L’été se fait ressentir et quoi de mieux pour se protéger de la chaleur que d’aller se réfugier dans les salles obscures ? Mission Impossible – Fallout devrait vous donner une raison supplémentaire de profiter du cinéma. Toujours composée de son équipe de choc, la Force Mission Impossible continue ses pérégrinations à travers le monde pour lui éviter les pires catastrophes. Mais lorsque trois armes nucléaires se retrouvent dans la nature et que la CIA s’en mêle, les choses deviennent beaucoup plus compliquées… Toujours aussi efficace, ce Mission Impossible est un vrai plaisir de bout en bout et nous offre un moment d’action / divertissement mémorable. Focus !
Un rythme impeccable
Si le scénario n’a rien de novateur ni d’original (après tout, ce n’est pas ce qu’on attend d’un Mission Impossible), force est de constater que le récit est d’une fluidité exemplaire. Gérant parfaitement les transitions entre les scènes d’actions et celles plus posées, Mission Impossible 6 a cette qualité rare de tout faire impeccablement, sans prétention.
Aussi lisibles qu’immersives, les scènes d’action sont d’une maîtrise impressionnante et de nombreux metteurs en scène devraient en prendre de la graine pour leurs films d’action. On pensera notamment à la scène de saut en parachute au dessus de Paris (saut réellement effectué par Tom Cruise), ainsi qu’à la scène de combat dans les toilettes du grand Palais. Il est agréable dans un film d’action de presque ressentir les coups pris par le personnage, ainsi que l’environnement hostile qui l’entoure. Les scènes de courses-poursuites ne sont pas en reste, qu’il s’agisse de celles à moto, à pied ou… En hélicoptère ! Si celles-ci font évidemment prévaloir le grand spectacle sur le réalisme (personne ne roule à moto en sens inverse sur le rond point des Champs-Elysées !), on se prend tout de même très facilement au jeu.
Christopher McQuarrie s’avère donc des plus efficaces. Il faut dire que le bougre n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il était déjà à l’origine de Mission impossible – Rogue Nation et du premier Jack Reacher (tous deux avec Tom Cruise d’ailleurs). Reste à savoir si celui-ci continuera sur sa lancée et réalisera un troisième opus pour la franchise. Mais vu le résultat de Mission Impossible – Fallout, ce ne serait pas étonnant. On notera cependant que la toute fin du film aurait pu être un petit peu plus iconique, car celle-ci semble avoir été tournée à la va-vite, ce qui est dommage.
S’agissant des acteurs, peu de choses sont à noter si ce n’est que tout le monde fait très correctement son travail. Tom Cruise continue de porter impeccablement la saga, malgré ses 56 ans. Et quand on sait qu’il continue à faire ses cascades lui-même, on ne peut qu’être admiratif de sa dévotion. Le reste de l’équipe (Simon Pegg, Rebecca Ferguson, Ving Rhames…) reste très efficace et le nouveau venu Henry Cavill (Mr. Moustache pour les fans de Justice League) fait un antagoniste très convaincant. Mention spéciale à Alec Baldwin que l’on ne voit que peu mais qui nous offre un personnage fort attachant.
Une réalisation esthétique mais…
Un point crucial rend ce Mission Impossible fort agréable à regarder, à savoir l’attention tout particulière accordée à l’esthétique. Les rues de Paris sont sublimées, les scènes d’action sont très bien chorégraphiées et la photographie générale est juste impeccable. McQuarrie s’amuse notamment avec les reflets et les vitres très régulièrement présents à l’écran, ainsi qu’avec les néons et autres projecteurs. C’est ainsi que nous pouvons profiter de scènes telles que celle au Grand Palais, où le travail sur la photographie est particulièrement impressionnant. On s’émerveillera également de certains plans lors de la course-poursuite parisienne à moto. Beaucoup de coins emblématiques de la capitale y sont présentés et on sent l’envie de la part de l’équipe de rendre hommage à la Ville Lumière. C’est un Paris de carte postale qui nous est offert ; Le Paris tel que fantasmé par les américains. Et il faut avouer qu’en tant que français, cela fait bien plaisir de voir ça à l’écran. Certes la totalité du film est très esthétique et bien menée visuellement, mais il est indéniable que Paris a été une source d’inspiration très spéciale pour l’équipe de la réalisation. Cependant, bien le film soit très beau, une question risque de faire tiquer bon nombres de spectateurs un peu attentifs.
… C’est quoi ce grain à l’écran ?!
Si l’esthétique fait partie des points forts de ce film, une chose frappe à de très nombreuses reprises lors du visionnage : le grain est très présent à l’image. Certes, cela n’est pas visible dans la majorité des scènes (qui sont pour la plupart nickelles), mais cela est quand même assez frappant. Et il faut avouer que dans un film de cette envergure, il est étonnant de voir qu’une partie est entachée par le grain à l’image. Nous pouvons donc nous poser quelques questions : est-ce une volonté de la part du réalisateur ? Est-ce dû à des problèmes techniques durant le tournage ? Ou s’agit-il tout simplement de négligence ? Difficile à dire. Maintenant entendons-nous : cela ne gâche en rien l’esthétique globale du film ni le plaisir de l’action. Mais que l’on considère ça comme un problème ou non, il s’agit d’un détail suffisamment discernable pour être souligné.
Mission Impossible – Fallout est un blockbuster d’une grande maîtrise et un pur moment d’action. Si l’on n’échappe pas aux clichés du genre et à quelques petits accrocs visuels (notamment le grain à l’écran), force est de constater que l’on se laisse embarquer par cette œuvre sans la moindre difficulté. Un film grand public ambitieux mais sans prétention, qui devrait ravir les amateurs du genre en cet été 2018.
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