En 2019, neuf ans après Toy Story 3 (et oui déjà), les petits jouets étaient de retour dans une aventure inédite mise en scène par Josh Cooley. Tandis que certains avaient peur du film de trop, il n’en est rien. Les studios Pixar ont démontré une fois de plus leur capacité à livrer des histoires passionnantes et pleines d’émotion. Toy Story 4 ne déroge pas à la règle et est encore une fois une petite pépite.
Devant Toy Story 4, on pleure…
Beaucoup étaient sceptiques, pourtant Toy Story 4 est encore une fois une véritable réussite. Comme à son habitude, Pixar a livré un long-métrage plein d’émotion, brillamment écrit, aux personnages terriblement attachants. Josh Cooley réutilise et dérive les grands thèmes de la saga : l’appartenance, la perte, l’indépendance.
La dualité entre la loyauté des jouets envers leur propriétaire et leur indépendance d’êtres vivants est encore une fois au centre du film, et anime notamment les ressorts narratifs de Woody. Le shérif est tiraillé entre sa mission de jouet, de servir la petite Bonnie, et une indépendance grandissante animée par le retour de la Bergère.
L’écriture est très intelligente et offre un parallèle évident avec la perte de l’enfance et l’entrée dans l’âge adulte qui était déjà abordées dans Toy Story 3 via Andy. Cette fois ce ressort scénaristique est porté par Woody lui-même. C’est le personnage central de cette histoire, au détriment de Buzz, relégué au second plan.
La conclusion est encore une fois déchirante, avec le parti pris des au revoir, de la volonté de passer à autre chose, de tourner une page, d’aller de l’avant. Des adieux déchirants entre deux personnages centraux de la franchise. Josh Cooley a le talent d’écriture pour donner une véritable épaisseur à cette conclusion, émotionnellement et scénaristiquement logique. Bref, Toy Story 4 est encore une fois une pépite d’écriture qui aborde une fois de plus des thématiques très adultes.
… mais on rit aussi !
Quant aux ressorts comiques, ils sont une fois de plus excellents, notamment grâce aux nouveaux personnages. Fourchette est simplement hilarant. Doublé en VF par Pierre Niney et en VO par Tony Hale, ce nouveau protagoniste est un puits humoristique sans fond. Il offre des séquences comiques à tomber par terre avec sa naïveté, son inexpérience du monde réel et ses ressorts dramatiques.
La narration de Fourchette est hilarante dans sa recherche de soi, dans la compréhension de son but, de son être et de sa raison d’être. Un personnage qui tente de sortir de sa condition de déchet pour devenir un véritable petit jouet. Il y a Duke Caboom aussi, ce génial cascadeur canadien doublé par Keanu Reeves, qui cherche à retrouver son courage perdu dans un traumatisme lointain.
Quant à Bunny et Ducky, ils sortent également clairement du lot. Ces frères siamois poupées sont désopilants. Doublés par Jamel Debbouze et Franck Gastambide, qui forcent sur leur accent de cité, ce duo inédit offre simplement la séquence la plus drôle de tout le film.
Bref, ces nouveaux personnages sont de véritables trouvailles, permettant de redonner du souffle à la franchise. Même si l’histoire se concentre une fois de plus sur Woody, le retour de la Bergère permet d’apporter du rythme et de renouveler les ressorts émotionnels.
Une narration sous forme de romance, de regret, de perte, d’acceptation, parfaitement traitée grâce notamment à la scène d’introduction qui retourne auprès d’Andy. Une séquence déchirante comme Pixar en a le secret, qui permet de re-contextualiser la relation entre les deux protagonistes et de lui donner beaucoup plus de profondeur. Bref, Toy Story 4 est une pure réussite !
Encore une fois, Pixar prouve sa capacité à raconter des histoires inédites, touchantes et passionnantes, sans se répéter. Toy Story est définitivement la plus grande saga de l’histoire de Pixar.
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