Gustave Courbet, peintre de la liberté, écrit par Michel Ragon, retrace la vie de l’artiste de sa naissance en 1819 à Ornans jusqu’à sa mort en exil en Suisse, en 1877. Il s’agit d’un des artistes les plus importants de son siècle. Marqué par la polémique, il renverse les codes de l’art, dans une France marquée par l’instabilité politique. Il assiste aux révoltes de 1848, au coup d’Etat de Napoléon III et participe à la Commune de Paris. Voyons comment le régionalisme de Courbet a marqué sa peinture et sa vie.
Aux origines paysannes
Gustave Courbet est né le 10 juin 1819 à Ornans, une ville de Franche-Comté située dans le département du Doubs, bercé par la Loue. La haute vallée de la Loue compte à cette époque 1 000 ha de vignes, 1 500 ha de cultures, une trentaine de moulins et des usines métallurgiques (forges, clouteries). On compte 300 commerçants et artisans et 9 000 habitants répartis dans la ville d’Ornans et les villages de la vallée.
Courbet est issu d’une famille propriétaire d’une maison à Ornans et de 63 ha de terres dans le village de Flagey, à quelques kilomètres. La ferme de Flagey appartenait au père de Gustave Courbet, Régis Courbet, qui la tenait lui-même de son père, Claude-Louis Courbet. Ils y exercent la culture et l’élevage. Voilà donc le cadre de vie dans lequel grandit le futur peintre.
Les grandes figures d’enfance de la vie de Gustave Courbet
Le contexte historique
Replaçons Gustave Courbet dans son contexte historique. Depuis 1825, la France est en difficulté économique avec l’érosion du pouvoir d’achat des ouvriers et des paysans. Le mécontentement des Français amène au renversement du roi en juillet 1830, avec les Trois Glorieuses. Charles X quitte le pouvoir et Louis-Philippe, cousin du roi, le remplace.
La révolution populaire se dit unie, mais elle est circonscrite à Paris où l’on retrouve une dynamique républicaine très forte. Cela aurait dû donner naissance à un régime républicain, mais autour de Louis-Philippe, on a plutôt un régime conservateur. Comme en 1789, la bourgeoisie s’accapare la révolution. Très rapidement, la majorité du peuple déconsidère le régime, en particulier la classe populaire.
Durant cette période, on est dans un suffrage censitaire, où le cens entre 1814 et 1830 se fixe à 300 francs pour être électeur, et à 1 000 F pour être éligible. Le 19 avril 1831, on l’abaisse à 200 F pour être électeur et 500 F pour être éligible. Mais cet abaissement est faible. Il y avait 100 000 électeurs en 1814 sur 30 millions de Français. Ils sont à peine 250 000 en 1848 sur environ 36 millions de Français.
La famille de Gustave Courbet
Son père, Régis Courbet, est connu pour être quelqu’un de très actif, un travailleur à la personnalité tonitruante et fière. Il est aussi original, toujours en quête d’inventions qui pourraient participer aux progrès techniques dans le milieu agricole. Dans cette période sous Louis-Philippe, il possède le droit de vote. La famille de Gustave Courbet est donc une famille importante.
Sa mère, Sylvie Oudot est quant à elle une femme simple et calme, fille de Jean-François Oudot. Elle donne naissance à Gustave, qui deviendra l’aîné de trois sœurs : Zoé, Zélie et Juliette.
Jean-François Oudot (1768-1848) est le grand-père de Courbet. Il a eu beaucoup d’influence sur la pensée de son petit-fils. C’est un républicain virulent, qui lui fait le récit des héros républicains et lui diffuse ses idées anticléricales. Il possède un héritage de 5 ha de vignes auxquels il ajoute 190 ares au cours de son existence. C’est important pour l’époque, car seulement 5 % des propriétaires de vignes possédaient plus de 3 ha. Aussi, on comprend que Gustave Courbet est issu d’une paysannerie qui s’est embourgeoisée.
