Un huitième continent, dénommé Zealandia, fut cartographié fin 2023. Si vous ne le connaissez pas, c’est normal : il est enfoui sous les eaux de l’océan Pacifique, au large de l’Australie.
« Avec une superficie de plus d’un million de kilomètres carrés et des limites géologiques et géographiques bien définies, Zealandia est, selon notre définition, suffisamment grand pour être qualifié de continent. »
Nick Mortimer, géologue pour l’institut de recherche GNS Science, en 2017.
Depuis, d’autres recherches sont venues compléter les données. Ce « huitième continent », presque entièrement immergé, a en effet été cartographié dans son intégralité au début du mois d’octobre 2023.
Ce continent renferme donc une superficie beaucoup plus grande. Imaginez : une vaste surface de 4,9 millions de km², c’est-à-dire plus grande que l’Inde, qui échappe à priori aux yeux de tous. Mais seulement à priori, car la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie font partie des zones appartenant à Zealandia. Et bonne nouvelle : il est désormais possible de retracer son histoire.
Zealandia : un grand bond temporel et géologique
Recouvert d’eau il y a 25 millions d’années, Zealandia faisait partie du Gondwana, un supercontinent aujourd’hui disparu qui « représente approximativement un tiers des continents actuels », selon le site Futura Sciences. C’est après la fracture du Gondwana au Jurassique (c’est-à-dire, à l’époque où les dinosaures peuplaient encore la Terre) que ce continent aurait mené sa propre existence, probablement en tant qu’île. Une île qui aurait été couverte de volcans en éruptions. Car l’un des résultats clé des recherches récentes, c’est la découverte d’une région volcanique géante.
« Pour la première fois, nous réalisons l’ampleur des éruptions magmatiques d’âges différents qui ont marqué les différentes parties de Zealandia. » […] « Jusqu’à présent, le rôle du magma dans la fracture du Gondwana a été sous-estimé. On constate aujourd’hui que ces laves couvrent une superficie de 250 000 km2 sur le continent, soit environ la taille de la Nouvelle-Zélande. »
Témoigne le géologue Nick Mortimer
Mais l’exploration de Zealandia n’est pas terminée. Reste à savoir maintenant comment et pourquoi ces événements géologiques sont arrivés. Un véritable puzzle donc, dont les experts n’ont pas encore réuni les dernières pièces… Les prochaines années s’annoncent passionnantes pour l’histoire de notre planète.
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