Durant la semaine du 22 au 27 août, la ville d’Angoulême est devenue le rendez-vous people du cinéma. Pour sa 16e édition, le festival du film francophone organisé par Dominique Besnehard fait son grand retour, avec son lot de belles surprises. Comme chaque année, les lauréats se sont vus décerner un Valois (prix) dans leur catégorie d’excellence. Comédies, tragédies ou romance, on revient sur le palmarès de cette vibrante compétition.
Valois de la meilleure musique
La musique, c’est la touche finale que l’on ajoute pour apporter de l’émotion à son film. De John Williams à Hans Zimmer, les bandes originales de beaucoup de classiques nous restent en tête et deviennent familières. Le prix de la meilleure musique a donc été décerné à Hania Rani pour Rosalie, de Stéphanie Di Gusto. Ce long-métrage présente Rosalie, une jeune femme de 1870 avec un énorme problème de pilosité qu’elle va devoir cacher pour affronter le monde.
Valois du meilleur court-métrage d’animation
Comment parler de cinéma sans inclure le cinéma d’animation ? Cette année, c’est le dessinateur de BD Zep qui a remis les prix ex aequo à deux réalisateurs. Le Valois du meilleur court-métrage d’animation revient donc à Georges Schwizgebel pour D’une peinture… à l’autre et à Suki pour Un grain de sable dans l’univers.
Valois des étudiants francophones
L’actrice Lola Dewaere (Mince alors !) présidait le jury des étudiants francophones pour cette 16e édition. Ils décernent le prix des étudiants à Rien à perdre de Delphine Deloget. Ce film présente Virginie Efira comme une mère prête à se battre seule contre le système judiciaire pour son fils. Il sortira le 22 novembre 2023 !
Valois du meilleur scénario
« Le scénario, c’est le cœur du film. » Jean-Louis Livi
C’est avec émotion que le producteur Jean-Louis Livi remet le prix du scénario à Yolande Moreau et Frédérique Moreau pour La fiancée du poète. Dans ce film, Yolande Moreau endosse les casquettes de réalisatrice, scénariste et rôle principal aux côtés d’Estéban, Thomas Guy, Grégory Gadebois et Sergio Lopez. Ce film franco-belge dépeint le bouleversement de la vie d’une femme lorsqu’elle décide de louer sa maison à trois hommes. Ces trois personnes bouleverseront sa vie et la prépareront au retour du quatrième : son grand amour de jeunesse, le poète. Un film très touchant avec un très beau casting.
Valois du meilleur acteur
Déjà récompensé par un César pour un second rôle dans Illusions perdues, c’est Vincent Lacoste qui remporte le prix du meilleur acteur pour Le Temps d’aimer de Katel Quillévéré. Vincent Lacoste s’illustre en 2009 avec le long-métrage de Riad Sattouf, Les beaux gosses, et ne cesse jamais de surprendre son public en enchaînant les rôles complexes et variés. Nous pourrons le retrouver prochainement dans L’amour ouf de Gilles Lellouche.
Valois de la meilleure actrice
C’est une jeune actrice fraîchement découverte dans le grand monde du cinéma qui remporte ce prix. Nadia Tereszkiewicz, aperçue récemment dans Mon Crime de François Ozon, remporte le Valois de la meilleure actrice pour Rosalie de Stéphanie Di Giusto. Une actrice montante qui a également remporté un César du meilleur espoir féminin cette année pour Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi. Vous pourrez la retrouver prochainement dans L’île rouge de Robin Campillo.
Valois de la mise en scène
L’homme aux multiples casquettes Baloji, connu pour ses styles vestimentaires hors du commun, remporte le prix de la mise en scène pour Augure. Ce long-métrage aborde le thème des présumés sorciers dans une Afrique fantasmagorique. Un thème intelligemment choisi quand on sait que Baloji signifie « sorcier » et « homme de science » en swahili.
Valois de diamant du public
À la suite du festival, les participants ont eu l’occasion de voter pour leur film préféré. Des 11 films en compétition, c’est Julien Carpentier qui remporte ce Valois pour La vie de ma mère, avec Agnès Jaoui et William Lebghil. C’est le premier film de ce réalisateur et il aborde la question de la bipolarité avec beaucoup d’émotion.
Valois de diamant
La présidente du jury Laetitia Casta a eu l’honneur de remettre le Valois de diamant pour Le Temps d’aimer de Katel Quillévéré avec Vincent Lacoste et Anaïs Demoustier.
Ce film de 2h05 est une comédie romantique sur fond de mystère. Il nous plonge dans les romanesques années 40 avec brio et fait monter la tension chez les spectateurs. A voir !
Angoulême, le nouveau Cannes ?
Depuis 16 ans, le festival du film francophone d’Angoulême se développe. Il accueille dorénavant de plus en plus de têtes d’affiche du cinéma français, belge, suisse ou canadien. Oubliant le remue-ménage de Cannes et son côté strict, ce festival organisé par Dominique Besnehard est un ravissement pour toute la profession. Les professionnels y sont accessibles et la sélection de films est très agréable. Si vous ne savez pas quoi faire fin août 2024, c’est « The place to be » !
Une belle sélection qui appelle les cinéphiles à découvrir les films lauréats dès leur sortie. On se retrouve l’année prochaine pour le palmarès de la 17e édition !
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