L’attente fut longe… Après plusieurs années d’appréhension, Black Panther : Wakanda Forever a débarqué dans nos salles obscures le 9 novembre 2022. Et ce film, malgré de nombreux handicaps, parvient à nous délivrer de grands moments d’émotion et une histoire puissante.
La mort de Chadwick Boseman : quand la plus grande faiblesse du film devient sa plus grande force
On ne peut évidemment pas esquiver le sujet sensible qui entoure ce film. En août 2020, Chadwick Boseman nous a quittés, laissant les fans du MCU orphelins. La question que tout le monde se posait était donc celle-ci : comment Black Panther : Wakanda Forever allait-il s’en sortir sans son acteur fétiche ? Eh bien, force est de constater que le film s’en sort d’une manière grandiose, compte tenu de son handicap initial.
Plutôt que de nier les évidences et de cacher la mort de Chadwick Boseman sous le tapis, le film a décidé d’en faire une véritable force. Ainsi, la disparition du Roi T’Challa est un enjeu à la fois :
- Scénaristique
- Psychologique
- Géopolitique
En bref, ce qui constituait la plus grosse difficulté du film est devenu une véritable force. On ne peut que féliciter le réalisateur Ryan Coogler pour ce tour de force magistral, démontrant à la fois son respect pour l’acteur défunt, mais également son immense talent de conteur.
Un véritable sens du grandiose
Le premier opus nous avait déjà époustouflés par son sens du grandiose, et Wakanda Forever continue sur sa lancée. Ryan Coogler nous épate par son sens du cadrage et par la chorégraphie bien huilée de ses caméras, nous offrant un véritable grand spectacle du début à la fin.
Comme dans le précédent opus, Wakanda Forever nous offre des paysages sublimes, aux couleurs chatoyantes. Les jeux d’ombres et de lumières viennent sublimer le cadrage, ainsi que les couleurs choisies.
Black Panther : Wakanda Forever ne cache pas ses ambitions visuelles et brille par ses bonnes idées. Les couleurs, les designs des habitants de Talokan, les scènes d’action… Tout est réuni pour nous offrir un film grandiose et généreux. Autant dire que ce nouveau Marvel est à découvrir en salles de toute urgence.
Quelques problèmes de rythme
Nous avions déjà signalé ce problème concernant le premier opus. Black Panther : Wakanda Forever persiste et signe en étant un film au rythme très inégal.
Dans les points positifs, on soulignera le fait que c’est un film qui prend son temps. Et vu la fâcheuse tendance des films du MCU à vouloir précipiter les choses de peur que le spectateur s’ennuie, c’est un choix particulièrement audacieux. Black Panther 2 parvient à nous immerger dans tous ses décors avec beaucoup de maestria, tout en nous laissant le temps d’apprécier les enjeux à leur juste valeur.
Malheureusement, le film souffre d’un ventre mou dans sa deuxième partie, nous faisant parfois perdre un peu le fil. Certes, les enjeux restent intéressants, mais tout comme son prédécesseur, le milieu du film est nettement moins bien construit que le début ou la fin, qui sont véritablement grandioses.
Au final, Black Panther 2 pourrait être résumé ainsi : un début époustouflant, un milieu mal agencé et une fin spectaculaire.
Des acteurs.trices au sommet !
Pour porter une histoire aussi puissante, il fallait un casting au top de sa forme. Et l’équipe de Wakanda Forever n’a pas manqué à son devoir. Bien sûr, Letitia Wright (Shuri) s’est vue confier la lourde tâche d’endosser le rôle principal en lieu et place de Chadwick Boseman. Une tâche remplie à la perfection par la jeune comédienne, qui nous offre une performance à la hauteur des attentes.
Angela Bassett nous offre quant à elle ce qui est probablement la meilleure performance du film, toute en dignité et en force. L’antagoniste Namor est parfait sous les traits du nouveau venu Tenoch Huerta, que l’on a hâte de retrouver dans d’autres films et/ou séries. On a également hâte de retrouver Dominique Thorne (Riri Williams), en tant qu’Iron Heart dans sa propre série sur Disney+.
Black Panther 2 partait avec de lourds handicaps et s’en sort malgré tout avec les honneurs, en nous offrant un film véritablement puissant. Un hommage vibrant à son acteur défunt, mais également aux fans du personnage, qui assistent désormais à sa renaissance grandiose. Le film porte ainsi magnifiquement son nom : Wakanda Forever.
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