5 scènes perdues du cinéma d’horreur des années 1980

Axel Juin
Axel Juin
7 Min Read

Les années 1980 sont souvent désignées par les fans du genre comme l’âge d’or du cinéma d’horreur mainstream. En effet, cette décennie nous aura apporté bon nombre de titres et d’icônes, qui terrifient encore aujourd’hui les masses. Cependant, de potentielles pépites de l’angoisse, disséminées dans des classiques du genre, n’ont jamais pu voir la lumière du jour. C’est pourquoi nous vous présentons aujourd’hui cinq scènes perdues à jamais du cinéma d’horreur des années 1980.

Cache-cache hospitalier – Jeu d’enfant (1988)

Véritable classique qui a donné vie à une icône de la pop culture, Jeu d’enfant a déboulé dans nos salles obscures en 1988. Ce premier volet des mésaventures de Chucky la poupée sanguinaire a cependant subi de nombreuses coupes dans son déroulement. En effet, le film, dépassant originellement les deux heures, fut amputé de plus de trente minutes de scènes.

Parmi les victimes de ces coupes, un passage dans lequel Chucky rend visite à son propriétaire, Andy, dans un hôpital psychiatrique. Ne dépassant pas la dizaine de minutes dans la version finale du film, cette partie du récit avait une durée plus importante. En effet, un jeu du chat et de la souris aurait dû s’instaurer entre le bambin et son jouet diabolique qui tente à plusieurs reprises de s’introduire dans sa chambre. Pour arriver à ses fins, Chucky aurait eu recours à l’aide d’une jeune patiente qui l’aurait déplacé au sein de l’asile.

Malheureusement, ces minutes supplémentaires de tension n’ont jamais pu être dévoilées au public et sont aujourd’hui considérées comme perdues.

La tâche noire – Poltergeist (1982)

Conçu par Tobe Hooper et Steven Spielberg, Poltergeist est sans aucun doute l’un des films de fantômes les plus emblématiques qui soit. Mettant en scène une famille aux prises avec des esprits dans sa résidence de banlieue, le film est riche en effroi et effets spéciaux. Cependant, l’un de ces effets s’est vu abandonné, en dépit d’un design intrigant.

En effet, au climax du long-métrage, une force invisible entraîne la mère de la famille, Diane, dans son plafond. Cet agresseur transparent remplace cependant un autre monstre coupé du montage. Celui-ci, sous la forme d’une immense tâche noire tentaculaire, aurait dû à la base attaquer la matriarche. Cette séquence jamais vue du public fut abandonnée à cause d’un résultat final décevant, d’après l’équipe du film.

Les premiers pas d’un assassin – Vendredi 13 (1980)

En dépit d’une qualité assez relative, Vendredi 13 peut se targuer d’être LE film qui a défini le sous-genre du slasher. L’œuvre met en scène un tueur en série, assassinant un à un les moniteurs du camp de Crystal Lake. Doté d’une soundtrack culte ainsi que de scènes et d’une atmosphère efficaces, on retient néanmoins le film surtout pour ses effets gores révolutionnaires. Cela dit, même s’ils constituent l’attraction principale du film, l’un d’entre eux n’a jamais été diffusé.

En effet, l’un des tous premiers assassinats commis dans le flash-back d’introduction devait montrer une jeune monitrice, sauvagement égorgée à l’aide d’une machette. Cependant, ce passage fut coupé et perdu à jamais pour d’obscures raisons. Malgré tout, des photos attestent aujourd’hui de son existence.

Massacre d’infortune – Le Loup-garou de Londres (1981)

Dépeignant les déboires de David, un touriste américain perdu en Angleterre après avoir été mordu par un loup-garou, le film reste un des plus cultes du genre. En effet, ce classique mélange habilement humour et horreur dans un cocktail savamment dosé. De plus, la malédiction du lycanthrope retranscrite à l’image présente comme caractéristique de faire interagir le loup-garou avec les spectres de ses victimes. Cette trouvaille, aussi ingénieuse soit-elle, laisse encore aujourd’hui dubitatifs certains spectateurs.

En effet, vers la fin du film, David converse avec plusieurs sans-abris qu’il a mutilés plus tôt. Cependant, jamais on ne les voit périr sous les crocs du loup. Et pour cause : leur funeste destin a été coupé au montage. Amputé d’une scène de massacre, le film fait la part belle aux effets de Rick Baker, oscarisé pour l’occasion. Cette attaque du loup prenant place dans un campement de fortune (aperçu brièvement à l’écran) a été filmée mais est aujourd’hui introuvable. Pas la moindre bobine ou photo ne subsiste de ce passage perdu pour toujours.

Une conclusion inédite – Shining (1980)

Considéré par beaucoup comme le film d’horreur le plus effrayant de tous les temps, Shining reste encore aujourd’hui dans les mémoires. Réalisé par Stanley Kubrick, le film dépeint la descente dans la folie d’un écrivain raté et de sa famille dans un immense hôtel vide, l’Overlook.

Le metteur en scène, comme à son habitude, laisse beaucoup de zones d’ombre dans son film. Les fans n’ont pas tardé à combler ces vides avec leurs théories. Cette démarche s’applique aussi à la fin de l’œuvre, chargée de mystère depuis plus de quarante ans.

Pourtant, une scène d’épilogue filmée pour l’occasion nous donnait quelques détails supplémentaires sur le destin des personnages. Elle montrait les survivants du film, Wendy et Danny Torrance, en sécurité dans une chambre d’hôpital. Une visite d’un policier aurait confirmé la disparition du corps de Jack, dévoré par l’Overlook. Insatisfait de cette ultime séquence, Kubrick décida de détruire toutes les copies existantes… privant ainsi le monde d’une partie de son œuvre.

Nous espérons avoir comblé les amateurs d’anecdotes sur les scènes perdues du cinéma. Et bien qu’Halloween soit passé, rien ne vous empêche de prolonger les frissons avec les grands classiques de l’horreur

Share This Article
Etudiant en communication, passionné de journalisme, ouvert à diverses variétés de cultures et sujets. Intéressé par l'histoire, le cinéma, le folklore moderne et plus ancien ainsi que les sciences en tout genres.
7 Comments