Initialement, Until Dawn, c’est un jeu vidéo développé par Sony sorti en 2015 sur PlayStation 4. C’est un jeu qui recrée l’ambiance des films d’horreur des années 80-90 avec un gameplay centré sur les choix du joueur, un peu comme un film interactif. David F. Sandberg, un habitué des productions horrifiques, a donc décidé de se lancer dans une adaptation cinématographique, qui est, finalement, plutôt plaisante.
David F. Sandberg et le cinéma horrifique
David F. Sandberg s’est d’abord fait connaître il y a une dizaine d’années à travers un court-métrage horrifique terrifiant : le célèbre Lights Out. Face au succès critique et populaire de son petit film, il décide, en 2016, de l’adapter en long-métrage. C’est de cette manière que l’excellent Dans le noir voit le jour. La suite est un peu moins reluisante : en 2017 il met en scène Annabelle 2 pour le Conjuring Universe. Et même si c’est l’opus le plus réussi de la trilogie, on est bien loin de la maîtrise esthétique et narrative de Dans le noir.

Depuis, David F. Sandberg s’est perdu dans les méandres du DC Extended Universe (DCEU) avec les deux oubliables Shazam !. Le revoilà cette année à ses premiers amours avec le sympathique Until Dawn : La mort sans fin.
Until Dawn : le mashup des films d’horreur
La première partie d’Until Dawn est une petite proposition ludique, sans prétention, qui fonctionne à la perfection. Grand huit conceptuel, le film place directement ses spectateurs dans le feu de l’action, sans s’encombrer d’une éternelle mise en situation redondante.
David F. Sandberg a confiance en la culture horrifique et plus largement cinématographique de son assistance et décide de placer son intrigue directement au cœur de son concept, sans le présenter plus que nécessaire. En ça, Until Dawn est une proposition rafraîchissante, qui danse avec son audience, comme deux âmes-sœurs qui se connaissent depuis longtemps.

Une première partie qui s’amuse à mélanger les genres avec rythme et efficacité. Chaque nuit est différente de la précédente. Un moyen de détourner le concept de Un jour sans fin ou de Happy Birthdead (pour citer une référence horrifique) en faisant la même chose, mais sans jamais faire la même chose. En ça, Until Dawn se détache un peu de ses homologues, en laissant une énorme place à l’imprévu et à la surprise.
Le film convoque ainsi, de nuit en nuit, le slasher movie, le film d’esprits, le film de possession, le film de monstres, et même le délire pop, déjanté et excentrique façon Wedding Nightmare. Un mashup horrifique, un Avengers des films d’horreur qui nous rappelle souvent La Cabane dans les bois (2012) de Drew Goddard. Halloween, Destination Finale, Saw, tous les grands classiques sont cités, avec plus ou moins de finesse. Le tout compose une première partie indéniablement stimulante, qui lorgne aussi parfois vers les Evil Dead de Sam Raimi, toute proportion gardée.
On ne parlera pas ici du jeu vidéo, car votre fidèle écrivain est totalement néophyte sur le sujet. Mais d’après certains retours, le film serait assez fidèle au jeu développé par Sony. On regrettera une deuxième partie plus lourdingue, plus classique, inutilement étirée, qui vient briser un rythme pourtant salvateur. Until Dawn : La Mort sans fin reste ainsi un divertissement plutôt efficace, qui néanmoins ne restera sans doute pas dans les annales du cinéma horrifique.
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