Mère Marie Elisabeth, sacrifiée pour sauver une mère de famille juive

Mère Marie Elisabeth, sacrifiée pour sauver une mère de famille juive

Mère Marie Elisabeth de l’Eucharistie consacre sa vie à aider les autres. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle sauve de nombreux enfants juifs.

Mère Marie Elisabeth de l’Eucharistie, de son vrai nom Élise Rivet, est née en janvier 1890 à Draria (Algérie). En 1912, à 22 ans, elle entre au noviciat du refuge de Notre Dame de Compassion à Lyon, composé de sœurs infirmières. Un an plus tard, Élise Rivet prononce ses vœux et devient Sœur Élisazbeth de l’Eucharistie. En 1933, Mère Marie Élisabeth de l’Eucharistie est élue supérieure générale.

Elle consacre sa vie à aider les autres. Ainsi, Mère Marie Élisabeth ouvre deux sections pour accueillir les mineures abandonnées ou délinquantes. Elle crée également un foyer pour jeunes filles avec un atelier de couture et de broderie.

« Je vais au ciel prévenez Lyon »

Pendant la guerre, Mère Marie Élisabeth de l’Eucharistie utilise son couvent pour cacher armes, munitions et archives pour les Mouvements unis de la Résistance. Avec le cardinal Gerlier, elle cache et sauve également de nombreuses jeunes femmes juives, en les déguisant en religieuses, et de nombreux enfants juifs des mains de la Gestapo et leur fournit de faux papiers.

Mais le 24 mars 1944, tout bascule. Mère Marie Élisabeth et son assistante, Mère Marie Jésus, sont arrêtées sur dénonciation par la Gestapo et emprisonnées à la prison Montluc de Lyon. Après un passage à Romainville, elle est transférée au camp de concentration de Ravensbrück en Allemagne où elle doit travailler. Dans le camp, elle apporte réconfort, et espoir aux autres prisonnières.

Les Nazis voyant la guerre quasiment perdue, exterminent de plus en plus de personnes. Ainsi, Mère Marie Élisabeth prend la place d’une mère de famille qui devant se faire gazer. Le 30 mars 1945, quelques semaines à peine avant la fin de la guerre, la catholique décède dans la chambre à gaz. Ses derniers mots sont : « Je vais au ciel, prévenez Lyon ».

Justes parmi les nations

Le gouvernement français a honoré sa mémoire et reconnu son héroïsme en créant un timbre à son effigie en 1961. Pour lui rendre hommage, une rue de la commune de Brignais – près de Lyon-, de Lyon, de Draria et de Saint-Genis-Laval portent son nom, ainsi qu’un parc lyonnais du 5ème arrondissement. En 1999, une salle de l’Institut des Sciences de l’Homme de Lyon s’appelle « Salle Élise Rivet ». A Neubrandenburg, en Allemagne, une maison de retraite d’une association catholique porte aussi le nom de « Sr. Elisabeth Rivet ».

 

Le cardinal Decourtray introduit son procès en béatification en 1991 et deux distinctions honorifiques lui sont attribuées. Dès le 10 novembre 1945, la Croix de guerre avec étoile pour « les services rendus aux services spéciaux de la Résistance et ses fréquentes relations avec l’Armée secrète, cachant des armes et donnant asile aux gens poursuivis comme étant en infraction avec les lois raciales ou avec le service du travail obligatoire » lui est adressée. Puis en 1997, Mère Marie Élisabeth de l’Eucharistie reçoit à titre posthume la Médaille des Justes parmi les nations. 

 

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