Le mauvais goût et le jeu vidéo amènent souvent des mauvais résultats. Avec les productions japonaises Simple sur Playstation 2, le public peut découvrir le sommet de la nullité sous toutes ses formes. Nous vous présentons ici 5 navets.
Depuis les débuts du jeu vidéo, il existe des titres qui pensent aux économies plutôt qu’à la passion artistique. Bon nombre de ces productions sont des ratages totaux, mais certaines sortent tout de même du lot, tant elles sont décalées dans leur stupidité.
Parmi ces trouvailles au budget minime, les produits Simple se sont fait une place de choix au Japon. Conçu sans véritable objectif artistique, ils étaient proposés pour un prix de vente très bas. Toutefois, il ne faut pas compter sur une quelconque qualité pour la grande majorité d’entre eux. Au Japon, 123 jeux émanent de cette franchise absurde dénuée de passion. Pourtant, tous ne sont pas à jeter, puisque 5 d’entre eux ont retenu notre attention, tant leur inventivité s’associe à l’absurdité. Pour autant, ils ne sont pas des hits recommandables.
Demolition Girl
Nous avions déjà fait écho de son nom lors de notre découverte des jeux labellisés Simple sur PS2. Simple 2000 Series Vol.50 : The Daibijin, plus connu sous le doux nom de Demolition Girl, repose sur un concept improbable. L’armée japonaise doit arrêter une idole géante en maillot de bain de toute urgence. De la taille d’un building, elle représente une menace potentielle pour le pays tout entier. Bien évidemment, le jeu est tout bonnement mauvais et devient méchamment hilarant devant tant de bêtise.
Pas question d’incarner cette parodie féminine de kaijū, puisque les joueurs se glisseront dans la peau de véhicules volants. De cette façon, ils devront analyser la situation, puis redonner à la jeune femme sa taille normale. Un nanar dynamique, très court et très recherché des collectionneurs. En réalité, ce Demolition Girl est probablement le moins mauvais de la liste, tant son idiotie et ses idées expérimentales lui permettent de devenir une œuvre culte et unique contre toute attente.
The Tairyou Jigoku – Simple 2000 Series Vol. 113
L’exemple parfait du mauvais goût de la catégorie survival-horror. The Tairyou Jigoku (Simple 2000 Series Vol. 113 : The Tairyou Jigoku) est un jeu déconseillé aux phobiques des insectes, bien que le contenu présenté soit incontestablement stupide. Les joueurs se glissent dans la peau d’Erika, une jeune lycéenne se faisant voler son téléphone portable par un mystérieux lapin. Erika décide alors de le suivre dans un monde fantastique rempli de mille-pattes, de cafards et autres joyeusetés en tout genre. Néanmoins, rien ne l’empêchera de récupérer son téléphone. Oui, le scénario frôle déjà l’absurdité totale !
Ainsi, le but est de secouer le joystick à plusieurs reprises pour repousser ces insectes grandeur nature, tout en supportant les cris non stop (et très exagérés) de la demoiselle. Cela reste ridiculement dégoûtant, d’autant que tout le contenu du jeu ne ressemble qu’à une mauvaise blague. Un jeu malsain, mais pas dans le bon sens du terme, qui rend le très mauvais Escape from Bug Island sur Wii bien plus plaisant à découvrir. Précisons que le titre n’est jamais sorti à l’international et reste une exclusivité japonaise méconnue qui se vend à prix d’or !
Pink Pong
La catégorie des jeux de sport n’a pas été épargnée par le mauvais goût. Nous avions mentionné Fighting Angels dans un précédent article pour décrire le plus mauvais jeu de combat jamais réalisé. Toutefois, celui-ci reste probablement le jeu de sport le plus insolite qui existe ! Pink Pong (Simple 2000 Series Ultimate Vol. 15: Love Ping Pong !) n’a absolument rien pour lui. Ni ses graphismes, ni ses personnages, ni son gameplay.