Ces grandes figures de famille vont s’inscrire dans la vie de Courbet et contribuer à forger son personnage si singulier. Son orgueil et sa fierté, transmis par son père, vont influencer sa carrière et ses relations autant que la bonté et la simplicité transmises par sa mère. Son grand-père quant à lui aura joué sur ses convictions politiques. Il reprendra sa devise : « crie fort et marche droit ! ». Ses sœurs, quant à elles, sont une véritable source d’inspiration pour Courbet, qui les prendra d’ailleurs maintes fois comme modèles.
Les amis d’enfance de Gustave Courbet
Courbet rencontre Max Buchon (1818-1869) à l’école secondaire ecclésiastique, ou Petit Séminaire, près de sa maison à Ornans où il entre en 1831, à 12 ans. Max Buchon est un des amis les plus proches de Courbet. En témoigne l’intense correspondance qu’ils ont entretenue durant toute la vie de Buchon.
En 1846, une grosse crise économique mixte éclate, à la fois agricole et industrielle. Elle a de nombreuses conséquences sociales, avec notamment une augmentation importante du chômage. Cette crise entraîne le vagabondage, le pillage, les émeutes, les mouvements de grève… La crise économique se transforme en crise sociale, qui touche en premier les plus faibles : les paysans et ouvriers. Entre 1846 et 1848, les attaques de convois de blé et de silos se multiplient. Rapidement, les petites et moyennes bourgeoisies sont touchées. Or, à cette époque, le régime est bourgeois. Si la bourgeoisie ne le soutient plus, une crise politique est inévitable.
Max Buchon est dans cette période un socialiste convaincu et un adepte du fouriérisme. Il s’agit d’un système philosophique et socio-politique de Charles Fourier (1772-1837), lui aussi né dans le Doubs, selon lequel les hommes doivent vivre heureux, avec des occupations correspondant à leurs passions, dans le cadre de groupements harmonieux.
Max Buchon, devient ce que l’on appelle un « agitateur » dans les rapports de police. Il va parcourir les campagnes du Doubs pour y véhiculer une idéologie fouriériste, socialiste, républicaine, et tenter ainsi de rallier les paysans à la lutte politique menée par les ouvriers de la capitale. À côté, il participe à la rédaction d’un journal appelé Rouge et est très politisé. Après le coup d’État de Napoléon III en 1851, Buchon trouve refuge dans la maison familiale des Courbet avant de s’exiler en Suisse. Courbet va tenter plusieurs fois par le biais de ses relations de l’aider à revenir en France, en vain.
Gustave Courbet gardera toute sa vie trois autres amis d’enfance : Urbain Cuénot, Adolphe Marlet et Alphonse Promayet.
Des liens et une carrière
Maintenant que les présentations sont faites, vous vous demandez sans doute de quelle manière ces liens ont impacté Courbet et sa carrière. Ses proches ont été ses premiers modèles et son inspiration. Originaires et ancrés dans le pays d’Ornans, le pays de Courbet, ils renvoient à tout ce que le peintre aime. Ainsi, chacune des personnes que nous avons citées ici a fait l’objet d’au moins un portrait.
Au-delà des œuvres, Courbet va garder toute sa vie des liens forts avec sa famille et ses amis. On observe une abondante correspondance avec les parents, les amis, les sœurs… Il est important pour Courbet de tenir ses parents au courant de sa carrière, de son succès, quitte à l’exagérer parfois pour essayer d’obtenir l’approbation et la fierté de son père. Jusqu’à la fin de sa vie, il garde un lien fort avec eux. Régis Courbet traversera même le Jura en plein hiver pour rejoindre son fils agonisant, en 1877…
Il rend notamment hommage à sa région et sa population dans Les Paysans de Flagey revenant de la foire, tableau peint en 1850 et conservé aujourd’hui au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon.
Le tableau représente un moment de la vie quotidienne de la paysannerie franc-comtoise. On observe un plan assez rapproché sur un groupe de paysans revenant de la foire de Salins, ville située à quelques kilomètres de leurs fermes. Au centre de la composition sur le cheval, on peut voir le père de Courbet, Régis. Le tableau fait 206 x 275 cm : des dimensions alors réservées jusque-là aux scènes religieuses et historiques !
