Évanouis, le nouveau film de Zach Cregger, est sorti en salle le 06 août 2025 avec un pari risqué : garder les gens enfermés dans une salle de cinéma en plein mois d’août, face à des mastodontes comme Superman, Les 4 Fantastiques ou encore Jurassic World : Renaissance. Avec 70 millions de dollar enregistrés au box-office mondial sur son premier week-end, Evanouis réussi non seulement son pari, mais s’impose face aux grandes productions de l’été, en dépassant même Freaky Friday 2.
Synopsis : En plein cœur de la nuit, les 17 enfants d’une classe de l’école primaire de Maybrook aux États-Unis se réveillent à une heure précise et s’enfuient de leurs foyers. Mus par une force inébranlable, ils sont partis à la course et personne ne sait où ils s’en sont allés. Tous ont disparu, sauf un.
Évanouis casse tout
Évanouis est un film porté par un casting particulièrement affuté : Josh Brolin, Julia Garner, Alden Ehrenreich et une mise en scène qui mise plus sur l’angoisse psychologique que sur les jump scares faciles. Évanouis est grandement inspirée du film Magnolia, de Paul Thomas Anderson, une inspiration assumée du réalisateur. Comme dans le classique de Paul Thomas Anderson, on suit plusieurs personnages, à travers une petite ville américaine.
Le réalisateur s’éloigne de la brutalité de Barbare, pour proposer avec Évanouis un récit plus réfléchi, tout en conservant une tension implacable. Le film s’appuie sur une narration à la structure éclatée, où chaque personnage : de l’enseignante fragilisée au père meurtri, du policier paumé au cambrioleur maladroit, ajoute une nouvelle pièce au puzzle. L’objectif est clair : entrelacer plusieurs trajectoires jusqu’à une révélation finale audacieuse. Zach Cregger privilégie la suggestion à l’effet choc, misant sur des champs/contre-champs précis et des silences pesants pour nourrir l’angoisse.

Visuellement élégant, porté par des interprétations puissantes, Évanouis captive par son ambition. L’immersion est totale, et même si le dénouement divise, contrastant radicalement avec la première partie du film, la montée en tension et les fulgurances de mise en scène offrent une expérience aussi prenante que singulière.
La Warner souffle
Cette réussite souligne une réalité : le public semble se lasser des histoires recyclées, et la Warner, qui produit Évanouis, en profite et peut se permettre de souffler cet été, notamment avec Superman et F1. Évanouis est un film bien conçu, mené par un suspense solide et une mise en scène maîtrisée. C’est une prise de risque réussie, et Évanouis en fait la démonstration, en dominant les bilans en France, aux États-Unis et dans le monde en proposant une vraie nouveauté.
Entre Minecraft (162,8 millions), Sinners (48 millions), Destination Finale : Bloodlines (51,6 millions), F1 (57 millions) et Superman (125 millions), les cinq derniers films du studio ont tous commencé au-dessus de 40 millions de dollars au box-office aux Etats-Unis et au Canada. C’était déjà un enchaînement incroyable mais désormais, avec le démarrage d’Évanouis de Zach Cregger, c’est historique dans l’histoire d’Hollywood : aucun studio ne l’avait réussi avec six films de suite.

Évanouis 2 est-il envisageable ?
Alors que le film s’impose comme une des surprises de l’été 2025, Zach Cregger se dit :
« Définitivement intéressé par une suite. J’ai même déjà une idée pour revenir faire quelque chose dans ce monde qui m’emballe pas mal… »
Cependant, cette suite ne sera ni son prochain projet, ni celui qui suivra, mais il espère réellement la voir un jour à l’écran. Avec un tel succès, la Warner n’y verra sûrement aucun inconvénient. En attendant, Zach Cregger se tourne vers un autre univers connu : il prépare un nouveau projet Resident Evil, adapté des célèbres jeux vidéo. Il explique que son projet de reboot cinématographique racontera une histoire originale se déroulant dans l’univers des jeux, mais mettant en scène toutefois de nouveaux personnages.
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