L’Inde, le pays à l’atmosphère la plus mortelle sur terre !

La pollution atmosphérique en Inde est devenue la cause de mortalité la plus importante du pays, sans cesse envahi par un redoutable brouillard.

Un brouillard omniprésent

Il arrive que certaines personnes définissent la valeur d’un territoire en fonction de son « bon air ». Dans ce cas précis, l’Inde, deuxième pays le plus peuplé au monde, pourrait avoir du mal à se placer en modèle… En effet, le pays est bien souvent pointé du doigt par de nombreux organismes écologistes en sa qualité mauvais élève dans ce domaine.

Le fameux Smog est devenu une icône indienne de triste renommée.

Il faut dire que le pays comptait en 2017 près de 62 µg de particules fines par m³ en moyenne. Cette pollution atmosphérique est d’autant plus visible lorsqu’elle se manifeste par de gigantesques épisodes de brouillard. Ceux-ci, réunissant diverses formes de gaz pollués, peuvent durer pendant plusieurs jours voir semaines. Ils empêchent même la circulation aérienne autour des zones touchées. Ce fameux brouillard a même son propre nom : le Smog.

Celui-ci puise son origine dans les brûlis agricoles indiens, les rejets d’usines et des véhicules, combinés à une météo humide et à un manque de vent, empêchant la dispersion des effluves qui s’accumulent alors. Cette pollution omniprésente représente une gêne pour de nombreux secteurs d’activité. Mais elle apporte également dans son sillage de plus sinistres conséquences.

Une population largement touchée

En 2019, selon la revue The Lancet Planetary Health, on comptait pas moins d’1,67 millions de décès directement imputables à la pollution de l’air. Soit 17,8 % de l’ensemble de tous les décès dans le pays. À ces chiffres alarmants s’ajoute l’état de santé de ceux qui vivent et respirent tous les jours cette atmosphère. En effet, une importante part de la population est régulièrement, voire constamment, en proie à divers symptômes. Ceux-ci peuvent prendre la forme d’irritations de la gorge, des yeux ou encore de difficultés respiratoires. Même si les victimes de la pollution sont très souvent âgées, les plus jeunes ne sont pas plus épargnés.

L’avenir de la jeunesse des métropoles indiennes semble plus que brumeux.

En effet, d’après plusieurs experts, l’exposition de la prochaine génération d’Indiens à l’atmosphère toxique augmente le risque pour les enfants de développer des maladies cardiaques, du diabète et des maladies respiratoires à l’âge adulte. De même, leur développement et leur quotient intellectuel pourraient être réduits par le même phénomène. Un autre fait notable réside dans le taux de naissance, ou plus précisément de fausses-couches. En effet, une étude récente a révélé, qu’entre 2000 et 2016, près de 29 % des interruptions accidentelles de grossesses en Asie du Sud sont imputables aux effets de la pollution atmosphérique. Ces conséquences sociales ne cessent de s’aggraver, alors que les mesures prises par le gouvernement indien paraissent assez peu efficaces.

Des mesures gouvernementales sans résultats

Dans ce qu’il a qualifié de « guerre » contre la pollution, le chef du gouvernement de Delhi, Arvind Kejriwal a entrepris plusieurs actions peu efficaces. L’une d’entre elles consistait en une campagne devant inciter les automobilistes à couper leur moteur au feu rouge. Cette mesure aux résultats dérisoires ignorait largement l’une des principales sources de pollution atmosphérique en Inde, l’agriculture.

Le brûlage en dépit de son interdiction, reste toujours la principale cause de pollution atmosphérique en Inde.

C’est en effet le brûlage illégal de chaume, essentiel à l’agriculture, qui est responsable de la majorité des vapeurs toxiques. Cette pratique assez rudimentaire consistant à incendier les déchets végétaux n’a toujours pas trouvé d’alternative efficace. Le gouvernement n’a pas proposé de solutions concrètes à ce problème, comme mieux réglementer ou moderniser les exploitations agricoles. Cependant, le pays a depuis lors affronté comme le reste du monde les effets de la crise sanitaire de la Covid-19.

Beaucoup de gens en Inde s’habituaient déjà au port du masque avant la pandémie.

Le virus en question est largement reconnu pour provoquer d’importants dégâts respiratoires, notamment aux poumons. Hors, la pollution atmosphérique et la pandémie font très mauvais ménage. En effet, une étude récente confirme que cette association fatale augmente le nombre de décès mondiaux de la Covid-19 de près de 15 %. Un des rares aspects positifs d’un tel fléau : le port du masque, largement démocratisé depuis plusieurs années en métropole indienne.

Il serait aussi judicieux de rappeler que l’Inde reste le second pays le plus peuplé au monde, avec 1,25 milliards d’habitants. Parmi eux, on compte 363 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et peinant à accéder à des soins de qualité… Alors que l’air du pays est réputé comme le plus dangereux et mortel. 

 

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