Le « pays » Ornans
Un premier apprentissage
On l’a donc compris, Gustave Courbet est issu d’une famille terrienne très ancrée dans l’espace franc-comtois. C’est un espace rural où cohabitent montagnards, chasseurs, pêcheurs, bûcherons, au milieu d’une nature forte et omniprésente. Courbet se plaît dans cet espace très vert. Il va faire de son « pays » sa muse. Il commence la peinture en 1831 au Petit Séminaire d’Ornans avec le professeur Claude-Antoine Beau, qui lui apprend à peindre la nature. Courbet délaisse rapidement les matières classiques pour la peinture.
Lorsque Courbet et Buchon se retrouvent au Collège Royal de Besançon, Courbet va prendre des cours de peinture avec le professeur des Beaux-Arts Charles-Antoine Flajoulot. Il apprend beaucoup et commence à réaliser des peintures de genre, un type d’œuvre qui montre des scènes à caractère anecdotique ou familier. On commence dès lors à percevoir un début de personnalité et des paysages d’Ornans et des environs.
En dehors de ce cours, Gustave Courbet s’ennuie. Il se plaint à ses parents dans de nombreuses lettres mais n’oublie déjà pas de se valoriser dans le domaine de la peinture: « Je me trouve un des plus forts », écrit-il en parlant de son cours de peinture. Il exprime déjà son ambition de devenir un grand peintre, là où son père le voit polytechnicien.
Le pays de Gustave Courbet
Ornans, et plus largement le Doubs, constitue un lieu de départ pour la peinture de Courbet. Les peintures de paysages vont constituer les deux tiers de sa production.
Mais cela dépasse le seul attachement nostalgique de l’enfance ! Effectivement, tout au long de sa vie, Courbet n’aura de cesse de faire des allers-retours entre la capitale et Ornans, préférant peindre son « pays ». Les paysages les plus présents sont ceux de la vallée de la Loue et du Lison, d’Ornans, de Flagey, des environs de Salins… qui représentent pour Courbet à la fois des paysages d’enfance et d’adulte. Il les parcourt de long en large et les peint comme il les voit, c’est-à-dire à hauteur d’homme. Il peint les falaises, les ruisseaux, tous les caractères de la vallée d’Ornans. En peignant son territoire, il en fait un espace de pouvoir contre les traditions picturales et le centralisme parisien.
« Moi, je connais mon pays, je le peins. Les sous-bois, c’est chez nous. Cette rivière, c’est la Loue. Allez-y voir, et vous verrez mon tableau. »
Courbet s’intéresse aux endroits originaux dans leur géologie et à ceux où l’on trouve une véritable solitude. À partir de 1850, de nombreuses œuvres sont donc accueillies et appréciées parmi les hommes de science et les industriels habitant la région. Le Ravin du Puits Noir reste l’un des sites préférés du peintre. On peut y voir beaucoup d’anomalies géologiques typiques du territoire franc-comtois. Il le découvre enfant, lors de ses escapades solitaires. Ces espaces seront ses refuges dans ses moments de mélancolie.
Voici quelques tableaux des paysages d’Ornans. Les escapades solitaires de Courbet donnent aujourd’hui lieu à des promenades dans le Doubs, sur les traces des paysages du peintre.
De la bohème parisienne aux relations de carrière
Courbet désire faire carrière dans la peinture. Pour cela, il faut se rendre à Paris, là où les arts bouillonnent. Son père accepte et l’envoie à la capitale, mais dans l’intention de faire de lui un avocat. En novembre 1839, Gustave Courbet monte donc à Paris, à 20 ans, avec ses amis d’enfance Cuénot, Marlet et Promayet. Ses débuts à Paris vont être ponctués d’une politique compliquée, en pleine crise économique, agricole et industrielle évoquée précédemment.
Il abandonne rapidement ses études de droit. Il loge d’abord à Versailles, dans la famille Oudot, mais il s’y sent mal à l’aise, l’atmosphère étant trop mondaine. Très vite, Courbet va loger à l’hôtel. Ses parents continuent de lui verser une pension malgré tout et il prend des cours dans l’atelier de Nicolas-Auguste Hesse, un peintre d’Histoire. Il se rend régulièrement au Louvre pour copier des tableaux et s’entraîner en autodidacte, en découvrant Géricault, Velázquez, Rembrandt, Goya… Il y rencontre le peintre François Bonvin, qui va l’encourager et surtout lui faire découvrir les guinguettes parisiennes où bouillonne la vie artistique. Le milieu de la bohème parisienne va se mêler aux relations d’enfance de Courbet et former un sérieux réseau, qui servira sa peinture et ses convictions.
