Jean-Pierre Bacri : retour sur la carrière du comédien parti trop tôt

Maurane Charles
Maurane Charles
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Lundi 18 janvier 2021, nous apprenions avec tristesse le décès de Jean-Pierre Bacri, alors âgé de 69 ans. Le cinéma français déplore la perte de ce comédien emblématique, disparu des suites d’un cancer. Revenons aujourd’hui sur sa vie et sur quelques dates marquantes de sa carrière au cinéma.

Le public découvre Jean-Pierre Bacri

Jean-Pierre Bacri est né en Algérie et émigre avec ses parents à Cannes en 1962. À travers le métier de son père, guichetier d’un cinéma le week-end, il découvre dès l’enfance le Septième Art. Il sera enseignant puis dramaturge avant d’obtenir son premier rôle au cinéma en 1979, celui d’un anesthésiste dans Le Toubib. C’est alors le début d’une longue filmographie qui commence…

C’est en 1982, dans un second rôle (celui de proxénète) dans le Grand Pardon réalisé par Alexandre Arcady que le public le découvre et le remarque au milieu de grandes têtes d’affiches comme Roger Hanin.

La formation d’un duo de talent

En 1992, Jean-Pierre Bacri reçoit quatre Molières avec la pièce Cuisine et dépendances co-écrite par Agnès Jaoui et lui-même. Puis l’adaptation cinéma de leur pièce, réalisée par Philippe Muyl, les amène en tête d’affiche. Ce duo sera désormais emblématique en tant qu’acteurs, dramaturges, scénaristes, et conjoints jusqu’en 2012.

Ainsi, il co-écrivent ensemble le scénario de la comédie Smoking/No Smoking réalisé par Alain Resnais en 1993. Ils remporteront le César du Meilleur scénario, également obtenu en 1997 pour le scénario d’Un air de famille adpaté par Cédric Klapisch.

Le duo récidive avec le film d’Alain Resnais On connaît la chanson, sorti en 1997. Jean-Pierre Bacri y interprète Nicolas, ancien amant d’Odile (Sabine Azéma), qui menace le couple que cette dernière forme avec Claude (Pierre Arditi). Le Film remporte sept trophées le soir des César 1998, dont celui de meilleur acteur dans un second rôle pour Jean-Pierre Bacri.

En 2001, Agnès Jaoui réalise le film Le Goût des autres, co-écrit par Jean-Pierre Bacri et elle-même. Il y tient le premier rôle, celui de Jean-Jacques Castella, chef d’entreprise marié, bousculé dans sa routine par son attirance pour Clara, actrice de théâtre, auprès de laquelle il s’arrange pour prendre des cours d’anglais.

Des films cultes et un personnage d’attachant râleur

En 1994, Jean-Pierre Bacri entretient son personnage bougon et drôle en interprétant un projectionniste pendu à son téléphone dans le film culte La cité de la peur réalisé par Alain Berbérian.

Plus tard, l’acteur est confirmé en menant la comédie loufoque Didier en 1997, premier long-métrage mémorable d’Alain Chabat. Ce dernier y joue le rôle d’un chien changé en homme. Son maître, interprété par Jean-Pierre Bacri, est agent de footballeur. Son personnage amusant et râleur conquiert le public.

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Ses relations avec Alain Chabat l’amènent à contribuer à l’écriture du script et à la narration du film Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002). C’est un énorme succès !

En 2017 sort en salles Le Sens de la fête d’Eric Toledano et Olivier Nakache. Le casting est fort avec entre autres Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche et Vincent Macaigne. Jean-Pierre Bacri y joue le rôle principal : un organisateur de mariage devant composer avec les problèmes de ses équipes. C’est un des derniers grands succès de Jean-Pierre Bacri.

Le cinéma et le public français ont perdu ce lundi un homme de talent. Il laisse derrière lui une belle filmographie qui fera rire encore de nombreuses années les grands comme les moins grands.

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Étudiante chercheuse en Histoire Contemporaine - Passionnée de littérature, de musique, de cinéma.
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