Après un premier tome convaincant aux prémices intéressantes, un deuxième débarque pour nous offrir la suite des aventures de cette Justice League Unlimited tout en continuant le développement mis en place par son prédécesseur. Une fois la lecture terminée, est-ce vraiment le cas ?
L’envie de tout boucler
Ce qui perturbe une fois le tome achevé, c’est de voir que tout ce qui a été disséminé dans le premier tome a été résolu dans sa suite. Qui contrôle toutes les ficelles en coulisse ? Est-ce que la Ligue finira par se rendre compte qu’il y a une taupe au sein de l’équipe ? Toutes ces questions trouveront leur résolution dans ces quelques numéros qui composent ce deuxième tome.
C’est là où le bât blesse. A la fin du numéro 8, tout ce qui pouvait attiser notre attention est terminé. La lecture se finit donc avec un petit goût d’amertume en sachant que ce sont toutes ces intrigues qui avaient aiguisé notre intérêt pour la série en plus d’accepter autant de membres en son sein. Surtout que la satisfaction de ces résolutions n’est pas vraiment présente, quand on constate la façon dont tout cela est fait.

On voyage entre passé et présent avec un scénario rempli de nombreuses extravagances qui nous demande une certaine résilience dans notre suspension d’incrédulité. Le fait d’avoir en plus un groupe constitué d’autant de membres n’aide pas non plus à maintenir un minimum stable cette histoire alambiquée.
Tout cela devient dommageable quand on se remémore la structure certes classique mais efficace du premier tome. Ici, tout s’enchaîne à 100 à l’heure, ce qui finit par perdre quelque peu le lecteur dans ces allers-retours entre passé et présent. La faute est-elle à imputer au scénariste de la série, Mark Waid ? Peut-être pas entièrement.
Deux séries en une
En s’intéressant au sommaire de ce deuxième tome, on se rend compte qu’il contient deux séries régulières. En effet, quasiment la moitié du tome regroupe des numéros de la série Batman / Superman World’s Finest, également scénarisée par Mark Waid. Ce crossover qui débarque seulement au bout de 5 numéros de Justice League Unlimited semble être une des principales raisons de cette précipitation ressentie durant la lecture.
Tout ce qui avait été implanté dans le premier tome ne devait servir que de base pour l’évènement qui allait se passer entre les deux séries. Cela explique sûrement la vitesse entreprise par l’enchaînement de cette péripétie. Au bout de ces 8 premiers numéros, on finit par se demander quel est le but de la série Justice League Unlimited.

Ne sert-elle qu’à être un pont entre différents évènements de l’univers DC ou finira-t-elle par s’affranchir de tout cela pour proposer sa propre direction ? La conclusion de ce deuxième tome nous permettra de le savoir pour le prochain tome, que ce soit en bien ou en mal.
L’appel du fan service
La couverture de ce deuxième tome est sans appel : le fan service sera présent. On y verra le Batman de Batman Beyond côtoyé celui de l’An Zéro ou encore l’Aquaman des années 90. Même si le terme est souvent vu comme péjoratif depuis quelque temps, il peut parfois offrir des moments très inventifs et jouer avec nos attentes.
Néanmoins, quand on pensait à l’héritage de l’univers DC dans la critique du précédent tome, on ne pensait pas que cet héritage passerait par cette case-là. En ce qui concerne le présent tome, malgré une trame extrêmement alambiquée par moment, la conclusion délivre malgré tout ce qu’il faut d’action. Le tout est sublimé par le style de Dan Mora au dessin, qui en profite pour remplir ses cases de héros venus de toutes les époques de l’histoire de DC.

Cette conclusion ouvre la porte vers un potentiel intriguant pour la suite, mais il ne reste plus qu’à savoir si ce potentiel sera réellement exploité. Ou bien s’il finira par être sacrifié par le prochain évènement crossover avec d’autres séries régulières. Au vu de ce qu’on a lu jusque-là, on pencherait plutôt vers ce constat, qui reste tout de même divertissant. Néanmoins, la déception en serait d’autant plus grande face aux attentes que la série a su délivrer à ses débuts.
Cette deuxième partie de la série Justice League Unlimited n’aura pas réussi à continuer sur la lancée de son aîné, enfermée dans un crossover qui règle toutes les questions soulevées par les premiers numéros de la série. Cependant, elle réussit à nous divertir un tant soit peu tout le long de son histoire. L’épilogue de ce tome nous laisse espérer une suite intéressante si elle ne se retrouve pas à son tour bloquée dans un autre évènement.
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