Trois traditions mortuaires peu communes et oubliées

Trois traditions mortuaires peu communes et oubliées

Dans notre société actuelle, il est rare que l’on aborde le sujet de la mort de façon détendue et conviviale. Cet aspect essentiel de la vie est souvent écarté par peur, superstition ou malaise. Afin de confronter cette crainte commune, nous allons nous intéresser aujourd’hui à trois traditions oubliées, qui ont été réservées aux morts à travers l’histoire.

Sonnez en cas de réveil

L’une des peurs les plus répandues au monde est sans conteste la claustrophobie. De ce fait, beaucoup d’entre nous tremblent à l’idée d’être enterrés vivants par erreur et de se réveiller piégés, six pieds sous terre. Si aujourd’hui de tels cas sont plus qu’improbables, il n’en était rien quelques décennies plus tôt.

En effet, les médecins d’il y a à peine un ou deux siècles peinaient encore à différencier la mort d’un état de catalepsie ou d’un coma temporaire. Et beaucoup d’infortunés ont usé leurs ongles en vain, à gratter les planches de leur cercueil, oubliés de tous. Pour pallier à de telles méprises, les croquemorts et artisans d’antan ont donc vite proposé une méthode astucieuse.

Celle-ci consistait à relier une corde à une petite clochette. On en attachait l’autre extrémité à la main du présumé mort reposant sous terre. Il lui suffisait donc, en cas de réveil, de s’agiter. La clochette au-dessus de lui tintait alors, signalant sa survie à la surface.

Un dernier repas des plus solides

Si aujourd’hui encore les histoires surnaturelles continuent de hanter la fiction populaire, elles pouvaient, par le passé, être prises très au sérieux. Ce que montre notamment un obscur rite mortuaire pratiqué jusqu’à la fin du XVIe siècle. On plaçait une lourde pierre ou brique dans la bouche du défunt, afin de l’empêcher de revenir parmi les vivants une fois inhumé. Les archéologues ont ainsi découvert plusieurs squelettes inhumés avec une pierre dans la mâchoire.

Le retour annuel des morts

Pour beaucoup, le souvenir de nos proches passés de vie à trépas est très important. Et cela se reflète à travers diverses traditions. Certains leur rendent visite dans leur ultime demeure, quand d’autres préfèrent amener les morts chez eux. C’est notamment le cas des Torajas, un peuple méconnu d’Indonésie dont le nom se traduit par « les gens d’en haut ». Ces derniers fêtent chaque année le rituel de Ma’nene, visant à commémorer la mémoire des défunts. À l’occasion, les plus traditionalistes des Torajas exhument leurs morts, les habillent, les nettoient et les parfument avant de les exposer à la vue de tous.

Pour cette occasion, les Torajas traitent leurs morts comme des vivants. Salués, complimentés, ils passent plusieurs jours en compagnie de leurs proches décédés. Cependant, les jeunes générations délaissent de plus en plus cette pratique. Pourtant, les plus anciens membres de cette communauté tentent de faire perdurer cette célébration, commémorant aussi bien la vie que la mort.

Ces traditions, aussi étranges qu’elles puissent nous paraître, en disent long sur la vision de la mort des sociétés qui les pratiquent. On espère que ces anecdotes en provenance d’outre-tombe vont ont plu !

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