La Playstation 2 regorgeait d’accessoires variés. Parmi eux, une caméra interactive du nom de EyeToy. Avec 25 jeux officiels et 10,5 millions d’exemplaires vendus, la petite caméra a fait de l’effet. Retour sur son histoire et son impact.
Conception d’une caméra révolutionnaire
L’Américain Richard Marks se penche sur une idée de caméra pour console de salon en 1999, année durant laquelle il rejoint Playstation. Il travaille sur un mélange de la vision par ordinateur et de la reconnaissance gestuelle. La première est une fonctionnalité de l’intelligence artificielle qui permet à un ordinateur de reconnaître des images en direct et de les comprendre. Quant à la seconde, elle parle d’elle-même. Marks devient alors manager de projets spéciaux dans la branche recherche et développement de la société. Il travaille sur sa caméra pendant des années.
C’est en août 2002 que l’EyeToy est présentée au public, avec 4 mini-jeux. Le jeu de mots est plus ou moins évident, eye pour œil et toy pour jouet : un jouet qui vous regarde. L’accessoire devait initialement s’appeler IToy, tout simplement pour Interactive Toy (jouet interactif). L’accessoire sort fin 2003 dans le monde avec son premier jeu : EyeToy Play. La réception est bonne, au point que le jeu devient le 18ème le plus vendu de la console.
Le joyeux monde étrange de la EyeToy
25 jeux sortent pour la EyeToy, dont 2 exclusivement en Corée du Sud. L’Europe est le principal marché de l’accessoire, puisqu’elle aura droit aux 23 autres jeux, tandis que l’Amérique du Nord n’aura accès qu’à 8 d’entre eux. La base de ces jeux est la série EyeToy Play. Ses 3 jeux principaux font à peu près appel à la même formule. Le premier et le deuxième se ressemblent d’ailleurs beaucoup. Des mini-jeux jouables seul comme à plusieurs sur des thèmes assez vastes pour plaire à tout le monde : danse, sport de combat, espionnage, fast-food… EyeToy Play 2 contient néanmoins plus de mini-jeux, de thèmes et il est plus facile d’y jouer seul en s’amusant. EyeToy Play 3 change un peu la recette en s’approchant encore plus du party game et en enlevant l’aspect mode histoire qu’avaient les précédents, bien que déjà léger.
Ces trois jeux sont particulièrement décalés, ont un design parfois bizarre et des blagues déjantées. Et c’est ce qui fait leur charme. Rien que la vidéo d’introduction qui présente les règles de l’appareil est remplie d’étrangetés rigolotes, entre grand-mères, scientifiques et dancefloor…
Parmi les autres titres, on peut retrouver :
- EyeToy Play : Astro Zoo, où l’on s’occupe d’un zoo spatial
- EyeToy : Groove, un jeu de danse
- SpyToy, qui nous plonge dans la peau d’un agent secret
- EyeToy Play : Hero, qui fait de nous un héros de medieval fantasy
- EyeToy Play : PomPom Party, pour les apprenti.e.s pompomgirls
- EyeToy Play : Sports, qui ne réunit que des mini-jeux sportifs
On retrouve également quelques collaborations avec d’autres licences, pour certaines géniales, pour d’autres assez étranges. SEGA Superstars réunit ainsi tous les héros SEGA (Sonic, Ulala, les ChuChus…) dans des mini-jeux vraiment accrocheurs et Nicktoons Movin’ réunit ceux de Nickelodeon (Bob l’Eponge, Danny Fantôme, Timmy…). On retient aussi EyeToy : Monkey Mania, qui mélange parfaitement bien l’univers de Ape Escape à celui de l’accessoire.
Du côté des collaborations plus étonnantes, on retrouve Bob the Builder, qui comme son nom l’indique est un jeu Bob le Bricoleur. Thomas le train a lui aussi droit à son jeu EyeToy, mais le plus étrange d’entre eux reste Clumsy Shumsy. C’est un simple party game, mais son esthétique est plus que déroutante…
La EyeToy vit jusqu’en 2008, où elle sort ses derniers jeux. Avec 10,5 millions d’exemplaires vendus dans le monde, on peut la considérer comme un véritable succès. Les consoles Playstation ont continué de tenter ce genre d’expériences ensuite avec la Playstation Eye, puis la Playstation Camera, mais sans jamais rencontrer le succès de la caméra pionnière.
3 Replies to “L’EyeToy, c’était quoi cet accessoire de Playstation 2 ?”