont caractéristiques de leur période à l’instar de Should I stay or should I go des Clash. A leurs côtés on retrouve Queen, Supertramp, Nina Simone, Blondie ou encore The Doors. Il y a aussi dans ce film, un morceau original composé et interprété par Florence and the Machine.

Cruella - Cultea
Emma Stone en Cruella/ Emma Thompson en Baronne von Hellman

Un duo Emma Stone/ Emma Thompson au sommet pour Cruella

Dans ce film, on a le plaisir de retrouver de nombreux personnages que l’on connaît déjà grâce aux 101 Dalmatiens. Les acteurs qui les interprètent sont tous excellents dans leurs rôles respectifs. Il est même dommage que certains n’aient pas été plus mis en valeur comme le personnage de Jasper. Cependant, ils ne manquent tout de même pas de relief.

Les deux personnages qui crèvent l’écran sont Estella/Cruella et la baronne Von Hellman. Interprétées par Emma Stone et Emma Thompson, ce duo fonctionne à merveille. Les deux actrices ont su laisser la place suffisante au développement du personnage de l’autre. Mais aussi garder une tension permanente entre leurs personnages respectifs. Ce qui nous donne un duo explosif. Seul bémol, certaines scènes de Cruella ont l’air surjouées, mais cela sert à bien différencier Cruella d’Estella qui vivent dans le même corps. D’autant qu’on imagine la difficulté pour Emma Stone de reprendre un personnage si charismatique interprété avant elle par Glenn Glose !

En bref, avec Cruella, Disney nous montre un nouveau genre de film. C’est une séance durant laquelle on ne s’ennuie pas. C’est un film subversif et inédit chez Disney. A voir même pour ceux qui n’ont pas vu ou aimé les 101 Dalmatiens. Ne ratez pas la scène post générique ! 

Cruella – Bande Annonce (VOST)

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Guide conférencière diplômée, spécialisée en Histoire de l'art et passionnée de mode. Ma passion pour l'écriture ma guidée jusqu'à Cultea!
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