Après le succès du long-métrage Adieu les cons avec Virginie Effira, Albert Dupontel revient sur grand écran avec son 8e film. Une œuvre abordant les dessous de la politique, sur fond d’enquête journalistique. Personnages forts, intrigue complexe et révélations de choc… Second tour nous emmène dans une quête sur la vie cachée d’un candidat à la présidentielle.
Synopsis : Journaliste politique en disgrâce placée à la rubrique football, Mlle Pove est sollicitée pour suivre l’entre-deux tours de la campagne présidentielle. Le favori est Pierre-Henry Mercier, héritier d’une puissante famille française et novice en politique. Troublée par ce candidat qu’elle a connu moins lisse, Mlle Pove se lance dans une enquête aussi étonnante que jubilatoire.
Nicolas Marié, un habitué chez Dupontel
Ce film met en scène deux journalistes interprétés par Cécile de France et Nicolas Marié, tentant de percer le mystère autour d’un candidat interprété par Dupontel lui-même. Le réalisateur nous a habitués à performer dans ses propres films, mais quelques visages connus renouvellent leur participation.
En haut de la liste, on retrouve Nicolas Marié qui interprète Gustave, un journaliste un peu idiot. Cet acteur de 69 ans accompagne Albert Dupontel depuis ses débuts, et jouait même le rôle principal dans son court-métrage Désiré de 1992. À l’exception du film à succès Au revoir là-haut, Nicolas Marié joue dans tous les films de son ami Albert Dupontel.
Dans des rôles secondaires, c’est Jackie Berroyer, Philippe Duquesnes et Bouli Lanners qui font une apparition remarquée. On a pu les apercevoir dans Adieu les cons, Enfermé dehors ou encore 9 mois fermes. Après des années de carrière, le réalisateur reste donc fidèle aux acteurs de ses débuts !
Mais une nouvelle tête rejoint la prestigieuse affiche ! Albert Dupontel a choisi, pour la seconde fois consécutive, une actrice belge pour son premier rôle. Après Virginie Effira, c’est donc Cécile de France qui se démarque, endossant le costume de l’intrépide journaliste en quête de vérité. Un jeu remarquable et une esthétique soignée !
Une patte artistique marquée
À l’instar de ses précédentes réalisations, on sent un réel travail de la lumière. Les couleurs, majoritairement chaudes et les effets ombrés sur les personnages apportent au spectateur une certaine intimité. Mais ces effets induisent également une forme d’angoisse. On sent que quelque chose d’étrange se trame mais seule la fin du récit pourra nous le dévoiler. Les contrastes sont également très appuyés lors des pics de l’intrigue.
Vous retrouverez également le même montage accéléré et onirique que pour Adieu les cons dans une scène d’enfance des protagonistes. Alliant technologies modernes et esthétique ancienne avec beaucoup de grain, Albert Dupontel forge l’histoire du cinéma de sa singularité. Il fait ressentir au travers de l’image toute sa sensibilité et l’amour de son récit. Cette esthétique marquante et unique invite le spectateur à embarquer dans l’histoire.
Second tour : une véritable fable satirique
Au travers de ses réalisations, Albert Dupontel nous offre son regard sur le monde. Il présente des problématiques de notre société de manière très onirique. Il lâche des hypothèses sur une potentielle rébellion d’une personne lambda. Ici, c’est un candidat à l’apparence calme, qui va décider de bouleverser le monde de la politique, quoi qu’il en coûte.
Il décortique avec brio les dessous de la politique en démontrant comment pourrait se passer une campagne si un candidat faisait des choix différents. L’analyse est juste et le sentiment d’enfermement est présent tout au long du film. À l’instar de Jean de la Fontaine, Albert Dupontel crée une magnifique fable politique, dénonçant les puissants sans les citer, sur un fond d’histoire extrêmement touchante.
Second tour est un jeu d’enquête prenant et touchant dans une réalisation poétique. Albert Dupontel revient donc en force avec son long-métrage qui devrait marquer les spectateurs. À découvrir dès ce 25 octobre au cinéma !
Bande annonce Second tour :
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One Reply to “« Second tour » : Albert Dupontel nous offre une fable politique onirique [critique]”