Cloud, c’est le nouveau film du réalisateur Kiyoshi Kurosawa, considéré comme le nouveau maître du suspens japonais. C’est quatre ans après Les amants sacrifiés, Lion d’or de la mise en scène à la Mostra de Venise 2020, que le réalisateur japonais revient avec un film événement. Le réalisateur de 69 ans n’a plus aucune preuve à faire à l’écran. Il a même obtenu le prix de la mise en scène dans la catégorie Un certain regard au festival de Cannes 2015.
Le réalisateur est issu du mouvement que l’on appelle l’école super 8, un mouvement qui succède à la nouvelle vague japonaise. Il porte un regard singulier sur la société contemporaine, il ancre des récits poignants dans la réalité qu’est la nôtre, il permet à son public de réfléchir et de prendre conscience des changements du monde ; en bref, il signe un cinéma social, psychologique, c’est pour ça qu’il est aussi efficace.
Ryosuke plaque tout pour vivre de la revente en ligne. Mais bientôt, certains clients menaçants resserrent l’étau autour de lui sans qu’il en comprenne les raisons. Son rêve d’indépendance vole en éclats. Dans un Japon hyperconnecté, fuir est impossible. Surtout quand on ignore les règles du jeu.
Le synopsis laisse déjà entrevoir cette forme d’aliénation et de solitude due à cette hyperconnexion qui touche la société, et plus spécialement la société japonaise. Le protagoniste se retrouve dans une spirale infernale de traque et de traçage sans possibilité de rédemption. Avec Cloud, le réalisateur remodèle encore une fois les codes du thriller et de l’horreur, et ça grâce à un casting de talent :
- Masaki Suda dans le rôle de Ryosuke Yoshii, un revendeur en ligne
- Kotone Furukawa dans le rôle d’Akiko, la compagne de Yoshii
- Daiken Okudaira dans le rôle de Sano, l’assistant de Yoshii
- Amane Okayama dans le rôle de Miyake, un homme vivant dans un cybercafé
- Yoshiyoshi Arakawa dans le rôle de Takimoto, le propriétaire de l’usine où travaille Yoshii
- Masataka Kubota dans le rôle de Muraoka, un ancien collègue qui introduit Yoshii dans le commerce en ligne
Masaki Suda est l’une des plus grandes stars de sa génération au Japon, on le retrouve dans des films comme Wilderness ou Call Boy. Il partage l’affiche de Cloud avec Kotone Furukawa, révélé dans Wheel of Fortune and Fantasy de Ryūsuke Hamaguchi, un film primé à Berlin.
En bref, beaucoup de talents sont réunis pour faire de ce film un véritable chef-d’œuvre du genre. À noter que le réalisateur a sorti coup sur coup Cloud et Chime, un court-métrage tout aussi intéressant. Le film est disponible en salle dès ce mercredi 4 juin.
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