« Star Wars : Tales of the Underworld » : du bon et de l’incompréhension [critique]

« Star Wars : Tales of the Underworld » : du bon et de l'incompréhension [critique]

Annoncée en début du mois d’avril pour une sortie le jour du May the Fourth Be With You en continuité avec ce qui avait été fait pour Tales of the Empire, la mini-série Tales of the Underworld s’intéresse cette fois-ci aux personnages peuplant le monde des assassins et des contrebandiers, pour un résultat toujours variable. 

Asajj Ventress, Maître assassin

Cette nouvelle itération des séries anthologiques Tales of, débutée avec Tales of the Jedi, prend ici le point de vue des bas-fonds poisseux de l’univers de George Lucas. Cela permet à Dave Filoni de retrouver des personnages appréciés par les fans : Asajj Ventress et Cad Bane. Le premier arc de cette série de 6 épisodes nous fait vivre les aventures de l’ancienne protégée de Dooku durant une période se situant certainement après les évènements de la série The Bad Batch. Un des premiers soucis rencontrés par ce visionnage est le manque de contexte par rapport à ceux ne s’intéressant pas aux livres estampillés Star Wars.

En effet, nombreux sont qui seront déroutés par la première scène du 1er épisode où l’on retrouve Quinlan Vos et Kenobi déposant le corps vraisemblablement sans vie de Ventress juste avant de débuter l’histoire racontée au cours de ces 3 épisodes. Tous ces évènements ayant été racontés avec Sombre Apprenti qui s’inspire de la septième saison annulée de The Clone Wars, Tales of the Underworld part donc du principe qu’il a été lu par le public et ne prendra pas le temps d’en parler. 

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C’est donc ainsi que l’arc débute et suit une histoire linéaire se situant dans la même continuité temporelle, contrairement aux autres arcs racontés dans les séries Tales of, qui connaissaient une ellipse entre chaque épisode. C’est là où l’ensemble donne l’impression d’avoir un objectif différent par rapport à ses prédécesseurs. Le tout paraît être plutôt destiné à devenir une sorte de pilote pour une éventuelle série avec en son cœur Asajj Ventress et son acolyte Jedi. On perd donc une partie du sel composant ce genre de mini-série et l’incompréhension s’intensifie face à l’histoire racontée.

Les bases mises en place au début de l’arc ne sont jamais réellement exploitées et la frustration de ce Tales of the Underworld n’en est que plus grande. Quinlan Vos, le Passage, les Jedi survivants, tout cela est énoncé mais ne proposera aucune conclusion aboutie… Ce qui renforce cet aspect pilote pour une potentielle série. Et l’utilisation de l’Inquisition, qui est une nouvelle fois anecdotique et devenant petit-à-petit un gimmick ridicule, fatiguera un peu plus le visionnage.

Cad Bane, hors-la-loi au passé refoulé

L’arc autour de l’enfance et de la vie antérieure du chasseur de primes Cad Bane avant les évènements narrés dans The Clone Wars permet de relever le niveau de ce Tales of the Underworld. Tous les fans de western seront un minimum enthousiasmés par cet arc fortement inspiré par les tropes de cet univers. Et même si le destin du contrebandier est déjà connu des spectateurs, les nuances abordées par cet arc de 3 épisodes permettent de rendre le tout assez intéressant à regarder.

C’est à peu de choses près tout ce qu’il y a à dire pour cette deuxième partie de la mini-série. Tout se suit bien de son enfance jusqu’au dénouement final avec une inspiration lorgnant vers le western spaghetti, essentiellement lors des phases de duel. Les nuances apportées autour du contrebandier permettent de le voir sous un angle différent et renforce un peu plus une personnalité difficile à cerner qui fait tout le charme du personnage.

Une chose qui marque le plus durant le visionnage est l’animation. Il y a une véritable recherche cinématographique dans le remplissage des cadres, que l’on percevait déjà dans The Bad Batch à travers ces plans larges à l’arrivée sur chaque planète. On ressent la crasse qui s’insinue dans les bas-fonds des quartiers visités et on se prend à rêver à ce qu’aurait pu être la série avortée de Lucas. En voyant tout cela, l’attente en est plus grande en pensant à la future qualité visuelle de la série Maul – Shadow Lord, prochain projet animé ambitieux de Lucasfilm.

Tales of the Underworld propose la même qualité variable déjà proposée par le passé avec les précédentes séries Tales of. Les fans seront satisfaits par ce bref passage dans les bas-fonds de l’univers de Star Wars et les autres passeront leur chemin. Cette troisième itération commence néanmoins à montrer les limites de cette proposition, qui ne cherche pas à aller au-delà d’une simple démonstration au potentiel sous-exploité. 

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Bande-annonce officielle de Star Wars : Tales of the Underworld

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