Un étudiant à l’université Tulane a découvert une cité maya au Mexique… Sans vraiment la chercher ! Cette trouvaille inattendue s’annonce comme un grand pas pour la communauté scientifique.
Valeriana : une cité maya identifiée
Récemment fut mise au jour une vaste cité maya, baptisée Valeriana. Cette cité, dissimulée sous la dense jungle de l’État de Campeche, au sud du Mexique, fut découverte grâce à la technologie LiDAR et offre déjà un nouvel éclairage sur l’ampleur et la complexité de la civilisation maya. Des milliers de structures et des pyramides ont été découvertes sous la forêt mexicaine, dans la péninsule du Yucatan. C’est un doctorant américain, Luke Auld-Thomas, qui a permis l’identification d’un monde enfoui, aujourd’hui baptisé « Valeriana », relate l’Independant.
Cette révélation a été réalisée par la technologie dite de Lidar à balayage laser pour révéler les anomalies du paysage dans la région de Campeche. Ainsi, des pyramides, des maisons familiales et d’autres bâtisses ont été identifiés. Les archéologues en comptent déjà 6 674.
Une capitale politique maya ?
Cette ville daterait d’entre 750 et 900 de notre ère et aurait abrité jusqu’à 50 000 personnes à son apogée. Selon l’étudiant, Valeriana possède toutes les caractéristiques d’une cité politique classique. L’étude de ces villes anciennes est essentielle pour les chercheurs, à l’heure où les enjeux urbains et environnementaux sont au cœur des discussions.
« Il ne peut qu’être utile d’étudier les villes anciennes et d’élargir notre vision de ce à quoi peut ressembler la vie urbaine »
Luke Auld-Thomas
La cité maya comprendrait deux centres principaux dotés de grands bâtiments, reliés par un réseau dense de maisons et de rues. Parmi les structures identifiées figurent des temples pyramidaux, des places fermées et un réservoir, témoignant (une fois encore) de l’organisation sociale et religieuse très avancée des Mayas.
Comment une simple recherche internet amène à la découverte d’une cité maya ?
« J’étais sur la page 16 de la recherche Google et j’ai trouvé un relevé laser effectué par une organisation mexicaine de surveillance environnementale »
Luke Auld-Thomas à la BBC, qui travaille aujourd’hui à la Northern Arizona University.
Le document en question date de 2013 et depuis plus de dix ans, ni la communauté scientifique ni le gouvernement n’en avaient connaissance. Les recherches ont longtemps été menées sur une centaine de kilomètres carrée. Si aucune recherche n’avait été menée à cet endroit, c’est parce que la technologie Lidar est un coût élevé. Les organismes subventionnaires sont donc frileux à l’idée d’explorer une végétation totalement inconnue. Mais bien que la technologie LiDAR ait permis d’identifier Valeriana, des explorations sur le terrain sont désormais nécessaires pour approfondir la compréhension de cette cité maya.
Les archéologues prévoient d’examiner les structures en détails, d’analyser les artefacts et de déterminer les relations de Valeriana avec d’autres sites mayas. Cette découverte ouvre donc de nouvelles perspectives sur l’organisation politique, économique et sociale des Mayas dans la région.
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