« Le monstre des mers » : des grosses bêtes et de beaux messages [Critique]

"Le monstre des mers" : des grosses bêtes et de beaux messages [Critique]

Proposé par Chris Williams, à qui l’on doit Vaiana et Les nouveaux héros, le film d’animation Le monstre des mers est disponible sur Netflix. Un travail de 5 ans qui n’a rien à envier aux autres gros studios d’animation. Au programme : de l’aventure, des pirates et des gros monstres, pour une belle fable inventive.

Synopsis : À une époque où des créatures terrifiantes parcourent les mers, les chasseurs de monstres sont de véritables héros. Et aucun n’est plus adulé que le grand Jacob Holland. Mais lorsque la jeune Maisie Brumble embarque sur son navire légendaire, il trouve en elle une alliée inattendue. Ensemble, ils se lancent dans un voyage épique à travers des eaux inexplorées, et entrent dans l’Histoire.

Le monstre des mers : un film inventif visuellement

Alors, oui, on peut le dire de suite. Le film n’est pas aussi époustouflant visuellement (dans le sens très poussé au niveau des détails) qu’un top film Pixar ou Disney. Les budgets ne sont pas les mêmes ! Et pourtant, le long-métrage multiplie les bonnes idées afin de marquer son spectateur. Un petit pic semble même envoyé à Disney à un moment du film. En effet, les pirates font face à un moment au bateau du roi, bien plus sophistiqué. Et si l’on peut voir dans ce bateau du roi l’écurie Disney et ses millions, on peut penser alors que les pirates sont Chris Williams et son équipe tentant de faire un film avec le savoir-faire et non l’argent.

A l’image de son plan d’ouverture, le film joue sur la complémentarité des couleurs. Ainsi, le bleu du ciel et de la mer est souvent associé au rouge du monstre du film, et du feu. Offrant des plans magnifiquement composés.

Les plans sont aussi pensés pour créer une sensation de gigantisme, chose essentielle lorsqu’on regarde un film de monstres géants. Certains films n’arrivent pas à offrir cette sensation de « trop grand pour l’humain ». Le monstre des mers le fait à la perfection. Des plans larges où l’on voit les monstres géants sortir de l’eau face à des humains plus que vulnérables. Des plans plus resserrés avec le visage du monstre et un tout petit humain en plein milieu. Chris Williams a réussi son pari : son film marque la rétine.

Sea beast Le monstre des mers film Netflix
Le gigantisme de « La tourmente rouge ».

Gros monstres et dynamisme

Bien sûr, le film coche toutes les cases pour plaire aux enfants, les scènes sont dynamiques et les couleurs très vives. Quelquefois, l’image peut faire un peu vide quand un personnage se retrouve seul sur un fond de ciel bleu. Mais dès qu’un monstre, une île ou un bateau apparaît, le film s’emballe. Le long-métrage, nous offre, et cela va plaire aux fans de Kaijus, un très beau combat entre « La tourmente rouge » et un crabe géant.

Au niveau de la variété de monstres visibles dans le film, Chris Williams et Netflix ont été généreux. Plusieurs bêtes sont disséminées tout au long du film et leur design est inventif. Les bêtes sont marquantes et on aimerait en découvrir encore plus dans un second volet. Et pour cela, il faut déjà que les utilisateurs Netflix le regardent. Cela donnera peut-être des idées de suite à la plateforme.

Alors, oui, on a le droit à notre petit personnage tout mignon, qui va être adoré des enfants. C’est un classique et on ne peut pas y échapper. Cependant, le film échappe à autre chose, et cela, pour notre plus grand bonheur. Chris Williams n’a pas dans son film de personnages insupportables. Le type de personnage, à la Jar Jar Binks dans Star Wars. Non, le plus maladroit du film est le héros du Monstre des mers. À aucun moment on est agacé par les personnages. Tous ont leur importance et une finalité.

Les messages du film

Au final, le film d’animation n’est pas que visuellement beau et dynamique. Il est aussi rempli de plein de messages destinés aux enfants comme au plus grands. De manière claire, Le monstre des mers, aborde la surpêche. Le tout étant souligné par une belle scène où le personnage de Jacob Holland prend conscience de ses agissements passés.

L’ego est aussi abordé. Un ego masculin, un ego qui pousse à la revanche à tout prix. L’ego d’un homme qui ne souhaite pas finir sur un échec, et cela, même si ça met les personnes autour de lui en danger.

Finalement, il y a aussi tout une partie sur les livres. Les livres qui étaient là avant les personnages et qui seront là après. Des livres qui ne meurent jamais. Et c’est aussi des livres qui peuvent mentir quand ils sont écrits par des personnes mal intentionnées. Ce pouvoir de l’écrit, du mythe, de la légende qu’on répète aux gens jusqu’à que ça leur rentre dans la tête, est une thématique importante du film.

Le monstre des mers est une très bonne alternative en matière d’animation aux Minions 2 ou à Buzz l’Eclair. Disponible sur Netflix, le film de Chris Williams est inventif au niveau de sa réalisation et plein de beaux messages pour les petits et les grands. 

Bande-annonce – Le monstre des mers

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