Le 27 novembre 2022, Google rendait hommage à Ronit Elkabetz dans son Doodle du jour. Véritable icône en Israël, Elkabetz y fut une figure incontournable du cinéma. Actrice, scénariste, réalisatrice… Revenons aujourd’hui sur la carrière riche de cette artiste unique.
Ronit Elkabetz est née le 27 novembre 1964 à Beersheba, en Israël. Dotée d’un caractère bien trempé et d’une grande énergie, elle entame à 17 ans une carrière de mannequin à Tel Aviv. Souhaitant se diversifier artistiquement, elle auditionne en 1990 pour ce qu’elle croit être une publicité. Ce casting s’avèrera en fait être celui du long-métrage Le Prédestiné (titre oiginal : Hameyu’ad).
Malgré son manque de formation en tant qu’actrice, Ronit décroche le rôle principal, lançant du même coup sa carrière cinématographique. Peu de temps après, elle se fait remarquer dans le long-métrage Sh’Chur. Ce rôle lui permit de décrocher le prix de la « Meilleure Actrice dans un second rôle » aux Ophirs du cinéma (équivalent des César ou des Oscars en Israël).
Ronit Elkabetz : une carrière entre France et Israël
Forte de son expérience, Ronit Elkabetz s’installe à Paris en 1997. Elle commence alors à y étudier la comédie au Théâtre du Soleil, tout en subvenant à ses besoins en travaillant comme serveuse. Elle se retrouve, peu de temps après sa formation, à l’affiche du film français Origine contrôlée. À peine quelques mois plus tard, elle remporte son deuxième prix Ophir pour Mariage tardif, cette fois en tant que « Meilleure Actrice ». Elkabetz devient alors une actrice très demandée à la fois dans les cinémas français et israélien.
Au fil de son parcours, sa sensibilité politique et sociale devient indissociable de son travail artistique. Elkabetz devint ainsi l’une des figures de proue du cinéma israélien au début des années 2000. Après avoir joué dans Or (récompensé au Festival de Cannes 2004), Elkabetz commença à s’intéresser ce qu’il se passe derrière la caméra. Elle scénarisa et réalisa ainsi son premier film : Prendre femme. Celui-ci fut le premier volet d’une trilogie et eut un impact considérable dans la société israélienne, de par sa portée dénonciatrice de la condition des femmes juives, qui se voyaient refuser le divorce par le système judiciaire rabbinique.
En parallèle de sa carrière israélienne, Ronit Elkabetz continua à travailler en tant qu’actrice en France. On put ainsi la retrouver dans Tête de turc de Pascal Elbé ou encore Les Mains libres de Brigitte Sy.
Au total, Elkabetz fut nommée pour treize Ophir Awards au cours de sa carrière. Elle fut également décorée de la Légion d’honneur française pour l’ensemble de sa carrière. Ronit Elkabetz mourut le 19 avril 2016, à seulement 51 ans, des suites d’un cancer du poumon. Elle laisse derrière elle un héritage de rôles féminins forts et complexes, ainsi que le souvenir d’une grande sensibilité artistique.
« Pour moi le cinéma exprime d’abord un cri, un concentré d’émotion et de sensibilités »
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