Arthur Ferguson, l’escroc qui vendit Big Ben et loua la Maison Blanche

Arthur Ferguson, l'escroc qui vendit Big Ben et loua la Maison Blanche

Arthur Ferguson est un escroc qui parvint à vendre plusieurs monuments londoniens, tels que Big Ben. C’est d’ailleurs lui qui a inspiré Victor Lustig à vendre la tour Eiffel. Découvrez aujourd’hui l’histoire de cet arnaqueur !

Arthur Ferguson en Angleterre

Ferguson naît en 1883 à Glasgow en Ecosse. Après une carrière d’acteur dans son pays natal, il prend sa retraite à Londres, où il passe la plupart de son temps à flâner dans les rues. En 1923, il aperçoit un Américain, originaire de l’Iowa, en train d’admirer la statue de l’amiral Nelson à Trafalgar Square. Sur un coup de tête, l’Ecossais raconte à l’Américain que certaines statues de la capitale anglaise allaient être vendues aux enchères. Il dit aussi être au courant de l’affaire, car le gouvernement britannique l’a chargé de la vente.

L’Américain lui propose alors la somme de 6 000 livres pour la statue de Nelson, ainsi que la fontaine, la colonne et les lions devant elle. Selon Ferguson, le pays est en faillite et n’a d’autre choix que de vendre ses monuments nationaux. Son interlocuteur lui fait donc un chèque, que l’escroc s’empresse d’encaisser avant qu’on ne découvre la supercherie.

Ferguson racontera plus tard qu’il n’avait pas prévu d’escroquer l’homme. Quoi qu’il en soit, on suppose que son passif de comédien l’a bien aidé, voire encouragé dans son arnaque. Après le succès de sa première escroquerie, il décide de continuer. Il va donc vendre Big Ben pour 1 000 livres, et Buckingham Palace pour 2 000. Par la suite, il part pour Paris et, à l’instar de Lustig, il tente de vendre la dame de fer. Très vite, Ferguson réalise que les plus faciles à duper sont les Américains

Statue de l'amiral Nelson à Trafalgar Square, à Londres - Cultea
Statue de l’amiral Nelson à Trafalgar Square, à Londres.

Suite des arnaques aux Etats-Unis

Si les Américains sont les pigeons idéaux, pourquoi ne pas aller directement à eux ? C’est ce que fait ensuite notre arnaqueur écossais. En 1925, il réussit à obtenir 100 000 $ de la part d’un éleveur texan en échange de la location de la Maison-Blanche à Washington. Il lui promet en fait un bail de 99 ans, avec la première année devant être payée tout de suite.

Plus tard dans l’année, il tente d’arnaquer un Australien de Sydney. Malheureusement pour Ferguson, il aurait mieux fait de s’en tenir aux Américains. En effet, l’escroc tente de vendre la statue de la Liberté pour 100 000 $. Il persuade son client que New York a prévu d’élargir son port, et que la statue doit donc être retirée. L’Australien demande à réfléchir quelques jours, mais accepte toutefois qu’on le prenne en photo avec Ferguson devant le monument, afin de célébrer la perspective de la signature du contrat. Malgré tout, il a des doutes sur la véracité de cette vente et décide donc de se rendre à la police.

Statue de la Liberté - Cultea
Statue de la Liberté.

Par conséquent, on arrête Ferguson, qui finit en prison. Il y restera cinq ans, avant de sortir en 1930. À partir de là, il continue les petites arnaques, et finit sa vie confortablement, avant de mourir à Los Angeles en 1938.

Des historiens contestent l’existence d’Arthur Ferguson et avancent qu’il ne serait qu’un mythe. Dane Love, qui a écrit The Man Who Sold Nelson’s Column, raconte qu’aucune trace de son existence n’existe. Ferguson ne se trouve ni dans les archives judiciaires de New York, ni à Los Angeles…

 

Sources :

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