Le tennis de table n’a jamais eu bonne allure dans le jeu vidéo et ce n’est pas cette production Simple qui prouvera le contraire. Le joueur (car le titre est essentiellement destiné à un public masculin pré-adolescent) contrôle un lycéen s’inscrivant à une compétition féminine de ping-pong. Il doit ainsi vaincre ses adversaires, de l’infirmière à la dominatrice en passant par le modèle en bikini (un grand classique chez Simple).
Bien évidemment, le ping-pong est parfaitement injouable, mais il n’est qu’un prétexte bien pervers. Le succès de Dead or Alive Xtrem engendre plusieurs mauvaises copies. On aurait pu évoquer Party Girls, qui en est une parfaite représentation, mais ce Pink Pong était tellement plus mauvais…
Zombie Zone
La quintessence du navet sur Playstation 2 ! Zéro scénario, un gameplay maladroit, extrêmement répétitif et un level design plus que douteux. Il n’en fallait pas plus pour nous convaincre que nous avions face à nous un chef-d’œuvre de médiocrité. Dans un contexte post-apocalyptique (mais pas trop quand même pour manque de budget), Aya doit vaincre une armée de zombies qui terrorisent la ville. Elle ne pourra compter que sur son épée pour s’en sortir.
Zombie Zone (Simple 2000 Series Vol. 61: The OnēChanbara) n’a qu’un seul argument : sa protagoniste en petite tenue sur la couverture. Elle est l’unique élément réussi du jeu, bien qu’elle soit dépourvue de toute personnalité. Par conséquent, il s’agit simplement d’un beat’em up sexy dépourvu d’inventivité. Pourtant, il demeure involontairement amusant.
Notons que le titre se termine en moins d’une heure et ses cinématiques ne sont que des phrases qui défilent à l’écran. Malgré tout, Zombie Zone possède son spin-off, Zombie Hunters, qui est presque le même jeu, à la différence qu’il existe cette fois deux personnages. Si le public s’interroge, il est inutile de suggérer une quelconque comparaison à un ancêtre de Stellar Blade qui s’annonce bien plus intense ou du Lollipop Chainsaw écrit par James Gunn qui assumait pleinement son second degré cinématographiquement grindhouse.
Paparazzi
S’il ne fallait en retenir qu’un à fuir de toute urgence, ce serait celui-ci. Paparazzi (Simple 2000 Series Vol. 53: The Camera Kozou) place le joueur dans la peau d’un photographe qui doit exercer son métier pour admirer trois égéries. Le titre est assez trompeur, puisqu’il s’agira simplement d’une simulation de shooting de mannequinat. On le répète encore une fois, mais tout ce jeu transpire le mauvais goût !
En soi, l’idée de créer un projet vidéoludique sur le thème de la photographie est chouette. Mais Paparazzi ne raconte rien et ne sert à rien ! Il se contente de sessions de 5 minutes sur 25 photos par pellicule pour cocher le cahier des charges des productions Simples. Il faut donc participer à cinq shootings en compagnie d’une jeune femme à séduire, tout en lui demandant des poses très suggestives et ce, plus ou moins vêtue. Un énorme vide cosmique qui dérange sans aucune justification que celle d’être considéré comme un photographe douteux…
Le pire est que ce n’est pas drôle, contrairement aux précédents titres… Il suffit de dix minutes pour se rendre compte qu’un projet pareil n’aurait jamais dû exister. Même les collectionneurs ne semblent pas trouver de la valeur à un tel navet.
Le summum de la définition de la femme-objet dans un jeu vidéo ! De toute façon, Simple ne souhaite pas vraiment donner une belle image de la femme. Pink Pong le prouvait déjà, mais celui-ci en est un flagrant résultat. Plus sérieusement, le milieu de la photographie n’avait pas besoin d’une telle simulation, alors que le sujet pouvait amener des idées brillantes. Paparazzi aurait même pu se considérer comme une satire de certains magazines… Mais bon, cela serait trop « Simple » de demander.
Simple sont des productions japonaises très étranges. Navet volontairement drôle pour certaines, véritable honte vidéoludique pour d’autres, elles représentent pourtant une grande majorité du catalogue de la Playstation 2. Ces jeux représentent aussi une étape singulière de l’histoire du média vidéoludique, démontrant que le mauvais n’est pas forcément mécanique.
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