« James Bond 26 » : quels sont les réalisateurs envisagés pour reprendre la saga ?

"James Bond 26" : quels sont les réalisateurs envisagés pour reprendre la saga ?

Depuis qu’Amazon a racheté la MGM et pris le contrôle de la franchise James Bond, les rumeurs vont bon train sur l’avenir du personnage iconique. Fini le modèle à l’ancienne piloté par la famille Broccoli et place à une vision plus industrielle, potentiellement transmédiatique. Après la conclusion intense de l’ère Daniel Craig dans No Time to Die, les producteurs Amy Pascal (Spider-Man: No Way Home) et David Heyman (Harry Potter) cherchent à poser les bases d’un nouveau départ. Et pour insuffler un vent de fraîcheur à la franchise, le choix du futur réalisateur sera déterminant.

Et si l’on en croit une enquête du média américain Puck, relayée brièvement par Empire avant d’être mystérieusement retirée, cinq noms seraient actuellement en lice pour s’occuper de James Bond 26. En attendant l’annonce officielle, on vous propose un petit tour d’horizon des profils en lice.

Edward Berger : du Pape à James Bond, il n’y a qu’un pas

Révélé au grand public grâce au film À l’Ouest, rien de nouveau, sacré aux Oscars 2023, mais surtout pour le petit chef-d’œuvre Conclave (également récompensé aux Oscars 2025), Edward Berger est un metteur en scène particulièrement rigoureux. Son goût pour une mise en scène précise et les atmosphères pesantes serait un atout de choix pour un thriller géopolitique.

Un Bond version Berger pourrait délaisser l’exubérance traditionnelle, pour revenir à une forme de brutalité très crue, rappelant les romans d’espionnage originels. D’ailleurs, son style n’est pas sans rappeler celui de Cary Joji Fukunaga, réalisateur de No Time to Die, avec une approche à la fois minimaliste et très léchée visuellement. Par ailleurs, à l’ère du chaos informationnel et de la guerre hybride, Edward Berger serait un nom très cohérent.

Denis Villeneuve : un souffle épique enrobé dans des visuels époustouflants 

Quasiment chaque année, le nom de Denis Villeneuve revient dès qu’un projet majeur cherche un réalisateur capable de mêler intelligence, tension et esthétique monumentale. Après Prisoners, Blade Runner 2049 et bien sûr la monumentale fresque Dune, le cinéaste québécois est devenu un incontournable du blockbuster haut de gamme. Et surtout, il a déjà touché au thriller d’espionnage avec Sicario, l’un des meilleurs films du genre de ces dix dernières années.

L’idée d’un James Bond par Villeneuve fait saliver de nombreux fans depuis des années déjà. Il y aurait là un potentiel visuel colossal, des décors aux accents futuristes, une photographie millimétrée (signée Greig Fraser ou Roger Deakins ?), et une réflexion sur l’identité du personnage. Son Bond serait probablement un film long, complexe et, sans aucun doute, controversé. Seule ombre au tableau : le timing. Le réalisateur est déjà engagé sur Dune: Messiah, qui devrait l’occuper assidument les prochaines années.

Edgar Wright : un Bond à 200 à l’heure, brutal et jouissif

Parmi les cinq noms évoqués, Edgar Wright est celui qui promettrait sans doute le virage le plus électrisant. De Shaun of the Dead à Baby Driver, en passant par le délicieux Hot Fuzz, le cinéaste britannique a prouvé qu’il sait manier aussi bien l’humour que la tension. Mais surtout, Wright maîtrise à la perfection les montages nerveux et tous les codes du film d’action. 

Un James Bond réalisé par Wright est la promesse d’une chose : un feu d’artifice de créativité, renouant avec la part la plus funky, voire même « pulp » de la saga. La question est de savoir si Amazon est prêt à tenter ce pari. Wright est tout sauf un « yes-man ». Celui-ci n’a pas hésité à claquer la porte du Marvel Cinematic Universe, après des années à avoir bossé sur Ant-Man. Accepterait-il de se plier aux contraintes d’un studio aussi tentaculaire et tyrannique qu’Amazon ? Et inversement, Amazon lui laisserait-il assez de liberté ? Si oui, alors ce serait probablement le James Bond le plus excitant depuis très longtemps.

Paul King : un Bond plus humain ?

Choix inattendu, voire absurde à première vue, Paul King est l’outsider de la bande. Attention, c’est un metteur en scène extrêmement talentueux et d’une virtuosité indéniable. Cependant, son style est loin, très loin d’une saga comme James Bond. Réalisateur des excellents Paddington et Wonka, son style tendre n’est pas celui que l’on attend pour James Bond. Et pourtant, sa présence dans cette shortlist a du sens.

Depuis la période Craig, la franchise Bond a amorcé un virage vers l’introspection, l’attachement émotionnel, les fêlures du personnage… Et dans ce registre, King pourrait apporter un regard neuf. Un film plus accessible, plus familial (sans être infantilisant), capable d’explorer le personnage sous un angle inattendu : ses émotions, ses fragilités, son rapport au monde moderne. De plus, King sait composer des scènes hautement stylisées, avec une narration fluide et un goût affirmé pour la mise en image. Lui confier Bond serait évidemment un pari risqué, mais cela pourrait aussi ouvrir la voie à un Bond plus universel, tout en préservant l’héritage très « british » de la saga.

Jonathan Nolan : un 007 très (très très) moderne ? 

Moins connu que son illustre frère Christopher, Jonathan Nolan n’en est pas moins une figure majeure de la fiction contemporaine. Cocréateur de Westworld, showrunner de Fallout, coscénariste de The Dark Knight et d’Interstellar, il excelle dans la narration labyrinthique et les concepts forts. C’est un créateur obsédé par les réflexions sur le libre-arbitre et la technologie. Et c’est précisément ce que pourrait devenir Bond à l’ère d’Amazon.

Un film Bond dirigé par Jonathan Nolan pourrait ainsi prendre la forme d’un thriller paranoïaque, au croisement de Person of Interest et de Skyfall. Une histoire d’espionnage cybernétique, d’intelligences artificielles, de manipulation à grande échelle. Ce serait sans doute un Bond moins physique, plus cérébral, mais ancré dans une réalité terriblement contemporaine : celle des réseaux et de l’ultra-contrôle. Le revers de la médaille, c’est que Nolan a tendance à construire des récits très (trop ?) denses, parfois alambiqués, qui peuvent facilement perdre les spectateurs les moins aguerris.

Cinq réalisateurs, cinq visions. Le choix d’Amazon s’annonce donc crucial pour l’avenir de la saga. Cette fois, il ne s’agit pas seulement de réaliser un bon film, mais de poser les fondations d’un nouveau cycle, potentiellement décliné en séries et autres spin-offs… La multinationale va devoir faire ses preuves et la moindre erreur risque de lui coûter très cher. James Bond 26 n’a pas encore de date de sortie ni même de comédien attitré pour remplacer Daniel Craig. Et vous ? Qui aimeriez-vous voir reprendre le smoking du super espion ? 

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