Lieux des arts à Paris
Entre Aulnay et Fontenay-aux-Roses, Courbet écume les guinguettes, des lieux très fréquentés au XIXe siècle. Grâce au développement du chemin de fer et, un peu plus tard en 1859, la création de la gare de la Bastille qui propose de nombreux trains vers la banlieue est de Paris, les guinguettes éloignées de la capitale connaissent un succès grandissant.
Courbet se retrouve alors au cœur de la bohème parisienne qui fréquente ces lieux. Il y rencontre les grands acteurs de sa vie : Henri Murger, Champfleury, Baudelaire, Pierre-Joseph Proudhon, mais aussi de futurs grands noms tels que Nadar ou les frères Goncourt… La bohème regroupe des gens qui prônent une façon de vivre au jour le jour dans la pauvreté, mais aussi dans l’insouciance. Elle correspond à un mouvement littéraire et artistique du XIXe siècle en marge du mouvement romantique plus « aristocratique » qui domine. C’est un style de vie, qui rejette la domination bourgeoise et les dérives de la société industrielle. La bohème est à la recherche d’un idéal artistique. C’est Murger qui, dans son livre Scène de la Vie de Bohème, impose le terme à la capitale.
Des personnages-clés
La rencontre de Gustave Courbet avec Champfleury (1821-1889) est déterminante. C’est l’un de ses premiers défenseurs. Critique d’art et romancier, il va être très proche du peintre, comme en témoignent leurs correspondances. Mais ils sont aussi associés, afin de théoriser le réalisme. Ils vont s’éloigner quand Courbet se politisera de plus en plus et s’écartera de la théorie du réalisme de Champfleury.
Baudelaire quant à lui va habiter quelque temps dans l’atelier de Courbet où, défoncé aux opiums, il lui demande de noter ses divagations. Il lui demande également un dessin pour illustrer son journal le Salut Public qu’il crée en 1848 avec Champfleury. Baudelaire est très indépendant. Courbet se sent d’abord proche de cet ami, avant que leur vision de l’art ne les écarte.
À travers toutes ses relations, sa fidélité transparaît malgré les disputes. Il bâtit tous ses liens de manière horizontale. C’est du « donnant-donnant », sans supériorité ni infériorité, d’égal à égal. Pourtant, Courbet peut aussi agacer. L’orgueil qu’il hérite de son père lui permet toujours de rebondir après des échecs, mais il agace les gens. Les caricaturistes le représentent toujours avec une grosse tête. Ajouté à cela les clichés de la campagne que Courbet ramène à la capitale (l’accent, la pipe, la canne) ! Ce bon vivant qui mange et boit beaucoup ne passe jamais inaperçu.
Les cafés de la bohème
S’agissant de son installation, il ne réussit à louer un atelier que 4 ans après son arrivée à Paris, au 89 rue de la Harpe, dans le Quartier latin. Il y reste jusqu’en 1849, année où il installe son atelier 32 rue Hautefeuille jusqu’en 1871. Proche de la brasserie Andler, haut lieu de la bohème parisienne, cet atelier devient le point de rencontre de toute l’École réaliste et Courbet y donne des fêtes mémorables.
Les cafés/brasseries parisiens du XIXe siècle sont des lieux de sociabilité intenses où les artistes se rencontrent, discutent et créent. C’est un lieu incontournable aux arts, aux lettres et aux idées dès la fin du XVIIIe siècle. Étroitement liés à la presse, à la politique, aux arts du spectacle et à la philosophie, ils sont au cœur de la bohème.
Le café bohème le plus célèbre est le Café Momus, situé près du Louvre. Entre 1844 et 1849, il a son journal, Le Corsaire, qui publie Baudelaire, Champfleury et Murger. Parues en feuilleton, les Scènes de la vie de bohème de Murger sont un véritable succès qui clôt la fermeture du café en 1848. Courbet va s’inscrire lui aussi dans la troupe de ce café.
