Richard Ramirez, surnommé « Night Stalker » (le « Traqueur de la nuit »), a terrifié les Etats-Unis dans les années 1980. À partir de 1984, en 14 mois, il tua treize personnes et viola onze jeunes femmes. Retour aujourd’hui sur l’histoire de cet assassin.
L’enfance terrible de Richard Ramirez
Ramirez naît le 28 février 1960 à El Paso, au Texas. Son père, Julian, un policier brutal, abuse souvent de lui. Son cousin Miguel, « Mike », est un vétéran de la guerre du Vietnam. Celui-ci a beaucoup influencé Ramirez, en lui montrant des photos des femmes qu’il avait violées au Vietnam. De plus, il lui montre des clichés de lui posant avec ses victimes, décapitées. Il apprendra aussi au jeune Ramirez à tirer et lui enseignera plusieurs techniques pour tuer. Ayant formé un lien fort avec son cousin, le futur assassin décide d’aller habiter chez Mike. Le 4 mai 1973, ce dernier tue sa femme d’une balle, et Ramirez en est témoin. Celui-ci va donc habiter chez sa grande sœur et son mari. Son beau-frère passe ses nuits à espionner des femmes et prend l’adolescent sous son aile. Plus tard, Ramirez s’intéresse au sexe et développe des tendances sataniques.
Folie meurtrière
Ramirez arrive à Los Angeles au début des années 1980. Il passe plusieurs années à fumer de la drogue et à cambrioler des maisons pour survivre. À partir de 1984, les meurtres commencent. Pendant 14 mois, il va semer la terreur dans la ville. À l’inverse des serial killers qui ramènent leurs victimes chez eux, Ramirez s’introduit chez elles. En général, il cambriole la maison, viole l’habitante, puis la tue. Dans certains cas, il tue le mari de cette dernière d’une balle dans la tête. Los Angeles alertée, celui que la presse surnomme le traqueur de la nuit fuit la ville pour se rendre à San Francisco et continuer sa frénésie meurtrière.
Les meurtres de Ramirez ne présentent aucun schéma, ce qui fait de lui un tueur en série assez particulier. En effet, il tue aussi bien des hommes que des femmes, sans distinction quant à leur origine ethnique ou sociale, ou quant à leur âge. Par la suite, il se prend pour une sorte de démon et laisse sur les murs des maisons de ses victimes des pentagrammes et symboles occultes dessinés avec du rouge à lèvres. Fan d’AC/DC, il passe son temps à écouter la chanson Night Prowler (Le Rôdeur de la nuit) dans sa voiture. C’est d’ailleurs de là que vient son surnom. De plus, il abandonnera une fois une casquette de baseball avec le logo du groupe sur une de ses scènes de crime.
Arrestation et procès de Richard Ramirez
La police retrouve les empreintes de Ramirez dans une voiture qu’il a volée. On publie alors sa photographie d’identité judiciaire, ainsi que son portrait-robot. Dès lors, on le repère dans un magasin de Los Angeles le 31 août 1985. Il se réfugie alors dans le barrio de Los Angeles, où il est à nouveau reconnu par une femme. Il la violente et vole ses clés de voiture, mais il est pris en chasse, et l’intervention de la police lui évite un lynchage populaire.
Lors de son audience en 1988, on reconnaît Ramirez coupable du meurtre de treize personnes, de onze viols, de cinq tentatives de meurtre et de quatorze vols aggravés avec effraction. Avant cela, il se présente comme un sataniste, des pentacles dessinés sur la paume de ses mains. Il dira :
« Vous ne me comprenez pas. Vous n’en êtes pas capables ! Je suis au-delà de votre expérience. Je suis au-delà du Bien et du Mal… »
On le condamne alors à mort pour ses méfaits. De 1989 à 2013, il reste dans le couloir de la mort de la prison d’État de San Quentin, en Californie. Il fera appel devant la Cour Suprême de Californie en 2006, mais sa demande est rejetée et sa sentence est alors confirmée. Le 7 juin 2013, le traqueur de nuit meurt d’un lymphome.
Le Rock coupable ?
Beaucoup ont fait le lien entre satanisme et rock. Des groupes de fondamentalistes religieux américains ont en effet accusé les groupes de rock en général, et en particulier AC/DC, le favori de l’assassin. Une polémique a éclaté dans les médias et on a accusé ces groupes d’influencer négativement la jeunesse, en plus de l’inciter au satanisme. Cela a même poussé AC/DC à annuler une série de concerts sur la côte est des États-Unis, entre 1984 et 1986. En effet, l’arrestation de Ramirez était à cette époque largement couverte par les médias. En réalité, il n’y a pas vraiment de lien entre la musique qu’écoutait le tueur et ses crimes abominables. Par contre, beaucoup pensent que l’enfance chaotique de Ramirez y est pour quelque chose…
Richard Ramirez est, à ce jour, toujours considéré comme l’un des tueurs en série les plus effroyables des Etats-Unis. Il a d’ailleurs séjourné au Cecil Hotel, réputé pour être hanté, où beaucoup de meurtres et suicides ont eu lieu. Si vous êtes intéressés, Netflix a diffusé un reportage sur le fameux tueur il y a quelques mois, intitulé Le Traqueur de la nuit : Chasse à l’homme en Californie.
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