Rita Hayworth est une célèbre actrice de l’Hollywood des années 40. Devenue le sex-symbol des années de guerre, sa vie a été ponctuée de films à succès et de relations compliquées avec les hommes. Retour sur la carrière de la favorite de la Columbia.
Les débuts d’une danseuse prodige
Rita Hayworth, de son vrai nom Margarita Carmen Cansino, naît à New York en 1918. Ses parents sont tous deux danseurs et Rita se produit dans la compagnie familiale. Mais l’arrivée du cinéma parlant est un coup dur pour leur entreprise. Le père emmène sa famille à Los Angeles pour tenter sa chance à Hollywood. Il ouvre une école de danse, dans laquelle sa fille termine son apprentissage et devient danseuse professionnelle à l’âge de 12 ans. Mais le krach boursier de 1929 les pousse de nouveaux à partir.

Le père de Rita prend sa fille comme partenaire attitrée. Ils enchaînent les shows sur la côte ouest, mais leur relation devient compliquée. Son père se révèle violent, alcoolique et abuse d’elle. Des traumatismes qui lui resteront toute sa vie. Durant les représentations, elle rencontre les grands d’Hollywood et obtient ainsi des contacts.
Rita Hayworth à Hollywood
Après plusieurs castings infructueux, c’est la Fox qui lui donne sa chance en 1933 et lui fait d’abord faire de la figuration. Winfield Sheehan, vice président de la Fox, rêve de faire de Rita une star, mais la fusion avec la 20th Century lui fait perdre son emploi et Rita, sans protecteur, est renvoyée. Sans travail et tentant de s’éloigner de sa famille, Rita épouse Edward C. Judson qui la métamorphose. L’homme d’affaires lui fait changer son style, son corps et son visage avec de la chirurgie. Il la présente à la Columbia qui tombe sous son charme et l’engage pour un contrat de 7 ans.

Rita tourne d’abord dans des films de série B qui lui permettent de se rôder. Harry Cohn, le patron de la Columbia, est obsédé par l’actrice, bien qu’elle refuse ses avances. Il lui rend la vie impossible et l’espionne en permanence. En 1939, Rita perce l’écran dans Seuls les anges ont des ailes au côté de Cary Grant. Son salaire est multiplié par dix. Harry Cohn la prête aux autres studios : Suzanne et ses idées de la MGM, La Blonde framboise de Warner où Rita devient le sex-symbol originel des années 40, mais aussi Arènes sanglantes de 20th Century Fox.
Au sommet de la gloire
En 1941, une photographie d’elle en couverture du magazine Life la rend célèbre auprès des G.I. qui se battent sur le front. Elle est la pin-up par excellence. En 1942, à la sortie de la comédie musicale Musique dans mon cœur qu’elle vient de tourner avec Fred Astaire, Rita divorce de son mari devenu jaloux et violent. Elle tombe ensuite sous le charme d’Orson Welles qu’elle épouse en 1943. En parallèle, elle tourne La Reine de Broadway qui lui vaut un succès mondial. Le film Gilda est le sommet de sa gloire. Rita y incarne une femme fatale, débordant d’érotisme avec une scène de dénudement qui entre dans les archives. Le public l’adule.

En 1949, Rita se marie au prince Ali Khan qu’elle rencontre en Europe et avec lequel elle aura une deuxième fille. Elle divorce cependant 4 ans plus tard, ne supportant plus la vie princière et les tendances polygames de son époux. Elle retourne à Hollywood et tourne encore de nombreux films comme Salomé de William Dieterle et La Blonde ou la rousse au côté de Frank Sinatra. Rita se marie encore deux fois.
Au début des années 60, Rita est touchée par la maladie d’Alzheimer. Sa carrière commence alors à décliner. A l’époque, cette maladie est encore mal connue et son entourage pense qu’elle est alcoolique. Elle abandonne plusieurs rôles et sa deuxième fille prend sa tutelle. Rita décède en 1987 à New York.
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Sources :
- Rita Hayworth – Wikipédia
- Rita Hayworth – Gala
- Rita Hayworth – Allociné
- Le tragique effacement de Rita Hayworth – Vanity Fair

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