Avec plus de 181 millions de dollars de recettes en Amérique du Nord et 583 millions au box-office international depuis sa sortie, F1 est le plus gros succès dans lequel ait tourné Brad Pitt.
Un carton au box-office mondial
Jusqu’alors, le film le plus rentable de l’acteur hollywoodien était World War Z avec 540 millions de dollars au box-office, mais son seuil a bien été dépassé et continu de grimper en flèche. De quoi satisfaire l’acteur de 61 ans.
Le film de Joseph Kosinski produit par Apple Original Films et distribué par Warner Bros est un pari réussi. Il s’agit là d’une première victoire pour Apple en tant que boîte de production qui peinait à se faire une place sur les collines de la côte ouest américaine. Après plusieurs films à gros budget comme Napoléon, Killers of the Flower Moon ou bien Argylle mal reçus par le public ou la critique, Apple réussit enfin à atteindre une performance qui lui rembourse ses 250 millions de dollars d’investissements. Pour rentabiliser davantage, le producteur ne rendra son film disponible sur sa plateforme qu’après une période de location payante à d’autres diffuseurs.

Une belle récompense étant donné les moyens mis en œuvre dans la réalisation du long-métrage. Le réalisateur a réutilisé le dispositif de caméra immersive utilisé dans Top Gun : Maverick pour les scotcher à l’avant des voitures de courses. Un effet visuel qui donne aux spectateurs l’impression d’avoir la tête au ras du sol avec les pilotes. Un ressenti bluffant de réalisme. La promotion du film fut tout autant millimétrée, Apple n’ayant pas droit à l’erreur.
La production était aux anges d’avoir accès aux vrais circuits de F1 comme décors de tournage. Une véritable immersion dans ce monde qui fait rêver. Le film se veut authentique en incluant des stars de la F1 à l’écran, telles que le pilote Lewis Hamilton (dans son propre rôle) qui est également consultant et coproducteur du film. Les pilotes des autres écuries sont eux aussi des confirmés concourant déjà sur les circuits mondiaux. L’objectif était d’amener le plus de réalisme au projet et d’être fidèle au monde de la F1.
Le son et la photographie sont impeccables et offrent au public 2h35 de pur bonheur. Bien sûr, quelques coquilles sont visibles pour les fans de F1 qui aiment repérer les facilités scénaristiques. Mais rien qui nous ferait sortir de l’immersion. Le rythme nous tient en haleine, l’adrénaline est au rendez-vous et nous laisse conquis à la sortie.

Passion et transmission
Le scénario ? Un ancien pilote prodige de Formule 1 ayant arrêté sa carrière après un accident, est recontacté par un ami pour concourir dans son écurie. Derniers sur la grille, ils comptent sur un jeune pilote au talent confirmé mais auquel il manque un mentor et coéquipier. Une histoire simple mais pleine de rebondissements. Le côté mauvais élève de Sonny Hayes, incarné par Brad Pitt, nous réjouit surtout lorsqu’il improvise sur le circuit. Un pilote sûr de lui qui a autant à apprendre à la jeunesse que celle-ci a à lui enseigner.
Le tournage, qui a eu lieu sur les véritables circuits de F1, s’est également fait pendant les Grands Prix, dans les paddocks et sur les grilles de départ. Une opportunité possible grâce au partenariat du film avec la FOM, l’organisation gérant les droits commerciaux de la Formule 1. L’équipe du film s’est donc intégrée comme une écurie à part entière parmi les pilotes confirmés. L’acteur tête d’affiche s’est lui-même pleinement investi pour son rôle et a appris à courir comme un véritable pilote. Il a d’ailleurs été approché, après le tournage, par des écuries pour concourir à des championnats.
F1 est quasi-certain de rester dans les annales des grands films de courses comme ses prédécesseurs Gran Turismo ou Le Mans 66. Reste à savoir jusqu’où ira le film au box-office mondial, alors qu’il fait désormais face à la concurrence de film comme Superman ou Les 4 Fantastiques.
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