Nous avons eu la chance de rencontrer les voix françaises de Wish : Asha et la Bonne Etoile à l’occasion de la conférence de presse du film. Océane Demontis est Asha, Gérard Darmon est Valentino et Lambert Wilson est Magnifico.
Les acteurs et leurs personnages
Alors qu’Océane Demontis incarne une nouvelle génération de princesses avec Asha, Lambert Wilson interprète le grand méchant charismatique qui lui fait face : Magnifico. Quant à Gérard Darmon, il incarne le compagnon tout mignon d’Asha, le chevreau Valentino. Chacun a eu le droit de présenter son personnage et de parler des éventuels points communs ou différences notables qu’il entretient avec lui.
Océane Demontis : Elle fait un vœu et Star va venir la guider, mais à côté de ça, elle va aussi travailler dur et mettre toutes les chances de son côté pour réussir à faire ce qu’elle veut. C’est un point commun qu’on a. Elle vient aussi d’une île méditerranéenne, et moi je suis originaire de la Sardaigne.
Gérard Darmon : C’est un chevreau, c’est le seul point commun que nous ayons. (rire général de la salle) Il est totalement dévoué à sa maîtresse. Par la grâce et par la volonté de Star, il va acquérir la parole. A partir de là, il va se sentir très libre, il va essayer de lui inculquer beaucoup de principes, ce qu’il a dans la tête. Quand il tombe, il se relève, on a ça en commun.
Lambert Wilson : J’interprète Magnifico, le roi de Rosas. C’est une sorte de roi de conte de fées quand on le rencontre au début du film. Il est beau, il le sait, il est vaniteux. Il est magicien aussi, c’est un sorcier qui semble bienveillant et bon. Alors qu’en fait il se révèle sombre et maléfique, voire diabolique. C’est quelqu’un qui porte un masque et qui finit dans une folie un peu dictatoriale. Il va devenir l’incarnation du super méchant. Il a accès à un pouvoir qui ne peut pas être contrôlé, il ne peut pas résister à la surpuissance. Il est fasciné par le pouvoir absolu. C’est un acteur, on a ça en commun. Il me fait penser aux acteurs américains des années 30/40. Il a un côté Errol Flynn. J’adore jouer les personnages de grands méchants et sortir des sons, des couleurs très maléfiques. Entre lui et moi, il y a de la marge, parce que je demande pardon aux mouches quand il faut que je m’en débarrasse.
L’exercice du doublage dans Wish : Asha et la Bonne Etoile
Le doublage est quelque chose qui nous fascine tous, mais dont nous ne connaissons pas forcément les rouages. Entre expériences et explications, les acteurs en parlent également pendant la conférence. Ils évoquent aussi ce que ça fait de travailler pour les studios Disney et la particularité de la chanson en doublage.
LW : Chanter, c’est un exercice en soi, mais en doublage, c’est un exercice parce que c’est d’une méticulosité incroyable. On doit reproduire rythmiquement et au niveau de l’intonation de la chanson exactement la version originale, mais avec un autre langage. On travaille seul, on a un duo mais on l’a fait séparément. C’est passionnant parce que c’est génial quand on aime chanter de faire une chanson. En plus, on entre dans l’histoire avec un grand H, l’histoire de Disney. On laisse une trace pour une génération d’enfants.
OD : C’est vrai que les chansons, rythmiquement, n’étaient pas simples. Il y avait quelque chose de pas logique à la première écoute, mais c’est ce qui fait la particularité des chansons, je trouve. Pour moi le plus difficile ça a été le tout début de l’histoire, parce que c’était une narration. Asha n’était pas encore à l’image et il fallait trouver le bon rythme. On est revenu dessus à la fin de l’enregistrement. En connaissant l’histoire et les personnages, c’était plus facile.
GD : D’abord, j’ai été étonné, parce qu’on m’a dit « Regarde ce petit personnage là, c’est un chevreau et tu vas être sa voix. » Mais non ça marche parce qu’il en joue beaucoup. Ce qui était amusant, c’étaient les scènes d’action. Quand j’essaye de la convaincre, je suis joyeux, j’essaye de l’embarquer dans une espèce d’enthousiasme. Je trouve qu’il se passe quelque chose de très joli entre Valentino et Asha. C’est un personnage dont elle ne peut pas se passer, il est là à ses pieds tout mignon. On s’y attache d’emblée, comme Disney sait le faire.
LW : Il faut savoir que quand on enregistre des scènes de groupe, on est seul. C’est toujours un exercice particulier d’imaginer comment l’autre vous répond. On entend la version originale, parfois si votre camarade a déjà enregistré vous aurez la récompense de l’entendre, mais uniquement à la fin. C’est un effort d’imagination.
