Savant mélange d’action et de révélations, ce deuxième chapitre de Kagura Bachi pose les bases de l’univers et des enjeux du manga. On en découvre enfin un peu plus sur le personnage de Chihiro et sur ce qui le motive à trancher du yakuza à la pelle.
Des scènes d’action sanglantes et prometteuses !
Après avoir réduit en sashimi l’intégralité d’un gang de yakuzas à l’aide de son puissant sabre dans le premier chapitre, Chihiro tente d’interroger le chef du gang sur la mystérieuse organisation de sorcier à l’origine du massacre. Un interrogatoire qui se finira dans le sang suite à une transformation inattendue du chef des yakuzas, en un amas de racines meurtrières. Et c’est là que Kagura Bachi tire son épingle du jeu. Si l’histoire peut sembler jusqu’ici très classique (oserait-on dire convenue ?), c’est dans la représentation graphique des scènes d’action que l’auteur Takeru Hokazono révèle tout son potentiel.
Les traits sont nets et précis, tranchants comme le sabre du héros. Le découpage est dynamique. Il représente parfaitement l’action et l’énergie qui se dégage de la scène, rendant la lecture de ce second chapitre fluide et agréable. S’il ne s’agit pour l’instant que de quelques planches qui sortent du lot, cela nous laisse envisager le meilleur pour la suite des aventures de Shiba et Chihiro.
Kagura Bachi : un univers nuancé ?
Ce deuxième chapitre est l’occasion pour l’auteur de nous en faire découvrir plus sur son intrigue et ses personnages torturés. On en apprend plus sur Shiba, cet ami souriant du père de Chihiro. Son caractère blagueur et beau parleur contrebalance de manière assez équilibrée l’aspect glacial et taciturne du protagoniste. Mais, en plus de jouer le comique de service, Shiba est également un sorcier qui possède des pouvoirs de téléportation. Les sorciers ne sont donc pas tous mauvais, ce qui nous laisse espérer une histoire plus nuancée. Si on est encore loin des questionnements philosophiques d’un Psycho Pass, cela reste un bon début.
Une fin tragique pour ce chapitre 2
Le deuxième chapitre de Kagura Bachi se compose principalement composé de flash-back. L’auteur nous dévoile enfin son intrigue au travers de l’histoire tragique de Chihiro et de son père, Rokuhira. C’est presque un incontournable du genre désormais. Qu’il s’agisse de Demon Slayer, L’Attaque des Titans ou encore Naruto, il ne fait pas bon être père dans un shonen nekketsu. Rokuhira n’échappera pas à la règle.
Attaqué par trois mystérieux sorciers, Rokuhira est retrouvé mort sous le regard impuissant d’un Chihiro trop jeune. Ces meurtriers n’ont pas agi par hasard. Ils ont dérobé au père du héros son plus grand trésor : six sabres surpuissants qu’il gardait précieusement à l’abri.
C’est dans une très belle planche au découpage épurée, le cœur rempli de haine, que Chihiro empoigne le septième et ultime sabre de son défunt père. Un but en tête : la vengeance.
L’intrigue est donc lancée. Chihiro va traquer ces énigmatiques sorciers jusqu’au bout du Japon. Prochaine étape : la capitale, Tokyo ! Espérons que dans ses prochains chapitres Takeru Hokazono continue sur sa lancée, en nous dévoilant progressivement son univers et en se démarquant un peu plus de ce qui a pu être fait avant lui.
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