En 1870 se déroula une guerre perdue d’avance, l’une des plus tragiques de l’histoire de France : la guerre Franco-Prussienne…
La situation géopolitique
La situation géopolitique est à l’époque très incertaine en Europe. Et ce, dès la fin des années 1860. Une confrontation directe entre la France et la Prusse était donc inévitable.
Le chancelier Prusse Bismarck voulait l’unité de l’Allemagne autour de son souverain Guillaume. Et le meilleur moyen de l’obtenir était une victoire contre la France. Mais pour cela, la France doit leur déclarer la guerre pour donner mauvaise image de ce pays. L’image de l’agresseur, contre un peuple qui doit s’unir pour se défendre. L’Allemagne s’unirait alors naturellement autour de la Prusse.
La situation géopolitique en Europe va permettre au chancelier de mettre son plan à exécution en 1868. Un coup d’État militaire met en fuite la reine Isabelle II d’Espagne et son fils, qui vont alors se réfugier en France.
L’Espagne se met en quête d’un nouveau souverain, car plusieurs prétendants se présentent au trône Ibérique. Bismarck propose la candidature de Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, en raison de sa qualité de membre (catholique) de la famille royale de Prusse, lointain cousin du roi de Prusse Guillaume Ier. Cela sera considéré comme de la pure provocation .
Le chancelier sait que l’empereur ne peut pas rester sans réagir, car il ne pouvait pas se laisser encercler par les Hohenzollern au nord (Prusse) et au sud (Espagne). Bismarck sait aussi que cette histoire pourrait diviser la France. Comme prévu, Napoléon III fait tout pour que la candidature de Léopold soit retirée. Le 12 juillet 1870, c’est chose faite . On pense alors à l’éloignement de la crise et à une victoire diplomatique.
Le piège de Bismarck
Les Français désirent que le roi de Prusse confirme publiquement et par écrit que Léopold renonce à l’Espagne. Ce que Guillaume Ier refuse de faire. L’insistance française commence à irriter le roi, mais il reste courtois.
Le chancelier modifie la réalité et fait rédiger la légendaire dépêche d’Ems, il y est écrit que le Roi de Prusse a humilié l’ambassadeur de France. L’opinion française crie alors vengeance. Napoléon III et la France déclarent donc la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870.
Mais l’organisation militaire de l’Allemagne était très supérieure à celle de la France. Napoléon III, en tant que commandant en chef de l’armée, est en partie responsable de ce déplorable état de choses.
Il désire que la France gagne, mais en réalité la France n’est pas prête. Le désastre de la bataille de Sedan, le 1 septembre ou l’Empereur est fait prisonnier était pressenti. Le 4 septembre, malgré l’opposition du corps législatif et sous la pression des Parisiens en colère. Léon Gambetta annonce la déchéance de l’empereur.
1870 : la défaite françaises et ses conséquences
Suite à cette défaite, un armistice général est signé au château de Versailles, le 28 janvier 1871.
Guillaume Ier est proclamé Empereur d’Allemagne. Otto Von Bismarck a ainsi pu réaliser l’union des États allemands, comme il le souhaitait avant les hostilités. La guerre franco-prussienne eut également pour conséquence indirecte l’achèvement de l’unité italienne.
Après l’évacuation des troupes françaises du fait de la guerre avec la Prusse, le 20 septembre 1870 Rome est annexé par l’Italie elle devient la capitale du pays. L’Allemagne décida, en outre, d’annexer l’Alsace-Lorraine (l’Alsace et la Moselle actuelle).
Cette défaite cuisante va créer un véritable esprit de « revanche » dans le cœur des Français. La reconquête des provinces perdues s’installe durablement dans la culture collective française jusqu’à la Première Guerre mondiale. En outre, cette guerre eut pour conséquence directe la création de la Commune de Paris, à peine quelques mois plus tard…
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Très sympa ! Les Allemands doivent beaucoup à notre cher Napoléon III 😉