Le séisme de Lisbonne, un tsunami et un incendie le même jour

Le séisme de Lisbonne, survenu le 1er novembre 1755, est l’une des plus grandes catastrophes de la ville, détruisant la quasi-totalité de celle-ci et faisant plus de 100 000 morts.

Il est classé parmi les plus grands cataclysmes de l’Histoire dans les petits journaux du début du XXe siècle, avec l’enfouissement de Pompéi sous les cendres de l’éruption du Vésuve. Le tremblement de terre de Lisbonne aurait aussi frappé l’Espagne et le Maroc, jusqu’à l’autre coté de l’océan Atlantique. Les secousses sont finalement ressenties dans toute l’Europe jusqu’en Finlande.

Bien rattrapé par les différents séismes récents, les sismologues d’aujourd’hui estiment sa magnitude entre 8,5 et 9 quand le plus grand séisme jamais enregistré serait celui de Valdivia au Chili en 1960 de magnitude 9,5.

Déjà plutôt impressionnant par la puissance de son tremblement de terre, c’est ce qui s’est passé par la suite qui fait sa particularité. En effet, le séisme a déclenché un tsunami qui a ravagé la ville, suivi par des incendies dans les seuls espaces épargnés par les deux derniers événements.

Le séisme de Lisbonne

Le séisme survient le 1er novembre 1755 au matin par trois secousses causant de larges crevasses allant jusqu’à 5 mètres et dévastant la ville. Les bâtiments s’écroulent et plus de 60 000 Lisboètes perdent la vie. Les survivants de ce premier événement fuient vers les lieux les plus spacieux pour éviter d’être pris au piège dans des effondrements ou pour éviter de recevoir des projections. Ainsi, ils se réfugient vers le port.

Quelques minutes plus tard, l’eau se retire. Les Lisboètes découvrent les fonds marins dépourvus d’eau et les navires marchands s’affalent au sol et s’effondrent à leur tour. C’est alors que survient la suite de la catastrophe, des vagues de 15 mètres submergent le port et les survivants avec. Le tsunami ravage le centre-ville en s’y prenant à trois fois avec deux vagues suivant la première.

Puis, un incendie se déclenche dans les parties encore épargnées de la ville à cause des chutes des cheminées, ainsi que des bougies évidemment grandement utilisées à l’époque. L’incendie durera 5 jours. C’est pourquoi plus de 40 000 Lisboètes de plus meurent, dans les flammes ou noyés.

Pertes

Les bâtiments survivants du séisme sont détruits par le tsunami ou les incendies. Plus des trois-quarts des bâtiments sont anéantis, certains sans savoir par quelle catastrophe. Les bibliothèques, les palais, des opéras fraichement construits sont désintégrés. La perte culturelle est énorme, car cette catastrophe a fait perdre près de 70 000 volumes de la bibliothèque royale, des œuvres d’art du peintre italien Titien par exemple ou des archives royales comme des rapports de grands voyages de Vasco de Gama.

L’hôpital le plus grand de l’Europe à l’époque, l’hôpital royal de Tous les Saints, est brûlé en même temps que plusieurs centaines de patients.

Les églises, les cathédrales, les basiliques sont aussi touchées et certains édifices complétement anéantis. On peut encore aujourd’hui visiter les ruines du couvent de Carmes, permettant de rappeler la catastrophe aux Lisboètes.

C’est ainsi que ces catastrophes ont couté la vie à 100 000 sur les 275 000 Lisboètes.

Conséquences

Le Premier ministre, survivant, ordonna immédiatement d’éteindre les feux encore existants et ordonna à la police d’empêcher les habitants, encore en état d’aider, de fuir pour dégager les ruines. De plus, il ordonna de se débarrasser et d’enterrer au plus vite les cadavres pour éviter la propagation de maladies. Les pilleurs opportunistes furent pendus sur les places les plus visibles pour dissuader leurs semblables.

Le roi développera une claustrophobie due au séisme qui obligera la cours à déménager dans une suite de tentes et de pavillons sur les collines d’Ajuda de la ville.

Comme dit plus tôt, le séisme a touché plusieurs villes d’Europe et principalement celles en contact avec le sud de l’océan Atlantique, ravageant bien des ports. Par conséquent, le commerce maritime mondial est touché et les ports de l’Europe du Nord sont préférés à ceux du Sud pour le trafic avec le continent américain.

La ville de Lisbonne sera reconstruite presque entièrement de façon plus ordonnée et sera constituée de grandes places et de rues spacieuses. Le Premier ministre répondra à une personne s’interrogeant sur l’utilité de si grandes avenues par « un jour, elles seront petites ». C’est à ce séisme que Lisbonne doit son architecture d’aujourd’hui.

C’est ainsi que se déroula l’une des plus grandes catastrophes du pays.

 

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Sources :

  • Le Petit courrier du 8 janvier 1909 : Retronews
  • Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre de Elie Bertrand

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