Aujourd’hui, les talons sont portés par des femmes dans le monde entier et sont le symbole de la féminité. Mais saviez-vous qu’au cours de l’histoire, cet accessoire ne s’est pas uniquement trouvé aux pieds des femmes ?
Les talons existent depuis toujours
On retrouve les premiers talons dans l’Egypte Antique. En effet, à cette époque, la plupart de la population marchait pieds nus. Cependant, les bouchers portaient des chaussures avec des plateformes pour éviter de mettre du sang sur leurs pieds. On les retrouve également dans d’autres civilisations. En effet, les cavaliers mongols, mais également les cavaliers perses, portaient des souliers à talons afin de mieux tenir sur leurs étriers. Ils leur permettaient ainsi d’être plus stables et de pouvoir se dresser lorsqu’ils tiraient à l’arc.
Au XVème siècle, ce type de chaussures s’importe petit à petit en Occident pour les dames de la haute société. Il s’agit de chaussures appelées « chopines », des sortes de pantoufles ou sandales avec de hautes plateformes, pouvant aller jusqu’à 60 centimètres. On les utilisait afin de garder les robes des courtisanes propres. Elles étaient également un moyen de montrer l’appartenance à une certaine classe sociale. En effet, les chopines encourageaient les femmes à se tenir de manière distinguée et à ne pas participer à des activités mal vues.
La mode des talons à la Cour
Ces chaussures vont par la suite évoluer et vont s’abaisser. Les talons prennent peu à peu la forme qu’on leur connaît aujourd’hui. En 1533, Catherine de Médicis fait venir de Florence une paire de ces nouvelles chaussures pour son mariage. Ainsi, elle lance la mode des talons à la Cour de France.
Mais les talons sont aussi adoptés par les hommes à la Cour de Versailles. Le Roi Soleil portait même des talons d’une dizaine de centimètres pour compenser sa petite en taille. Les nobles, hommes comme femmes, adoptèrent également ce vêtement, qui permettait de se différencier du peuple et de montrer sa supériorité.
En effet, en portant ces chaussures pas très pratiques, on montrait ainsi qu’on ne travaillait pas et que l’on faisait donc partie de l’aristocratie. Ainsi, à cette époque, les talons indiquent la richesse de ceux qui les portent. On les orne de rubans, dentelles et pierres précieuses.
La Révolution Française va mettre un terme à cette mode puisqu’elle abolit la noblesse. Les hommes et les femmes cessent donc de porter ces chaussures et les remplacent par des bottines plates, bien plus pratiques.
Réapparition des talons avec leur dimension érotique
Les talons redeviennent à la mode pour les femmes au XIXème siècle, notamment grâce à la reine Victoria qui en porte. A la fin de ce siècle, ils se démocratisent et perdent ainsi leur lien à une certaine classe sociale. Ils ne sont plus un objet de luxe et sont même portés par les prostituées ou les danseuses. C’est ainsi qu’ils deviennent le symbole de la sensualité et du désir.
Les femmes délaissent ces chaussures pendant la Seconde Guerre Mondiale, lorsqu’elles vont travailler dans les usines ou dans les champs. Mais à la sortie de la guerre, dans les années 1950, les femmes ne travaillent plus pour beaucoup. Elles retournent donc vers ces chaussures. C’est d’ailleurs à cette époque qu’on invente les talons aiguilles.
La société et les hommes qui placent désormais l’image avant tout les encouragent à porter ces chaussures. Depuis les années 1950, les talons ont donc pris toutes les formes et toutes les couleurs. Ils sont toujours considérés comme étant flatteurs pour la silhouette des femmes.
Bien que les talons soient aujourd’hui considérés comme principalement féminin, cela n’a pas toujours été le cas. Au cours de l’histoire, les femmes comme les hommes en ont porté, il ne faut donc pas s’insurger si aujourd’hui des hommes souhaitent en profiter.
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