« Je fais le vœu »
Star est la bonne étoile d’Asha. Qu’en est-il de nos acteurs, croient-ils en leur bonne étoile ? Question plus philosophique, les réponses sont touchantes et rejoignent toujours l’idée d’espoir inéluctable véhiculée par le film.
OD : Je pense que j’ai une bonne étoile parce que pour l’instant mes rêves se sont réalisés même si j’en ai encore plein d’autres. C’était un de mes rêves de pouvoir doubler une héroïne Disney.
GD : Bien sûr que je crois à la bonne étoile. J’y crois depuis toujours. Elle ne s’est jamais démentie, même dans les moments les plus bas. Je pense que ça fait partie du jeu. Parfois je me dis que tout le monde a une bonne étoile. Puis j’ouvre un peu les yeux autour de moi et je vois que tout le monde n’en a pas une, que j’ai de la chance de l’avoir. Est-ce que je me la suis créée à force de faire semblant d’y croire, est-ce qu’à force d’y penser elle existe ? Ou est-ce qu’il faut avoir les antennes suffisamment puissantes pour sentir les choses, les gestes qu’on nous montre et à côté desquels parfois on passe ?
LW : En ce qui me concerne, j’oublie. On me rappelle tout le temps qu’il faut croire en sa bonne étoile. C’est par intermittence. A ce moment-là, je perds mon optimisme, je perds le réflexe de vouloir les choses, de formuler un vœu. J’entre dans un pessimisme qui me fait même oublier qu’on peut formuler un vœu pour soi-même ou pour l’univers. Et puis l’autre jour, je sais pas pourquoi j’ai écouté une musique qui m’a particulièrement gonflé le moral. Et je me suis dit, en fait quand j’étais enfant et jeune adolescent je formulais des vœux, je croyais en ma bonne étoile. J’avais une énergie incroyable. Et je me suis dit « T’es la même personne en fait. » Ce désir qui abattrait des murailles est toujours là. Ca a marché, il fallait que je reconvoque l’enfant que j’étais.
On leur a aussi demandé quel serait leur vœu.
OD : Un vœu c’est compliqué, est-ce qu’il est voué à l’humanité ou est-ce qu’il est personnel ? Si j’en avais qu’un, j’aimerais comme Asha voir le monde heureux et être en harmonie avec la Terre. J’aimerais que les gens soient heureux.
GD : J’aimerais la paix, surtout en ce moment. La paix entre les peuples et la paix en soi.
LW : C’est vrai qu’il faut unir, comme dans le film, nos désirs, nos vœux et nos prières hâtivement et activement pour envoyer dans l’univers quelque chose d’apaisant. Quelque chose qui permettrait de lutter contre ce danger ambiant.
Souvenirs de Disney
Nous avons tous le souvenir de nos premiers films Disney, de ceux qui nous ont marqués. Le casting s’exprime sur ses films Disney préférés, des souvenirs d’enfance à ses inspirations en passant par ses péchés mignons.
GD : Bambi m’a marqué quand j’étais tout petit. Quand j’ai grandi, c’était Peter Pan, c’était le héros de ma préadolescence.
OD : C’est dur cette question. J’ai l’impression que ça évolue selon les périodes de nos vies, l’âge qu’on a… J’ai beaucoup aimé Le Roi Lion, et j’ai la chance de jouer Nala tous les jours au théâtre Mogador. J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Mulan. Elle est tellement forte, tellement déterminée. Elle m’a inspirée.
LW : Le premier, c’était Blanche-Neige et les Sept Nains qui reste un grand traumatisme, un des plus grands souvenirs de peur de ma vie. Cette forêt cauchemardesque, la sorcière… Mais sinon, comme je suis fasciné par les animaux et les chiens tout particulièrement… Je trouve que dans l’historique de Disney il y a des chiens merveilleux. Mais celui que j’ai trouvé le plus accompli en tant que prépubère c’était Le Livre de la Jungle. Quand on grandit avec et qu’on finit par incarner Baloo dans le remake (de Jon Favreau), c’est important. On peut jouer le Roi Lear et des trucs super compliqués sur scène, mais au final la médaille, c’est la voix de Baloo. On est vraiment restés des enfants.
Wish : Asha et la Bonne Etoile sera en salles le 29 novembre prochain. Vous pouvez également retrouver le film dès maintenant au Grand Rex avec la Féerie des Eaux. La bande originale du film est aussi disponible dès maintenant sur toutes les plateformes de streaming légales, et en version deluxe !
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