Après Mulan, Le Roi lion ou encore Aladdin, c’était au tour de La Petite Sirène d’avoir son propre live-action ! Réalisé par Rob Marshall, ce film met en scène Halle Bailey dans le rôle d’Ariel, John Hauer-King pour Eric et Mélissa McCarthy en Ursula plus vraie que nature !
Synopsis : Sous la mer, Ariel, une jeune sirène et fille du roi Triton, rêve de devenir une humaine. Un soir après une dispute avec son père, elle s’enfuit loin du palais. C’est alors qu’une énorme tempête éclate en mer et c’est là qu’elle sauve de la noyade le jeune et beau prince Éric, dont elle tombe éperdument amoureuse. Afin de pouvoir retrouver la personne qu’elle aime, la sorcière des océans, Ursula, lui propose de lui donner sa voix en échange de jambes humaines.
Un film signé Rob Marshall
Adepte de comédies musicales (Into the Woods, Chicago, Le retour de Mary Poppins…), Rob Marshall signe son septième long-métrage avec ce remake de La Petite Sirène. Les plans en mouvement sont immersifs et nous invitent dans l’univers aquatique d’Ariel. Le réalisateur américain utilise également une large palette de couleurs pour coller à la dimension magique de Disney. En collaboration avec son partenaire de vie et producteur John DeLuca, Rob Marshall réussit le pari de mettre au goût du jour une histoire iconique. Jouant avec d’incroyables lieux de tournage en Sardaigne, les créateurs nous reconstituent les scènes Disney que nous connaissons avec de vrais acteurs ! Les adultes auront la joie de se replonger dans un bout de leur enfance et les enfants pourront découvrir autrement cette superbe histoire !
Un casting qui fait polémique
Le casting de ce film a fait polémique dès son annonce. Une partie du public a été choquée du choix de Halle Bailey pour interpréter l’héroïne, n’hésitant pas à le faire savoir (souvent de façon démesurée) sur les réseaux sociaux. La couleur de peau de cette dernière différant de la petite sirène originale a provoqué le déchaînement des réseaux sociaux. Cependant, après le visionnage de ce film, il semble évident que cette actrice était le meilleur choix pour interpréter Ariel.
Une voix angélique, un air naïf et une douceur dans le regard : cette jeune femme crève l’écran ! Sa complicité avec le beau Jonah Hauer-King crée une belle alchimie dans le long-métrage. Les scénaristes se sont d’ailleurs penchés sur l’aspect amical de la relation entre Ariel et Éric, pour pallier aux « coups de foudre » improbables de Disney. Nous avons le bonheur de nous immiscer au cœur de ce début de romance, appréciant les moments tendres entre les deux protagonistes.
En ce qui concerne les autres membres du casting, nous retrouvons le grand Javier Bardem en roi Triton. À la fois sévère et aimant, il retranscrit avec brio le personnage du dessin animé original. Pour la grande méchante de l’histoire, Ursula, Rob Marshall a fait le choix de la talentueuse Mélissa McCarthy (Spy, S.O.S Fantômes). Elle confie s’être inspirée du jeu des drags queen pour son personnage haut en couleur. Une confidence amusante, étant donné que le physique du personnage d’Ursula original est inspiré de l’artiste de drag Divine, décédée en 1988.
Habituée des rôles comiques, l’actrice américaine a pris du plaisir à se transformer en cette pieuvre géante. Elle est bluffante dans ce rôle et nous livre une magnifique prestation avec sa chanson « Pauvres âmes en perdition ». Un casting très bien choisi pour un film à voir !
Comparaison avec le film de 1989
On peut noter plusieurs similitudes et différences entre le film original de 1989 et le remake américain de 2023. Au niveau de l’histoire, on retrouve la plupart des éléments, et ça se ressent au niveau des plans. Nous pouvons retrouver beaucoup de séquences proches du film original, notamment durant les scènes importantes (le sauvetage du prince, la transformation d’Ariel, la confrontation finale).
Cependant, les scénaristes ont introduit de nouveaux éléments à l’histoire de Disney. Au niveau de la localisation, le film place l’action dans une île créole. Nous pouvons le voir avec la balade au village des deux tourtereaux. À la fin de l’histoire, nous constatons également que le mariage entre le prince et Vanessa se déroule au château, et non sur l’eau.
Pour les personnages, la mère du prince Éric est introduite au récit et son écriture est très intéressante. Ursula est un peu plus étoffée ; elle est dépeinte comme la sœur du roi Triton, ce qui donne un « mobile » à son plan d’invasion. Les chansons originales ont été gardées au montage et réarrangées par Lin-Manuel Miranda et Alan Menken. Cependant, la chanson des filles du roi au début du film est passée à la trappe. Les deux compositeurs ont également ajouté de nouvelles chansons originales pour donner une voix à Ariel lorsqu’elle n’en a pas. Une adaptation réfléchie, alliant les références à l’original et les nouveautés !
De nouvelles chansons signées Lin-Manuel Miranda !
On ne présente plus le génie de Lin-Manuel Miranda (Hamilton, Tick, Tick… Boom !). Cet auteur-compositeur, chanteur, acteur et dramaturge américain a déjà travaillé avec Rob Marshall sur Le Retour de Mary Poppins. Il avait écrit toutes les chansons et interprété le personnage de Jack. Pour le remake de La Petite Sirène, Lin-Manuel Miranda a écrit de nouvelles partitions en collaboration avec Alan Menken, auteur des chansons classiques comme « Partir là-bas » ou « Sous l’océan ». Les deux compositeurs ont réarrangé les textes que nous connaissons tous et créé de nouvelles paroles, donnant plus de profondeur au personnage du prince Éric notamment. Ces nouvelles paroles apportent de la fraîcheur, ainsi qu’une nouvelle dimension à l’histoire originale de Disney. Alan Menken s’est d’ailleurs confié sur sa joie de travailler avec Lin. Cette collaboration est un hommage au travail d’Howard Ashman, ancien associé d’Alan Menken sur les chansons Disney.
Un film qui rendra nostalgique les plus grands et fera découvrir cette histoire fantastique aux plus jeunes. Grâce au travail de Rob Marshall, le spectateur replonge sous l’océan avec La Petite Sirène. Des couleurs chatoyantes, des plans magnifiques, des chansons qui restent en tête et de l’émotion « made in Disney » ! Vous allez sortir les mouchoirs !
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