« Bocchi the Rock ! » : un anime touchant, entre musique et amitié [critique]

"Bocchi the Rock !" : un anime touchant, entre musique et amitié [critique]

L’automne nous offre enfin la parfaite excuse pour ressortir les plaids et nos animes coups de cœur, à commencer par Bocchi the Rock ! (sur Crunchyroll), qui a très justement remporté l’adhésion du public et de nombreux prix depuis sa sortie en 2022. Si vous cherchez un animé slice of life qui respecte ses héroïnes, son sujet et ses spectateurs, Bocchi the Rock ! réussit à le faire en 12 épisodes drôles et touchants. À voir et revoir !

Adolescence, mode d’emploi

Si l’animé, adapté par CloverWorks (Spy x Family, Darling in the Franxx, The Promised Neverland) a un scénario des plus simples, c’est sûrement dû au fait que le manga original de Aki Hamazi est un yonkoma. Ces mangas en quatre cases, humoristiques, ne laissent pas beaucoup de place aux grands développements d’intrigue et préfèrent se focaliser sur un personnage fort et des situations cocasses.

Ici, notre héroïne s’appelle Hitori Gotō (surnommée Bocchi) et est atteinte d’angoisse sociale poussée à l’extrême. Recluse dans sa chambre, la seule chose dont elle est capable est de faire de la guitare et de poster ses morceaux sur Internet, où elle est devenue un petit phénomène du rock.

Bocchi the Rock! offre une très bonne représentation de l’anxiété sociale dans la société moderne et des différents moyens de parvenir à vivre avec, pour ne pas sombrer en devenant une hikikomori complète. En effet, ce qui angoisse le plus Bocchi, c’est qu’elle est consciente que son handicap social l’empêche de s’épanouir et de vivre pleinement. Elle a l’impression de passer à côté de sa vie et de sa jeunesse et développe une frustration, une jalousie et une colère cachées face à celles et ceux qui n’ont pas les mêmes problèmes. Heureusement, elle possède déjà un début de piste pour s’en sortir : elle a un rêve et une passion.

Comme dans la plupart de récits d’adolescence, la quête de Bocchi est de trouver qui elle est vraiment, de s’épanouir, de tester ses propres limites pour se dépasser et de trouver sa place dans la société. Et tout ça, c’est à travers le rock qu’elle va l’explorer. Bocchi the Rock ! met l’emphase sur le salut que représente une passion à l’adolescence, permettant de trouver une « famille » qui partage ses intérêts, de gagner de la confiance en soi en s’améliorant, d’apprendre à se connaître.

Dans Bocchi the Rock ! c’est la salle du Starry et groupe de rock « Les Attaches » qui est la première étape de Bocchi pour affronter le monde. Rejoindre des gens de son âge pour faire de la musique ? Servir au bar pour un emploi à temps partiel ? Une étape simple pour beaucoup, mais qui représente une montagne pour notre héroïne. L’animé est une vraie leçon de courage, car il n’hésite pas à nous montrer à quel point toutes ces petites actions ont un impact immense sur Bocchi, qui pourtant ne lâche rien.

Et pas de miracle divin à l’œuvre : ici, il n’est question que de travail sur soi. Car si Bocchi arrive à avancer, c’est parce qu’elle veut changer, elle veut être heureuse et elle s’acharne à essayer et essayer encore, malgré ses peurs et ses difficultés. L’animé encourage n’importe qui à suivre ses rêves, mais rappelle que pour se donner une chance d’y arriver, il faut sortir de chez soi et provoquer les événements.

Les points forts de Bocchi the Rock !

Comme dit plus haut, l’animé a une intrigue simple, mais qui fonctionne très bien. Dans un récit d’adolescence, ce sont les personnages et la crédibilité du parcours initiatique qui sont les plus importants et Bocchi the Rock ! réussit sur ces deux points. Avec son casting entièrement féminin et pourtant loin des clichés ou du fan-service, l’animé nous offre une vraie bouffée de fraîcheur dans le paysage de l’animation. Ici, les filles sont normales et pas simplement mignonnes : elles sont complexes, ambitieuses, déterminées et fortes, chacune ayant des caractères bien distincts et des aspirations différentes.

Le point le plus notable de Bocchi the Rock ! est sûrement son humour qui provient de son format d’origine (le yonkoma) et qui fait mouche à chaque fois. Tirant le meilleur parti de son support animé, les transformations métaphoriques et hilarantes de Bocchi sont un parfait moyen de représenter son état mental. Le décalage entre le monde normal et ce qui se passe à l’intérieur de notre héroïne est souvent montré avec facétie, mais jamais minimisé. Une manière de dire qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer et de mettre de la légèreté dans un récit encourageant.

Bocchi the Rock ! et son personnage principal qui glitche

Quand à la musique, puisqu’il s’agit d’un animé qui parle rock, on sent clairement qu’elle a représenté un point d’attention majeur de la part du studio. Non seulement les doubleuses font un travail remarquable, mais la qualité des chansons créés pour l’animé et la crédibilité donnée aux scènes de répétition et de concerts rendent le visionnage d’autant plus agréable. Grâce aux détails réalistes comme la salle de concert du Starry qui est par exemple inspirée de la salle Shelter à Setagaya, Tokyo, Bocchi the Rock ! nous invite dans le monde du rock Tokyoïte. Une immersion légère et entrainante !

Pour celles et ceux qui auront apprécié le visionnage pour la musique et ses personnages, on ne peut que recommander le très célèbre animé K-On!. Et pour d’autres animés feel-good où le héros ou l’héroïne combat ses propres angoisses et se dépasse avec courage on conseille Yuri on Ice, Mob Psycho 100 ou Komi cherche ses mots. A découvrir sur Crunchyroll ! 

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