La bohème de Courbet fréquente aussi le Café de Madrid, et surtout la brasserie Andler près de son atelier, où il retrouve Baudelaire et Daumier. Castagnary, un critique d’art important pour Courbet, rapporte que « c’était à la brasserie qu’il prenait contact avec le monde extérieur » . Il y rencontre plus tard Jules Vallès, acteur important de sa vie politique.
Dans ces cafés, coulent l’absinthe et la bière que Courbet, en bon vivant, consomme à outrance, jusqu’à sa perte en 1877, emporté par la cirrhose.
Après les révolutions de 1848 qui ont vu Paris soulever les barricades sur lesquelles on retrouve Baudelaire et Champfleury, Courbet rencontre un personnage qui impactera ses œuvres et ses convictions jusqu’à la fin… Pierre Joseph Proudhon. Né le 15 janvier 1809 à Besançon en Franche-Comté également, c’est un philosophe socialiste qui va beaucoup influencer Courbet. Courbet le peint d’ailleurs en 1865 après sa mort avec ses filles, dans une expression mélancolique, synonyme de génie à l’époque, et ses textes à ses pieds. Courbet le présente donc en génie. Très orgueilleux, Courbet va pourtant passer des heures à écouter Proudhon sans l’interrompre.
Si les amis de Courbet, comme Baudelaire, se trouvent sur les barricades, lui n’y participe pas. Comme Proudhon d’ailleurs. Puis, en 1849, Courbet retourne à Ornans où il installe son premier véritable atelier. Ses grands-parents maternels sont morts. Leur maison est transformée pour que le peintre puisse y travailler, mais il n’aime pas particulièrement l’endroit. Il a besoin de plus de place pour réaliser ses grands tableaux. Il s’installe donc souvent à Maisières, dans l’atelier de la maison de son ami médecin Charles Ordinaire.
Gustave Courbet et les femmes
Si nous n’avons mentionné que des hommes jusqu’ici, les femmes ne sont pas absentes de la vie de Courbet. Le tout premier modèle de Gustave Courbet est une femme, sa sœur Juliette, dont il peindra six portraits.
Ses relations amoureuses quant à elles sont compliquées à retranscrire. On se bute effectivement à la destruction des sources. La sœur de Gustave, Juliette, héritière de tous ses biens, a voulu réhabiliter l’image de son frère, dégradée après la Commune. Sa correspondance amoureuse a donc été détruite. On lui retrouve tout de même quelques relations amoureuses, en dehors du mariage bien sûr, car Courbet détestait l’idée du mariage.
Dans ses premières années à Paris, il tombe amoureux de son modèle Virginie Binet, avec qui il aura un fils en septembre 1847. Mais il ne reconnaît pas l’enfant et ne se marie jamais avec Virginie Binet.
Quelques autres relations auront également lieu au cours de sa vie et couvriront ses tableaux, comme Jo l’Irlandaise ou encore Laure Borreau.
Les femmes ont donc une place importante dans l’œuvre de Courbet. Pour être reconnu comme grand peintre, il doit également s’atteler à peindre des nus féminins. Il représentera les femmes telles qu’elles sont, avec leurs rondeurs, leurs veines, les marques de leur corsage… Ces nus, loin d’être académiques, provoqueront de grands scandales…
Le fort régionalisme de Gustave Courbet va faire de lui et de ses œuvres de vraies personnalités témoins de son temps, qui régissent ses relations tout au long de sa vie…
Sources :
- Mayaud Jean-Luc, Un enterrement à Ornans, 1999.
- Ragon Michel, Gustave Courbet, Peintre de la liberté, 2004.
- Les carnets du musée Gustave Courbet – N°1 et N°2.
- Gallica Bnf, banque d’images, caricatures.
- Art d’Histoire, site de conférences en ligne à propos de l’histoire de l’art du XIXe siècle.
- Site officiel du musée d’Orsay.
- Musée Fabre de Montpellier.
- L’Histoire par l’Image, article d’Ivan Jablonka sur l’Enterrement à Ornans : Enterrement de la IIe République, Novembre 2007.
- Revue Le temps, article interview de Michel Ragon qui revient sur son livre.
Merci, très intéressant…il manque « la naissance du monde » qui a fait scandale à l’époque