Le 22 avril est la journée annuelle de la terre. Célébrée pour la première fois en 1970, la Journée de la Terre a pour but d’accompagner les personnes et les organisations, dans le but de les aider à diminuer leur impact sur l’environnement. Dans un contexte de changement climatique sans précédent selon le dernier rapport du GIEC, qui ne laisse que trois ans pour agir, revenons sur l’histoire des sciences qui entourent ce phénomène.
Un changement climatique naturel
La Terre, troisième planète du système solaire, dépend d’un point de vue énergétique du soleil. Cet étoile est en effet, sa source énergétique principale. Pendant des millénaires, le soleil a naturellement contribué au réchauffement climatique de notre planète. Et cela par le biais de cycles climatiques. Ces trois facteurs de la mécanique céleste, influent sur la quantité de lumière émise par le soleil et captée par la Terre.
- D’abord, il y a la variation de l’excentricité de l’orbite de la terre. On parle alors de la forme de l’orbite terrestre en fonction du temps. Plus le temps avance, plus cette forme varie.
- Ensuite, il y a l’obliquité de la Terre. Il s’agit de l’inclinaison de la planète, qui lui aussi ne cesse de varier au fil du temps.
- Enfin, le troisième cycle climatique qui favorise le réchauffement climatique de notre planète est la précession terrestre. Il s’agit du changement graduel de l’axe rotation de la Terre.
Ces trois facteurs ont favorisé au réchauffement climatique de notre planète pendant des milliers d’années. Évidemment, l’homme ne peut rien y faire, il ne s’agit là que de conséquences naturelles, en contrepartie d’un apport physique et énergétique. Toutefois, l’action de l’Homme ne peut aujourd’hui plus être négligée dans la crise climatique majeure qui s’annonce.
La main de l’Homme : le dangereux accélérateur du changement climatique
Même si le changement climatique s’accentue par le biais de phénomènes naturels et/ou cosmiques, il s’accentue d’autant plus pour une raison qui ne dépend pas de la nature mais uniquement de l’être humain.
Concrètement, l’humain a toujours participé au réchauffement climatique. Depuis la découverte du feu jusqu’à l’invention de la voiture. Entreprenant des relations diverses avec son environnement, l’Homme n’a pas hésité à s’approprier la plupart des ressources naturelles pour son bien. Notamment les arbres, qui peuvent réduire les émissions de carbone. Les arbres étaient utilisés par exemple pour consolider des défenses, construire des habitations ou même des outils et des meubles.
Le bois revêt une importance pratique mais également économique. Du Moyen Age jusqu’à la révolution industrielle, un véritable marché autour du bois va se former. Les plus fortunés vont s’accaparer le bois et donc les forêts pour gonfler leur fortune. Et lorsque le bois manquait, les plus démunis n’hésitaient pas à se mettre eux aussi, à la déforestation massive pour vivre.
Cette pratique dura des siècles, jusqu’à la mise en place du Code Forestier en 1827. Ce dernier permit aux forêts de bénéficier d’un second souffle, elles qui ne représentent plus que 16% du territoire national. Tout ce qui a disparu, a favorisé le réchauffement climatique.
Aujourd’hui, l’Homme continue, par ses actions, d’accentuer le dérèglement climatique. Que ce soit à des fins économiques, urbaines ou encore politiques, le réchauffement climatique ne semble pas pouvoir s’arrêter.
Une prise de conscience rapide, mais des réactions tardives
Certaines personnes se sont très vite rendu compte de la gravité de la situation. Dès 1856 par exemple, lors d’une expérience sur la propriété des gaz, l’Américaine Eunice Newton Foote se rendit compte d’une chose. Le carbone, enfermé dans un cylindre de verre, retenait plus la chaleur que les autres. Elle comprit le danger dudit gaz d’un point de vue environnemental.
Une réalité que constata également Svante August Arrhenius, un chimiste suédois en 1896. Ce dernier se rendit compte qu’à cause de l’activité industrielle des sociétés, le climat était directement impacté.
50 ans après, le scientifique Charles David Keeling annonce que le gaz à effet de serre, produit par l’homme, se répand sur l’intégralité de la surface de la planète et non pas uniquement au-dessus des pays qui le produisent. Le danger que l’on pensait alors uniquement penché au-dessus des têtes des pays industriels, se révèle en réalité être un danger à l’échelle mondiale. Depuis, les études ne cessent de montrer la montée en flèche du danger et de l’instabilité de la situation.
Seulement, s’en rendre compte est une chose, agit en conséquence en est une autre. Au cours du XXème siècle, de nombreuses personnes ont alerté les populations ainsi que les gouvernements quant au danger du réchauffement climatique. On pense naturellement à René Dumont, le premier candidat sous l’étiquette écologiste lors des élections présidentielles. Il y a aussi le GIEC qui fut créé en 1988, ou encore Arnold Schwarzenegger lors de son second mandat en tant que Gouverneur de la Californie en 2006, qui mit la défense de l’environnement au cœur de ses préoccupations. Seulement, cela faisait déjà presque un siècle que le problème était connu, mais que personne n’avait pris de mesures concrètes.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Aujourd’hui, l’écologie semble (enfin) atteindre les consciences. On doit bien sûr cela aux milliers de scientifiques à travers le monde, ayant mené des études poussées et convergeant dans le sens d’un dérèglement climatique majeur. On le doit également aux actions des ONG et à l’engagement de certains particuliers, comme Greta Thunberg. Des mesures commencent ainsi à être prises. Des manifestations, des lois, des congrès… L’environnement et sa protection deviennent des sujets de plus en plus abordés.
Les jeunes sont de plus en plus sensibilisés, ils prennent conscience de la situation et semblent vouloir s’investir, plus que leurs ainés. Par exemple, lors de la COP26 à Glasgow, de nombreux jeunes étaient présents pour faire entendre leurs voix. Et lors de cette conférence, des mesures ont été adoptées : la réduction massive de la déforestation car les arbres aident pour la lutte contre le réchauffement ; la neutralité carbone pour 2050 ou encore la baisse d’émission de gaz à effet de serre de 30%.
Seulement, même si les jeunes souhaitent que les choses changent au niveau de la planète et de sa protection, les politiques eux ne semblent pas si engagés… Les mesures prises sont actuellement soit timides, soit pas appliquées. Un phénomène particulièrement inquiétant à l’heure où le dernier rapport du GIEC est plus alarmant que jamais.
Toutefois, force est de constater que l’environnement est devenu un véritable centre d’intérêt, comparé aux siècles passés. Il faut donc attendre, de voir si des mesures à la hauteur seront prises ou si au contraire, les craintes du GIEC ainsi que des défenseurs de l’environnement se réaliseront…
Sources :
- Compte Co2 – Histoire du changement climatique
- CHALVET, Martine, Une histoire de la forêt, Le Seuil, 2011
- Futura Sciences – Petite histoire des sciences du changement climatique, des origines à nos jours
- L’info Durable – COP26 : les principales mesures à retenir
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