En 1946, l’armée américaine décida de faire un test pour analyser les dégâts causés par l’explosion d’une bombe nucléaire au sein de l’atoll de Bikini. Retour sur cet épisode marquant la volonté des USA de s’affirmer comme une puissance nucléaire, à peine un an après les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.
Une période d’affirmation militaire
À cette époque, l’armée américaine décida de faire plusieurs tests. Ils décidèrent donc d’en effectuer un très médiatisé sur l’atoll de Bikini. Nom de l’opération : Crossroads. Avant de faire les tests, l’armée dut déplacer les populations qui vivaient sur place. Une fois fait, ils mirent énormément de moyens pour que le premier test de la bombe nucléaire soit médiatisé.
Après des mois d’installation et énormément de caméras sur place, l’armée déclencha l’explosion de la bombe « Able ». Malheureusement, le bombardier manqua sa cible et les images furent décevantes. A un point tel que l’opinion publique en vint à penser que les armes atomiques étaient des armes comme les autres…
Cependant, un autre test était sur le point d’arriver. Une flotte de 95 navires et sous-marins fut ainsi disposée tout autour du point d’explosion. Les navires furent chargés d’essence et de munitions. De plus, des milliers d’animaux furent disposés un peu partout pour analyser les dégâts liés à la radioactivité. Le navire LSM-60 sera le navire eu centre de l’explosion. En effet, la bombe du nom de « Baker » y est attachée à 27 mètres sous le niveau de la mer.
Par ailleurs, l‘armée décida de médiatiser le test avec des centaines de journalistes et de caméras qui vont tout filmer. Des navires embarquèrent des caméras et des avions spécialement conçus aussi. De plus, tout autour de l’atoll, des tours avec des caméras automatiques furent placés stratégiquement.
Le jour de l’explosion sur l’atoll de Bikini
Le jour J arrive. En cette matinée du 25 juillet, tout est en place. La bombe est prête à exploser. Il est 8 h 35 et la bombe explose avec une telle force qu’elle va créer un cratère sous-marin de 9 m de profondeur et de 610 m de large. De plus, l’explosion a dégagé une puissante boule de gaz, qui, une fois à la surface, a déclenché une onde de choc atmosphérique supersonique.
Par ailleurs, cette explosion a instantanément créé un brouillard qui a enveloppé la colonne. De surcroît, plus d’un million de mètres cube d’eau, on été projetés en l’air, créant des tsunamis de plus de trente mètres, engloutissant les navires autour de l’explosion. Après l’explosion, la zone autour de l’atoll de Bikini fut mortellement radioactive durant les 24H qui suivirent. Néanmoins, l’île fut réouverte une semaine après.
Une expérience qui ne fut pas sans conséquences…
Quand on joue avec le nucléaire, il faut s’attendre à se brûler un minimum. Ainsi, lors des opérations, un marin se noya. De surcroît, un avion s’écrasa tuant son pilote, tandis qu’un marin s’empoisonna durant les opérations. Et bien évidemment, cette opération fut une véritable cataclysme environnemental…
Sans surprises, la décontamination de l’atoll de Bikini fut aussi très complexe. En effet, suite à l’explosion du 25 juillet, Stafford Warren, le chef du service de décontamination réclama l’arrêt des opérations de nettoyage. Pourquoi ? Eh bien car même son personnel, qui avait été exposé à de fortes radiations, était en danger. Cela mit un coup d’arrêt à l’opération Crossroads, qui prévoyait pourtant une troisième explosion.
Ainsi, cette explosion sur l’atoll de Bikini devint emblématique, notamment à l’aide des nombreuses caméras présente. Les Etats-Unis ont réussi leurs expériences et ont surtout montré leur puissance militaire. Néanmoins, cette expérience a nécessité le déplacement d’une population et la destruction de la faune et la flore environnante…
Sources :